Environcinq mille Ăąmes habitent cette citĂ© commerçante dynamique dont lâhistoire remonte Ă la PrĂ©histoire avec la dĂ©couverte dâobjets (grattoirs, haches, vases). Au XIIe siĂšcle, en 1189, les moines de lâordre de Grandmont acquiĂšrent cette terre sauvage par lâentremise de Gombeau, seigneur de Mornac. Leur mission est de
Accueil / Soissons, la citĂ© du vase Qui a cassĂ© le Vase de Soissons ? Trouverez-vous la rĂ©ponse ? Ville dâArt et dâHistoire vivante et dynamique, Soissons vous invite Ă la flĂąnerie pour dĂ©couvrir ses trĂ©sors. La cathĂ©drale de Soissons est une prouesse dâarchitecture ! Rechercher un hĂ©bergement Soissons, la citĂ© du vase Qui a cassĂ© le Vase de Soissons, peut-ĂȘtre trouverez-vous la rĂ©ponse lors de votre sĂ©jour ? Ville dâArt et dâHistoire vivante et dynamique, Soissons vous invite Ă la flĂąnerie pour dĂ©couvrir ses capitale du royaume des Francs, lâhistoire est partout prĂ©sente Ă travers ses sites et monuments associant avec bonheur passĂ© et Ă©poque contemporaine. Pays de la pierre blanche, vous serez Ă©tonnĂ© par lâarchitecture de nos maisons de villages aux pignons dits Ă Pas de moineaux » si caractĂ©ristiques. De la forĂȘt de Retz Ă la vallĂ©e de lâAisne, le Soissonnais, terre de grandes cultures, laisse aussi une place au fameux haricot de Soissons. A dĂ©guster avec plaisir autour dâun verre ou entre amis lors dâune soirĂ©e Soissoulet » aux haricots de Soissons ! A la dĂ©couverte de la CathĂ©drale au donjon de Septmonts La cathĂ©drale Saint-Gervais Saint-Protais de style gothique, suivez le Guetteur » au sommet de la tour pour dĂ©couvrir la ville vue dâen haut. Lâabbaye Saint-Jean-des-Vignes en rĂ©alitĂ© virtuelle comme au 17Ăšme siĂšcle, une expĂ©rience originale et inĂ©dite. Le Fort de CondĂ©, partez en Mission impossible » dans ce bel exemple de fortification militaire de la fin du 19Ăšme siĂšcle, les enfants seront conquis ! Au donjon de Septmonts, soyez curieux pour dĂ©couvrir le graffiti de Victor Hugo laissĂ© en 1835, le village mĂ©rite votre dĂ©tour. Une pause nature dans la forĂȘt domaniale de Retz, faune et flore remarquables, du haut de lâobservatoire Mangin, vous contemplerez la canopĂ©e Ă perte de vue. A Oulchy-le-ChĂąteau, allez Ă la rencontre des FantĂŽmes de Landowski » en mĂ©moire de la seconde bataille de la Marne, un site chargĂ© dâĂ©motion Votre sĂ©jour dans l'Aisne Ă Soissons et aux alentours Visites libres ou guidĂ©es des sites de patrimoine, les flĂąneries soissonnaises, sorties et animations thĂ©matiques. RandonnĂ©es pĂ©destres sur les sentiers balisĂ©s, de la micro balade familiale au circuit dâune journĂ©e ou sur le GR 12. Sportifs ou cyclistes de tous niveaux, dĂ©couvrez les circuits VTT et cyclos. Balades Ă cheval proposĂ©es par les Centres Ă©questres en vallĂ©e de lâAisne. Vol en altitude avec les Ailes soissonnaises pour une dĂ©couverte des grands sites vus du ciel. Une balade sur lâeau au fil de lâAisne avec les Voiles du Soissonnais. Une envie de terroir avec les Cueillettes de fruits et lĂ©gumes et boutiques de produits locaux. D'autres activitĂ©s avec le Complexe aquatique Les bains du lac » Ă Soissons, les Parcs Accrobranches, la PĂȘche en riviĂšre ou en Ă©tangs. La note coup de cĆur⊠Jâaime flĂąner dans les rues de Soissons oĂč de nombreux vases enrichissent lâarchitecture, les parcs et jardins⊠Saurez-vous comme moi, les retrouver tous ? » Venir Ă Soissons N2 1h30 de Paris N31 50 minutes de Reims A1 A26 et D1 1h50 de Lille E19 et A2 2h40 de Bruxelles SNCF Gare de Soissons au dĂ©part de Paris - Gare du Nord AĂ©roport 1h00 de Roissy â Charles-de-Gaulle Notre sĂ©lection d'hĂ©bergements Nos nouveaux hĂ©bergements
Soissonsn'est pas surnommée pour rien "la cité du vase". Pour renforcer cette identité qui fait la réputation de la ville dans toute la France, l'Office de tourisme appelle les habitants à venir
Mame-Fatou Niang â â Lâarticle de Mame-Fatou Nian au format PDF En 1967, lâarchitecte Ămile Aillaud dĂ©voile les plans de la Grande Borne, un grand ensemble de prĂšs de 4000 logements Ă Grigny, commune semi-rurale Ă 25 kilomĂštres de Paris1. RĂ©solument utopiste, Aillaud imagine une architecture insolite qui rompt avec la verticalitĂ© et la grisaille des banlieues dâalors. SurnommĂ©e la CitĂ© des Enfants », la Grande Borne est un assortiment Ă©laborĂ© de bĂątiments bas et colorĂ©s qui serpentent entre des cours et coursives aux formes fantasques. Aillaud crĂ©e une suite dâĂźlots et dâimpasses aux noms Ă©vocateurs DĂ©dale, Minotaure, Astrolabe etc. Les nombreux passages et replis de lâespace sont conçus comme des lieux qui encouragent le jeu, la dĂ©ambulation et lâexploration de la mĂ©lancolie. Pour lâarchitecte, les circonvolutions de la citĂ© crĂ©ent des niches propices Ă lâintrospection et au dĂ©veloppement de relations de voisinages Ă lâĂ©chelle dâaffinitĂ©s humaines »2. Cinquante ans plus tard, le rĂȘve dâĂmile Aillaud semble sâĂȘtre effritĂ©, et la citĂ© de la Grande Borne sâest embourbĂ©e dans la mythologie urbaine française3. Elle y rejoint des territoires tels que le Mas du Taureau Ă Vaulx-en-Velin, ou la CitĂ© des 4000 Ă La Courneuve, territoires dont la seule Ă©vocation mobilise un rĂ©seau dâimages allant de la violence endĂ©mique Ă lâinvasion religieuse. La citĂ© est rivĂ©e au centre dâune gĂ©ographie de la peur nourrie par les reprĂ©sentations mĂ©diatiques et lâĂ©chec Ă rĂ©pĂ©tition des politiques de la ville. Ces reprĂ©sentations atteignent leur apogĂ©e en janvier 2015, lorsquâune France sous le choc dĂ©couvre le visage de lâun de ces enfants dâAillaud », Amedy Coulibaly, nĂ© Ă la Grande Borne et auteur des tueries des 8 et 9 janvier Ă Montrouge et Paris. Cet article se propose de sonder lâidentitĂ© et les rĂ©alitĂ©s de la Grande Borne aujourdâhui, en analysant lâaction des mouvements Ălan Citoyen » et Reporter Citoyen », deux collectifs qui se sont manifestĂ©s au lendemain des attaques de janvier 2015. Loin des rĂȘves dâAillaud, du prisme mĂ©diatique et des reprĂ©sentations extĂ©rieures, il sâagira dâanalyser, au travers des actions de ces groupes dâhabitants, lâempreinte que des Grignois veulent apposer sur la dĂ©finition de leur environnement. Dans lâimaginaire collectif, la Grande Borne aura Ă©tĂ© tour Ă tour la CitĂ© pas comme les autres, » la CitĂ© des Enfants », un haut-lieu de rĂšglements de compte entre gangs, le temple du trafic de stupĂ©fiants en ĂleâdeâFrance, et aujourdâhui, le berceau du tueur de lâHyper Casher ». Comment les habitants peuvent-ils redĂ©finir lâimage dâun espace tenaillĂ© entre cette multitude de dĂ©finitions et de reprĂ©sentations ? Quels sont les Ă©chos de telles initiatives citoyennes dans les perceptions de la Grande Borne ? En quoi ces initiatives permettent-elles Ă des Grignois de se rĂ©approprier le discours sur leur espace, et de devenir enfin producteurs de sens, artisans de leurs identitĂ©s ? â Un paradis pour enfants En 1968, Ămile Aillaud publie une tribune dans les Cahiers de lâInstitut dâAmĂ©nagement et dâUrbanisme de la RĂ©gion Parisienne. Dans la communication intitulĂ©e Quâest-ce quâune ville ? », lâarchitecte Ă©crit Devant le rĂ©sultat catastrophique des grands ensembles, on concĂšde parfois que lâurbanisme a Ă©voluĂ©, que cela se passait il y a dix ans. Non, ces formes urbaines ne sont pas maintenant dĂ©passĂ©es, elles ont toujours Ă©tĂ© une erreur. Avec une efficacitĂ© diabolique et une certaine simplicitĂ© dâesprit, les architectes ont fait dĂ©railler le monde ; et les enquĂȘteurs, sociologues ou autres, constatent le mal mais comme il nâest pas de leur domaine dâinventer une autre forme pour des citĂ©s, ils attribuent la maladie moderne de lâisolement » et la dĂ©personnalisation » Ă des causes variĂ©es, sans se dire que la forme » offerte actuellement Ă la vie urbaine nâĂ©tait pas fatale, quâune toute autre conception de la ville Ă©tait possible, qui peut-ĂȘtre aurait Ă©tĂ© moins pernicieuse. Aillaud, 1968 En France, la construction dans les annĂ©es 1950 de grands ensembles dâhabitation Ă lâorĂ©e des mĂ©tropoles laisse une empreinte dans le bĂ©ton dâune foi inĂ©branlable en un mieux pour lâHomme. Ces logements collectifs Ă loyer modĂ©rĂ© et disposant de tous les agrĂ©ments de la vie moderne sont considĂ©rĂ©s Ă leur dĂ©but comme une Ă©tape transitoire avant lâaccession Ă la propriĂ©tĂ© individuelle. Pourtant, lâon constate trĂšs vite les limites de politiques de lâhabitat qui ont nĂ©gligĂ© le caractĂšre essentiel de la ville [consistant] Ă rendre possible la vie en commun » Aillaud, 1968. Lorsquâil dessine les plans de la Grande Borne, Aillaud imagine une citĂ© qui rompt avec les lignes droites des grands ensembles traditionnels. Les pouvoirs publics lui confient 90 hectares de terrains agricoles enserrĂ©s entre la RN445, la RD310 et lâ A6 dans lâEssonne. En 4 ans, lâarchitecte y Ă©rige prĂšs de 3 500 logements qui accueilleront plus de 13 000 habitants de 27 nationalitĂ©s diffĂ©rentes4. La citĂ© est un labyrinthe de sept quartiers aux immeubles colorĂ©s et bas qui serpentent entre ruelles et espaces verts. Aillaud se dit habitĂ© par lâobsession de faire sortir de terre un espace de vie oĂč se mĂȘlent fonctionnalitĂ© et art, mais surtout un espace de rĂȘve et de dĂ©veloppement personnel pour ses jeunes habitants. âââ 1. Un dimanche aprĂšs midi Ă la Grande Borne Jean-François NoĂ«l 1973 â Les dĂ©buts dâune utopie Dans lâĂ©mission La France dĂ©figurĂ©e », Ămile Aillaud prĂ©sente quelques unes des idĂ©es qui ont sous-tendu la crĂ©ation de la Grande Borne, une citĂ© oĂč les enfants sont rois »5. Lâarchitecte confie vouloir rompre avec la monotonie des quartiers ternes, et crĂ©er un projet colorĂ© qui mĂȘle poĂ©sie, architecture et humanisme. Lâhabitat ne doit pas ĂȘtre conditionnĂ© par les seuls impĂ©ratifs de fonctionnalitĂ©s et de coĂ»ts, mais bien par le dĂ©sir dâoffrir un cadre de vie qui soit agrĂ©able, insolite et qui invite Ă repenser la modĂ©lisation des grands ensembles. Aillaud insiste sur sa dĂ©cision de ne pas faire de lâarchitecture, mais plutĂŽt une non-architecture qui soit au service du vivant. Dans cette optique, il dĂ©fend lâidĂ©e dâun bonheur et dâun ravissement original Ă portĂ©e de truelle. Pour Aillaud Lâhorreur de lâurbanisme actuel, câest de rendre tous semblables les gens dans ces bĂątiments unanimes et qui supposent une vie unanime, inexistante. [Ce systĂšme] crĂ©e de fausses collectivitĂ©s, [lĂ ] il faudrait quâon crĂ©e des singularitĂ©s, des possibilitĂ©s dâisolation, des possibilitĂ©s dâindividualisation. La seule dignitĂ© que lâon puisse offrir Ă des gens dĂ©munis par ailleurs, câest aussi dâĂȘtre des individus » Aillaud, 1968. Lâarchitecte dĂ©plore lâuniformisation des modĂšles, lâeffacement des aspĂ©ritĂ©s qui plongent lâindividu dans un monde aseptisĂ© et sans attaches. Le projet architectural dâAillaud se distingue par la singularitĂ© quâil veut offrir aux corps dans ces nouveaux espaces. Les habitants ne sont pas apprĂ©hendĂ©s comme un groupe uniforme assignĂ© Ă un lieu, mais bien comme une somme dâindividus autour desquels la citĂ© est pensĂ©e dĂšs sa conception. Aillaud opte pour une architecture minĂ©rale, avec des compositions aux couleurs vives et aux structures labyrinthiques qui rappellent un madrĂ©pore. ââ- 2. Ă gauche un madrĂ©pore ; Ă droite vue aĂ©rienne de la Grande Borne Banque des Savoirs Essonne, 1990 Ămile Aillaud imagine une suite de bĂątiments et de jardins repliĂ©s sur eux-mĂȘmes, qui favorisent le dĂ©veloppement de relations de voisinage Ă lâĂ©chelle dâaffinitĂ©s humaines » Aillaud, 1972. Il place lâenfance au cĆur de sa crĂ©ation en imaginant des espaces oĂč foisonnent terrains de jeux, refuges et Ćuvres dâarts. Aillaud explique cette fixation sur lâenfant, en rĂ©pĂ©tant Ă la suite de Freud que lâenfant est le pĂšre de lâhomme ». En agissant sur lâenfant, il espĂšre que ce dernier puisse ĂȘtre autre quâil aurait Ă©tĂ© sâil avait Ă©tĂ© ailleurs, quâil puisse devenir un individu ». La citĂ© regorge dâendroits pour les jeux de groupe, mais Aillaud imagine aussi une foule de refuges et dâabris propices Ă lâisolation, Ă la mĂ©ditation et Ă la recherche de soi. En octobre 2003, Jean-François NoĂ«l, photographe et ancien habitant de la Grande Borne, dĂ©voile une sĂ©rie de photos prises 30 ans plus tĂŽt dans la citĂ©. Ces clichĂ©s montrent un espace libĂ©rĂ© de lâemprise de lâautomobile et envahi par des enfants jouant sous les pigeons de la place de Treille, autour du Gulliver ensablĂ© de la Place de lâĆuf, ou sur le Serpent des Radars. âââ 3. Un dimanche aprĂšs midi Ă la Grande Borne Jean-François NoĂ«l, 1973 â OĂč la rĂ©alitĂ© rattrape lâutopie En visite Ă la Grande Borne en 1972, Ămile Aillaud confie sa joie de voir la rĂ©alisation sur le terrain de son rĂȘve poĂ©tique. La ville est un coquillage lovĂ© sur lui-mĂȘme, un immense terrain de jeu oĂč il est ravi de voir les enfants utiliser le matĂ©riel urbain exactement comme il lâavait prĂ©vu. Lâarchitecte se satisfait dâavoir créé un lieu de vie et dâĂ©panouissement oĂč toutes les composantes sont pensĂ©es en amont pour une utilisation spĂ©cifique. Trente ans plus tard, force est de constater lâĂ©chec du projet dâAillaud. DĂšs le dĂ©but des annĂ©es 1980, soit 10 ans aprĂšs lâarrivĂ©e des premiers locataires, la Grande Borne sâimpose comme lâun des symboles des banlieues Ă problĂšmes, une aire de confinement et un contre-monde de la mobilitĂ© » Lapeyronnie, 1999 57. Espace clos enfermĂ© sur lui-mĂȘme, terrain vague pour vague Ă lâĂąme . Maspero, 1990 24 la citĂ© est Ă mille lieues de la boĂźte Ă rĂȘver dâĂmile Aillaud. Cet espace, jadis modĂšle, est devenu un lieu lĂ©gendaire [âŠ] sans cesse montrĂ© et parlĂ© sur le modĂšle de la contre-exemplaritĂ© » Milliot, 2003 123. Son Ă©vocation Ă©veille une multitude dâimages et de stĂ©rĂ©otypes, et les Ă©chos dâincivilitĂ©s relayĂ©s par les mĂ©dias ont contribuĂ© Ă cristalliser dans les imaginaires lâidĂ©e dâune zone de non-droit, dâun lieu du ban. Dans le cas prĂ©cis de la Grande borne, une combinaison de facteurs exogĂšnes et dâĂ©lĂ©ments spĂ©cifiques Ă lâhistoire, au terrain et Ă la genĂšse de ce projet, ont contribuĂ© Ă cet Ă©chec rapide. Il conviendra de relever ici, entre autres, lâabsence de concertations entre les diffĂ©rents acteurs du projet, le cloisonnement spatial et le manque dâĂ©quipement publics tels que les Ă©coles, les crĂšches et les bibliothĂšques, les problĂšmes structuraux nĂ©s des malfaçons du bĂąti, les effets de la crise Ă©conomique des annĂ©es 1970 et enfin, la concentration exponentielle de populations prĂ©caires et dâorigines Ă©trangĂšres. Bien avant le premier coup de crayon dâĂmile Aillaud, le projet de la Grande Borne semble compromis par lâabsence manifeste de concertations entre deux de ses principaux acteurs, les pouvoirs publics et la municipalitĂ© de Grigny. AprĂšs la fin de la Seconde Guerre mondiale, lâĂtat cherche Ă rĂ©gler la crise fonciĂšre qui est une consĂ©quence du conflit et de lâexpansion rapide de Paris. En 1965, il jette son dĂ©volu sur une immense plaine agricole Ă cheval entre les communes de Grigny et Viry-ChĂątillon. Le permis de construire du grand ensemble de la Grande Borne est dĂ©livrĂ© le 10 octobre 1967, et la maĂźtrise dâouvrage est confiĂ©e Ă lâOffice public HLM interdĂ©partemental de la rĂ©gion parisienne OPDHLMIRP. Les travaux sont rĂ©alisĂ©s par lâentreprise Bouygues qui construit 3 775 logements de 1967 Ă 1971 3 479 logements collectifs Ă loyer modĂ©rĂ© dont 3 115 sur la commune de Grigny et 364 sur celle de Viry-ChĂątillon, 206 logements individuels et 90 habitations pour les Logements et Gestion immobiliĂšre de la RĂ©gion Parisienne LOGIREP6. En 1969, la petite commune de Grigny hĂ©rite dâune ville imposĂ©e dont elle nâa pas planifiĂ© la genĂšse et quâelle nâa pas les moyens dâentretenir7. En effet, Grigny ne bĂ©nĂ©ficie pas des effets de la TLE Taxe Locale dâĂquipement votĂ©e deux ans plus tĂŽt, et qui offre une aide financiĂšre aux communes en vue de la rĂ©alisation de structures et dâĂ©quipements induits par lâurbanisation. Cette situation se traduit trĂšs vite par un isolement de plus en plus accru de la citĂ©. CloisonnĂ©e par dâimportants axes routiers, et coupĂ©e du centre de la commune par lâA68, la Grande Borne manque cruellement dâĂ©quipements collectifs, dâinfrastructures et de moyens de transport. Au dĂ©but des annĂ©es 1980, les malfaçons du bĂąti viennent sâajouter aux dĂ©sagrĂ©ments liĂ©s Ă enclavement. En effet, lâisolation thermique et phonique des bĂątiments a fait les frais de la course aux bas prix, et les logements sont gangrenĂ©s par des dĂ©fauts de construction. Les immeubles ont Ă©tĂ© construits dans une logique qui a mis en avant le contrĂŽle des coĂ»ts de production, au dĂ©triment de la qualitĂ© du bĂąti. En 1982, sous la pression dâhabitants en colĂšre, plus de 750 logements de la citĂ© de la Grande Borne sont enfin dĂ©clarĂ©s insalubres et inaptes Ă ĂȘtre occupĂ©s9. Les malfaçons et la vĂ©tustĂ© prĂ©coce des bĂątiments seront aussi aggravĂ©es par les difficultĂ©s financiĂšres de la commune de Grigny et le manque de structures dâentretien. La citĂ© vit durement les effets de la crise Ă©conomique des annĂ©es 1970 qui accroĂźt la masse de familles pauvres et celles des Ă©trangers. Les classes moyennes françaises profitent des programmes gouvernementaux dâaccession Ă la propriĂ©tĂ©, et dĂšs le milieu des annĂ©es 1970, elles fuient en masse les HLMs afin de sâinstaller dans des pavillons. Ils sont progressivement remplacĂ©s par des immigrĂ©s venus des anciennes colonies françaises10. Le transfert de populations sâeffectue de plus en plus entre la Grande Borne et le grand ensemble voisin de Grigny 2 qui traverse aussi de fortes turbulences socio-Ă©conomiques. Cet Ă©change en vase clos renforce la prĂ©sence en masse de populations prĂ©caires. En 2013, le taux de couverture de la population de la Grande Borne par les Caisses dâAllocations Familiales sâĂ©levait Ă 70,5 % contre 43,8 % pour lâunitĂ© urbaine Paris11. Pour Alec Hargreaves, câest aussi Ă partir de ce moment de fuite des classes moyennes françaises que les zones pĂ©riphĂ©riques comme la Grande Borne deviennent progressivement synonymes dâaltĂ©ritĂ© ethnique Hargreaves, 2006 12. âââ- La Grande Borne dans lâimaginaire national En 1981, le traitement mĂ©diatique de lâĂ©tĂ© chaud des Minguettes consolide dans lâopinion publique lâidĂ©e dâun malaise des espaces urbains pĂ©riphĂ©riques. Dans son Ă©dition du 22 septembre 1981, le journal tĂ©lĂ©visĂ© dâAntenne 2 rĂ©vĂšle lâĂ©moi considĂ©rable gĂ©nĂ©rĂ© par ces premiĂšres Ă©meutes urbaines12. Câest une France sous le choc qui dĂ©couvre les images de vĂ©hicules en feu et le mal-ĂȘtre de toute une gĂ©nĂ©ration exprimĂ©e dans la violence et la destruction. ConstituĂ© en majoritĂ© dâenfants dits de la deuxiĂšme gĂ©nĂ©ration » de lâimmigration africaine et maghrĂ©bine, ce groupe subit de plein fouet lâimpact de la crise Ă©conomique des annĂ©es 1970 et la montĂ©e de la mĂ©fiance vis-Ă -vis des immigrĂ©s. Pendant quatre-vingt-treize jours, une partie de ces jeunes va sâengager dans une vĂ©ritable guĂ©rilla urbaine avec les forces de lâordre et dĂ©truire propriĂ©tĂ©s privĂ©es et symboles de lâĂtat dans la citĂ©. Le saccage des Ă©difices publics et des biens privĂ©s inscrit dans le paysage urbain les difficultĂ©s dâinsertion sociale et Ă©conomique. Lâampleur des destructions et la dĂ©couverte de centaines de carcasses de voitures brĂ»lĂ©es entĂ©rinent dans lâopinion publique lâexistence dâune peur des banlieues » Rey, 1996 44. Bien que les premiĂšres Ă©meutes de grande envergure ne touchent la Grande Borne quâen Septembre 2000, la citĂ© fait rĂ©guliĂšrement lâactualitĂ© pour la violence de ses groupes de jeunes, lâemprise des trafiquants de drogue, et les vagues de violence qui font fuir services publics et privĂ©s. AprĂšs les attentats des 7, 8 et 9 janvier 2015, la citĂ© opĂšre un retour exceptionnel sur la scĂšne nationale. Son nom est dĂ©sormais rĂ©guliĂšrement rattachĂ© Ă celui dâAmedy Coulibaly, originaire de la Place aux Herbes et auteur des tueries de Montrouge et de lâHyper Casher de la Porte de Vincennes. â Les mots des Grignois Face Ă lâhorreur des journĂ©es de janvier 2015 et la pression mĂ©diatique subie par les habitants de la citĂ©, deux collectifs vont se soulever afin dâagir sur la vision et les reprĂ©sentations de leur lieu de vie. Ălan Citoyen » est un groupe créé aux lendemains des attentats, afin de libĂ©rer la parole des Grignois et fournir un exutoire aux habitants profondĂ©ment choquĂ©s. Câest une association laĂŻque et sans attaches politiques, dont les membres, tous Grignois, sont dâorigines ethniques et dâappartenances religieuses diverses. Lâassociation regroupe des habitants, parents et citoyens de Grigny [qui refusent] la fatalitĂ© qui consisterait Ă condamner [leurs] enfants et [leurs] jeunes ». La premiĂšre action dâenvergure a Ă©tĂ© lâinstallation, les 3 et 7 fĂ©vrier 2015, de Murs de la parole », dâimmenses blocs de papiers installĂ©s devant les marchĂ©s et hypermarchĂ©s de la ville. Lâinitiative visait Ă dĂ©bloquer, Ă©couter et collecter la parole et les sentiments des Grignois face Ă lâatrocitĂ© des actes, mais aussi Ă interpeller lâopinion nationale sur les dangers des amalgames. Les murs furent vite remplis de mots qui tĂ©moignaient du dĂ©sir des habitants de libĂ©rer une parole coincĂ©e par la violence des actes, de partager leurs peurs face Ă la dĂ©rive de lâun des leurs, et de dire leur frustration devant la dĂ©ferlante mĂ©diatique. Ces mots montraient des Grignois, qui, Ă lâinstar de leurs concitoyens, Ă©taient traversĂ©s par la colĂšre, lâincomprĂ©hension, la peur et le dĂ©sir de se mobiliser contre lâhorreur et la dĂ©rive. Ălan Citoyen » a poursuivi cette premiĂšre initiative en installant des relais de paroles oĂč les habitants Ă©taient invitĂ©s Ă partager un mot, une pensĂ©e, un projet, de maniĂšre anonyme, ou autour dâune tasse de cafĂ©. Ces espaces de rencontre improvisĂ©s et dissĂ©minĂ©s dans la citĂ© permettaient aux habitants dâĂ©changer, de tisser un lien social qui sâĂ©tait lentement dĂ©litĂ©, tout en se rĂ©appropriant des portions de leur territoire. De par son appellation mĂȘme, Ălan Citoyen » sâinscrit dans le sillage dâun mouvement rĂ©publicain et dâun dĂ©sir de partager une Ă©motion collective avec le reste de la France. En ce sens, les mots recueillis rĂ©intĂšgrent Grigny et la Grande Borne dans le groupe national et sâĂ©rigent contre les reprĂ©sentations qui les peignent sous les traits de territoires perdus de la RĂ©publique. Les initiatives dâ Ălan Citoyen » ont Ă©tĂ© modestement relayĂ©es par la presse et les journaux tĂ©lĂ©visĂ©s nationaux, avec moins dâune dizaine dâarticles parus dans des quotidiens tels que Le Parisien ou Les Ăchos. Ă titre de comparaison, Ă la mi-janvier 2015, on trouve plus dâune centaine dâarticles dans des journaux de rĂ©fĂ©rence, en France et Ă lâĂ©tranger, sur la sĆur de Coulibaly et le studio de danses urbaines dont elle est propriĂ©taire. Ces choix Ă©ditoriaux expliquent sans doute ces mots laissĂ©s par un habitant sur lâun des espaces de paroles ouverts par Ălan Citoyen » Nous ne sommes pas responsables de ce quâun homme a fait. Ne venez pas ici chercher Coulibaly. Cherchez les Grignois, parlez-nous et vous saurez qui nous sommes ». Tout de mĂȘme, il est important de constater que malgrĂ© la faible couverture mĂ©diatique, lâĂ©vocation de cette initiative au niveau national participe dâun dĂ©but dâĂ©laboration dâun rĂ©cit qui prenne en compte les contributions et les voix des Grignois. Ces derniers ne sont plus seulement parlĂ©s », pour emprunter lâexpression de Bourdieu, mais deviennent acteurs et producteurs de lâinformation. Un article du Parisien consacrĂ© Ă lâinitiative parle de la volontĂ© des Grignois de se rĂ©approprier leur image ». Lâarticle reprend la bulle dâun habitant pour qui Ce sont toujours les mĂȘmes qui parlent de lâislam dans les mĂ©dias. On veut sâexprimer mais il nâ y a pas la possibilitĂ©. Quâon nous ouvre les outils de la RĂ©publique ! ». Dans sa livraison du 12 fĂ©vrier 2015, Le RĂ©publicain titre sur le dĂ©sir des habitants de ne plus subir le flot mĂ©diatique ». Les habitants interrogĂ©s sây insurgent contre les reprĂ©sentations externes et souhaitent montrer leurs villes sous toutes leurs facettes, des plus sombres aux plus positives. Le travail de lâassociation a eu un Ă©norme Ă©cho dans les mĂ©dias associatifs et municipaux dans lâEssonne et le reste de la rĂ©gion parisienne. Lâanalyse de paroles glanĂ©es montrent lâimpact thĂ©rapeutique de cette initiative pour les Grignois et les habitants de la Grande Borne Au dĂ©but, je ne voulais pas en parler. Jâavais honte que mon quartier soit encore associĂ© au mal. Des journalistes sont venus du monde entier pour nous voir comme si nous Ă©tions des monstres. Je suis fiĂšre de voir les gens de mon quartier unis et ensemble pour dire non au mal. Ăa montre au reste de la France que nous souffrons avec eux ». Les feuilles noircies disent aussi lâattachement viscĂ©ral Ă la citĂ© et le quotidien de la vie Ă la Grande Borne, comme dans un effort de contrebalancer le traitement mĂ©diatique Ă charge de la ville. Les organisateurs dâ Ălan Citoyen » ont Ă©tĂ© dĂ©passĂ©s par lâengouement populaire autour de leur initiative, par la diversitĂ© dâĂąge et dâorigine des personnes venues apposer un dessin, un mot ou une phrase sur les espaces de paroles ouverts. Lâassociation travaille actuellement en Ă©troite collaboration avec des sociologues afin dâassurer la pĂ©rennitĂ© de son action sur le terrain. La seconde action importante est celle de Reporter Citoyen » qui sâest engagĂ© Ă replacer les Grignois au centre de la production dâinformations sur leur environnement. Reporter Citoyen » est une initiative supportĂ©e par la plateforme indĂ©pendante et associative LaTĂ©lĂ©Libre et lâĂcole des MĂ©tiers de lâInformation de Paris. Elle ouvre les portes des mĂ©tiers de journalisme Ă des jeunes issus des quartiers sensibles dâĂle-de-France en leur offrant gratuitement une formation de trois ans. Le 17 janvier 2015, de jeunes reporters publient un manifeste accompagnĂ© dâune tribune vidĂ©o intitulĂ©e Nous Reporters Citoyens Refusons les PrĂ©jugĂ©s »13. Dans la vidĂ©o, huit Ă©tudiants originaires de Grigny, mais aussi de Viry-ChĂątillon, CrĂ©teil, Saint-Denis et lâĂle-Saint-Denis apportent une rĂ©ponse en trois parties Ă un article du quotidien Le Figaro paru le 15 janvier 2015 intitulĂ© Ă Grigny, la ville de Coulibaly, la thĂ©orie du complot va bon train ». Dans la premiĂšre partie, ils sâinsurgent contre les amalgames dont ils sâestiment victimes, en refusant par exemple dâĂȘtre comparĂ©s Ă des herbes folles condamnĂ©es Ă devenir de mauvaises graines », que lâon prenne la parole de quelques jeunes collĂ©giens immatures pour lâopinion de tous » ou encore que les journalistes viennent dans [leur] quartier comme au zoo, pour voir des animaux ». Dans le seconde partie, ils demandent Ă ĂȘtre respectĂ©s en tant que citoyens, Français et ĂȘtres humains », que lâĂtat reconnaisse ses erreurs et prenne ses responsabilitĂ©s » ou encore que la presse traite et relaie de maniĂšre Ă©quitable lâinformation ». Enfin dans la troisiĂšme partie, les jeunes reporters citoyens se dĂ©clarent solidaires de toutes les victimes », de toutes les familles en deuil » et de toutes les actions qui favorisent le vivre ensemble ». Pour ces futurs journalistes aux origines ethniques diverses, lâhorreur des actions dâAmedy Coulibaly braque les projecteurs de la presse nationale et mondiale sur toute une ville, au risque de ne mettre en lumiĂšre que les comportements radicaux. Dans leur tribune, ils sâinsurgent contre la vision tronquĂ©e de Grigny et des banlieues en gĂ©nĂ©ral. Ils condamnent fermement la barbarie de janvier 2015, en affirmant, lâun aprĂšs lâautre, puis dâune mĂȘme voix leur attachement Ă la paix, Ă la RĂ©publique et Ă ses valeurs. Ces intervenants offrent un regard neuf sur le signe que reprĂ©sente le jeune de banlieue ». PopularisĂ© au dĂ©but des annĂ©es 1990 par des journalistes du quotidien Le Monde, le terme est vite repris dans les analyses sociales et politiques de la banlieue. Il renvoie aujourdâhui Ă une image fixe, celle dâun individu en rupture avec la sociĂ©tĂ© ĂągĂ© de moins de 25 ans, il est facilement reconnaissable Ă sa piĂštre maĂźtrise du français, Ă son Ă©ternelle tenue de sport et Ă sa casquette vissĂ©e Ă lâenvers. Dans Portrait du dĂ©colonisĂ© arabo-musulman et quelques autres » paru en 2004, Albert Memmi met en Ă©vidence la confusion sĂ©mantique qui sâest installĂ©e entre jeune » et enfant dâimmigrĂ© » Jeunes MaghrĂ©bins » ne valait guĂšre mieux, câĂ©tait encore dâune certaine maniĂšre une exclusion, une insistance sur la diffĂ©rence ; câest pourquoi on rĂ©duisit les enfants dâimmigrĂ©s Ă lâadjectif jeunes, en rĂ©fĂ©rence seulement Ă leur Ăąge, mĂȘme sâil sâagissait dâune jeunesse particuliĂšre, qui ne rĂ©pondait pas aux critĂšres, aux prĂ©occupations Ă lâavenir des autres jeunes. Memmi, 2004 137 VulgarisĂ© par les discours publics, le terme jeune » est aujourdâhui devenu synonyme de Français issus de lâimmigration ». En dĂ©cembre 2010, la secrĂ©taire dâĂtat Ă la Famille Nadine Morano met ce phĂ©nomĂšne en relief lors dâun dĂ©bat local sur lâidentitĂ© nationale. InterrogĂ©e sur la jeunesse de banlieue, elle dĂ©clare Moi, ce que je veux du jeune musulman, quand il est Français, câest quâil aime son pays, câest quâil trouve un travail, câest quâil ne parle pas le verlan, quâil ne mette pas sa casquette Ă lâenvers »14. Outre le raccourci hĂątif Ă©tabli ici entre jeune de banlieue » et jeune musulman », il est intĂ©ressant de noter que la seule Ă©vocation dâun mot en apparence anodine suffit Ă invoquer les fantasmes les plus divers, de la menace que constitue la rupture sociale dâune frange de la population Ă la peur de lâinvasion religieuse. Pour le sociologue Francis Truong, cette rhĂ©torique nâest pas sans consĂ©quence car Parler du jeune de banlieue revient Ă enfermer une jeunesse plurielle sous un stigmate unique [âŠ] la rĂ©duisant Ă lâimage de la racaille incivile ou Ă celle de la victime sociale. Condamnables ou excusable »15. Les membres de Reporter Citoyen » se rĂ©approprient ce terme et lâarriment fermement au centre de leur activitĂ© journalistique. En associant cette expression Ă leur ancrage Ă la RĂ©publique, Ă leur attachement Ă la justice et Ă lâĂ©quitĂ© des reprĂ©sentations, ils dĂ©voilent le large Ă©ventail de personnages qui peuplent lâespace des banlieues, et Ă©branlent la figure symbolique dâune jeunesse uniforme Ă la dĂ©rive. Cette initiative a Ă©tĂ© largement relayĂ©e par la presse française et internationale, et il est Ă noter que ce groupe est dĂ©sormais trĂšs sollicitĂ© par les politiques dans la recherche dâune solution commune Ă la situation actuelle de Grigny et des zones pĂ©riphĂ©riques sensibles. Aujourdâhui, force est de constater que la banlieue est plus connue Ă travers le discours des mĂ©dias et celui des Ă©diles politiques quâĂ travers les productions de ses habitants. Ces discours forgĂ©s de lâextĂ©rieur ont pour consĂ©quence la crĂ©ation dans lâinconscient collectif dâimages qui dĂ©passent et effacent la rĂ©alitĂ© de la pĂ©riphĂ©rie. En analysant la fabrique de ces images, Pierre Bourdieu constate en 1993 Parler aujourdâhui de banlieues Ă problĂšmes ou de ghetto, câest Ă©voquer, presque automatiquement, non des rĂ©alitĂ©s dâailleurs trĂšs largement inconnues de ceux qui en parlent le plus volontiers, mais des fantasmes, nourris dâexpĂ©riences Ă©motionnelles suscitĂ©es par des mots ou des images plus ou moins incontrĂŽlĂ©es, comme ceux que vĂ©hiculent la presse Ă sensation et la propagande ou la rumeur politique. » Bourdieu, 1993 249. Bourdieu parle ainsi dâ effets de lieu » afin dâillustrer les associations qui se mettent en place entre territoires, discours et fantasmes. Ăcrivain et Ă©ducateur social, Ătienne Liebig lui emboĂźte le pas lorsquâil dĂ©clare quâon en arrive Ă ne plus observer objectivement le rĂ©el, mais Ă interprĂ©ter selon une grille fantasmĂ©e les comportements des habitants des quartiers, consolidant encore le mur invisible qui sĂ©pare les banlieues du reste du pays » Liebig, 2010 2. Selon Liebig, les banlieues se sont durablement installĂ©es dans lâimaginaire collectif comme un lieu exotique, une zone de relĂ©gation et la quintessence du mal. Tout y possible, tout peut sây faire » Liebig, 2010 2. Pour la sociologue Marilla Amorim, parler de la banlieue revient implicitement Ă Ă©voquer la ville, de la mĂȘme maniĂšre quâutiliser le terme pĂ©riphĂ©rie » Ă©voque lâexistence dâun centre » Amorim, 2002 24. Cette position laisse apparaĂźtre les liens et oppositions qui peuvent exister entre ces diffĂ©rents territoires villes et pĂ©riphĂ©ries et informent la mise en place de leur construction discursive. Espaces et discours sont indissociables et pour la gĂ©ographe MĂ©lina Germes, lâespace est constituĂ© par les discours en ce que les significations dâun espace ou dâun lieu sont Ă©laborĂ©es, discutĂ©es, façonnĂ©es par les diffĂ©rents discours » Germes 2012 517. En France, le discours sur la ville est fortement marquĂ© depuis plus dâune dĂ©cennie par la question des espaces pĂ©riphĂ©riques qui sont devenus des lieux de la marginalitĂ©, des champs de la sauvagerie moderne, [âŠ] lieux des incivilitĂ©s, de la solitude et des inĂ©galitĂ©s les plus criantes » Dubet, 1995 52. La banlieue est le rĂ©sultat de planifications architecturales et politiques, mais aussi le fruit de perceptions et de projections qui vont cristalliser dans lâopinion publique lâidĂ©e de zones de non-droit et de relĂ©gation. En rĂ©action Ă ces discours qui disent ce territoire du dehors, des mouvements tels que Collectif Ălan Citoyen » et Reporter Citoyen » se fixent comme double objectif de dire leur territoire dans sa banalitĂ© et de dĂ©montrer lâattachement de ces habitants Ă une identitĂ© française multiple. LâĂ©criture substitue ainsi habilement la peinture du quotidien aux reprĂ©sentations et Ă lâexceptionnalitĂ© des Ă©vĂ©nements. Perec attire notre attention sur le paradoxe dâun quotidien qui devient opaque Ă force dâĂȘtre trop Ă©vident Ce que nous appelons quotidiennetĂ© nâest pas Ă©vidence, mais opacitĂ©, une forme de cĂ©citĂ©, une maniĂšre dâanesthĂ©sie » Perec, 1974 IVe de couverture. Dans le cas de la banlieue, cette rĂ©flexion prend un double sens qui Ă©claire lâentreprise de ces deux collectifs. Perec dĂ©nonce la cĂ©citĂ© dans laquelle nous plongent les automatismes et lâĂ©ternelle rĂ©pĂ©tition des Ă©vĂ©nements. Pour le sociologue, seule lâĂ©criture et lâinterrogation de ces habitudes sont Ă mĂȘmes de venir Ă bout de lâopacitĂ© de lâhabitude. Ce parallĂšle est extrĂȘmement saillant pour la banlieue en ce sens que cet espace est enfermĂ© dans des prĂ©conceptions que lâon peut comparer aux automatismes perequiens. LâĂ©criture du quotidien de la banlieue apparaĂźt comme une alternative saine afin de lever le voile qui sâest abattu sur la pĂ©riphĂ©rie. Les voix et actions de ces Grignois sont autant dâencouragements Ă ne plus penser lâidentitĂ© et le territoire en termes de catĂ©gories fixes. Le chemin de la rĂ©habilitation est encore long. Il passe par les efforts de renouveau urbain, la prise en compte des erreurs du passĂ© et lâimpĂ©ratif du vivre ensemble », mais aussi par un changement des reprĂ©sentations dans et en dehors de la citĂ©. En ce sens, les actions de Reporter Citoyen » et Ălan Citoyen » sont exemplaires. Mame-Fatou Niang âââ Mame-Fatou Niang enseigne la littĂ©rature française et francophone Ă Carnegie Mellon University Pittsburgh, USA. Mame-Fatou Niang sâintĂ©resse aux questions urbaines dans la littĂ©rature française contemporaine, ainsi quâĂ lâĂ©tude de la diaspora noire en Europe. Elle a rĂ©cemment publiĂ© MĂšres migrantes et filles de la RĂ©publique IdentitĂ© et FĂ©minitĂ© dans le roman de banlieue », in HervĂ© Tchumkam Dir., La France face Ă ses Banlieues, PrĂ©sence Francophone 80 2013 p. 60-84 ; et UrbanitĂ©s FĂ©minines dans le roman CaribĂ©en », in Gladys M. Francis Dir., Amour et genre dans la littĂ©rature franco-caribĂ©enne, Vents AlizĂ©s Ă paraĂźtre 2015. mniang AT DOT edu â Couverture La citĂ© de la Grande Borne, Grigny Niang, 2015 ââ Bibliographie Aillaud E., 1968, Tribune Libre Quâest-ce quâune ville ?, Paris, Cahiers de lâIAURP, 11 p. Aillaud E., 1972, La Grande Borne Ă Grigny [Une ville, essai de rĂ©ponse], Paris, Ăditions Hachette, 189 p. Amorim M., 2002. La ville comme un autre et lâautre de la ville », in Amorim M. Dir., Images et discours sur la banlieue, Paris, Eres, pp. 43-69. Bourdieu P., 1998. Effets de Lieu », in Bourdieu P. Dir., La MisĂšre du Monde, Paris, Ăditions du Seuil, pp. 249-250. Dubet F., 1995. La GalĂšre Jeunes en survie, Paris, Fayard, 241 p. Germes M., Schirmel H., Brailich A. et al, 2012, Les grands ensembles de banlieue comme menaces urbaines ? Discours comparĂ©s â Allemagne, France, Pologne », Annales de gĂ©ographie, Vol. 2010, n° 675, pp. 515-535. Hargreaves 2006, A Deviant Construction The French Media and the Banlieues », in New Community 22, pp. 607-618. Lapeyronnie D., 1999. Contre-monde. Imitation, opposition, exclusion », in Les Annales de la Recherche Urbaine, pp. 83-84. Liebig E., 2010, Les pauvres prĂ©fĂšrent la banlieue, Paris, Michalon, 192 p. Maspero F., 1990, Les passagers du Roissy-Express, Paris, Seuil, 328 p. Memmi A., 2004, Portrait du dĂ©colonisĂ© arabo-musulman et quelques autres, Paris, Gallimard, 224 p. Milliot V., 2003, Ville Fragile et Paroles Vives Notes sur le rĂŽle de lâoralitĂ© dans le contexte des banlieues-mondes » in Martin et Decourt N. Dir., LittĂ©rature orale. Paroles vivantes et mouvantes, Lyon, Presses Universitaires de Lyon, pp. 134-146. Perec G., 1974, EspĂšces dâespaces, Paris, Ăditions GalilĂ©e, 200 p. Rey H., 1996, La peur des banlieues, Paris, Les Presses de Sciences Po, 128 p. Rosello M., 1997, North African Women and the ideology of modernization From bidonvilles to citĂ©s de transit and HLM » in Hargreaves A. G. and McKinney M. Dir., Immigration, Raceâ and Ethnicity in Contemporary France, London and New York Routledge, pp. 240-254. âââ Dans la mĂȘme veine iconoclaste et poĂ©tique, Ămile Aillaud 1902-1988 rĂ©alise entre autres le quartier Pablo Picasso Ă Nanterre et les CourtiliĂšres Ă Pantin. Aillaud imagine des bĂątiments, tiges vĂ©gĂ©tales en forme de labyrinthes, qui sâĂ©lĂšvent entre arbres plantĂ©s et nuages dessinĂ©s. [â©]Pernoud G. et Van Der Gucht G., La France dĂ©figurĂ©e, Office National de Radiodiffusion TĂ©lĂ©vision Française, 10 DĂ©cembre 1972, TĂ©lĂ©vision, [â©] Bien que la banlieue dĂ©signe tout espace situĂ© Ă la pĂ©riphĂ©rie dâune ville, le sens de ce terme a beaucoup Ă©voluĂ©. Aujourdâhui, il dĂ©signe aussi une rĂ©alitĂ© sociale, Ă©conomique et mentale qui exclut par exemple les banlieues chics de Paris, Lyon ou Bordeaux que sont Neuilly, Ăcully ou CaudĂ©ran. Son Ă©vocation mobilise presque instantanĂ©ment un rĂ©seau de fantasmes et de reprĂ©sentations nĂ©gatives. Le terme mythologie urbaine » fait rĂ©fĂ©rence Ă lâensemble des reprĂ©sentations mentales qui se sont dĂ©veloppĂ©es autour des banlieues, et plus spĂ©cifiquement, autour du type dâhabitat urbain social dĂ©labrĂ© occupĂ© par des populations en grande prĂ©caritĂ© Ă©conomique et composĂ©e, pour une part importante, dâimmigrĂ©s ou de Français dâorigine Ă©trangĂšre. [â©]Archives dĂ©partementales de lâEssonne [â©]VidĂ©o disponible Ă lâadresse [â©] [â©]Ces villes imposĂ©es seront aussi implantĂ©es dans les communes dâOrsay le complexe des Ulis, de Viry-ChĂątillon la citĂ© de la Cilof ou de Vigneux-sur-Seine La Croix Blanche. MalgrĂ© les nombreux refus des communes, la construction est autorisĂ©e par la puissante DGEN Direction GĂ©nĂ©ral Ă lâĂquipement National grĂące Ă qui lâĂtat se substitue aux villes en matiĂšre dâurbanisme. [â©]En 2002, un pont est construit sur lâA6 et relie enfin la citĂ© au centre de la commune de Grigny. [â©]Maison de Banlieue et de lâArchitecture. Conseil dâArchitecture, dâUrbanisme et dâEnvironnement de lâEssonne. Centre de Ressources Politique de la Ville en Essonne. Cahier N° 11 de la Maison de Banlieue et de lâArchitecture. mi-dĂ©cembre 2005. [â©]Dans les vingt annĂ©es qui suivent lâimplantation des HLM, la banlieue se caractĂ©rise de plus en plus par un fort marquage immigrĂ©. En 1985, plus de 60 % des 65 000 habitants de la commune des Minguettes Ă Lyon Ă©tait dâorigine Ă©trangĂšre, et prĂšs de 55 nationalitĂ©s diffĂ©rentes se cĂŽtoyaient dans lâespace de la citĂ© Hargreaves, 2006 12. Ă la Grande Borne, lâimmigration participe considĂ©rablement Ă la croissance dĂ©mographique puisque 23,5 % de la population Ă©tait originaire de lâĂ©tranger en 1999. Il est possible de consulter tous ces chiffres sur le site du SystĂšme dâinformation gĂ©ographique de la politique de la ville [â©]Sources Caisse Nationale dâAllocations Familiales 2011 â Iris, INSEE 2010 â Iris, Caisse Nationale dâAllocations Familiales 2011 â Commune, INSEE 2010 â Commune, Caisse Nationale dâAllocations Familiales 2011 â UnitĂ© urbaine, INSEE 2010 â UnitĂ© urbaine [â©] [â©]La tribune sera aussi publiĂ©e dans Le Monde du 16 janvier 2015. [â©]Discours prononcĂ© le 14 DĂ©cembre 2010 Ă Charmes Vosges. LâintĂ©gralitĂ© de lâintervention est disponible ici [â©]Fabien Truong, Le jeune de banlieue nâexiste pas. » LibĂ©ration. [Paris] 11 Avr. 2010. [â©]
Disciplinesdu centre. Tir. Description. Le stand de tir se situe dans l'Aisne au cĆur de la ville de Soissons. Cette derniĂšre est historiquement connue pour avoir Ă©tĂ© la premiĂšre capitale de la France. Elle est surnommĂ©e " La CitĂ© du Vase". SituĂ©e idĂ©alement Ă 1h30 de Paris, cette ville vous Ă©tonnera par son patrimoine culturel et
DĂ©couvrez 10 lieux Ă visiter au sein de la ville de Baccarat. Bien sĂ»r, nous allons partir Ă la dĂ©couverte du cĂ©lĂšbre cristal, mais la ville de Baccarat vous offre des surprises son Ă©glise, ses monuments historiques, son hĂŽtel de ville... Baccarat est situĂ©e Ă lâextrĂȘme sud du dĂ©partement de Meurthe-et-Moselle, Ă lâaltitude moyenne de 270 mĂštres, dans la vallĂ©e de la ville, point de passage vers les cols vosgiens le Donon, le Hantz, Saales, Sainte-Marie-aux-Mines, le Bonhomme, la Schlucht, mĂ©rite de retenir lâattention des nom de BACCARAT est connu du monde entier par le renom flatteur quâa acquis sa cĂ©lĂšbre ici que nous sommes installĂ©s, depuis cinq gĂ©nĂ©rations. Nos ancĂȘtres, les frĂšres VessiĂšre, Ă©taient dĂ©corateur sur nous perpĂ©tuons la tradition avec un nouveau projet vous offrir un bracelet fabriquĂ© Ă Nancy, symbole de vos origines rĂ©sultat en vidĂ©o ! 1 La cristallerie Baccarat Sans contestation, la cristallerie Baccarat est le plus beau joyau des industries nom de BACCARAT prononcĂ© dans le monde entier fait connaĂźtre la citĂ© et sâidentifie avec elle. Le touriste sâexclame en arrivant âBaccarat⊠Ah ! Le pays oĂč lâon fabrique le cristalâ. Manufacture Baccarat Pourtant, la ville de Baccarat existait avant la crĂ©ation de la cristallerie. En 1332, AdhĂ©mar de Montil, Ă©vĂȘque de Metz, rachetait la tour des VouĂ©s. Cette tour et le chĂąteau qui y fut adjoint, furent le siĂšge dâune chĂątellenie comprenant 15 le travail de verre qui donna Ă la ville de Baccarat une prospĂ©ritĂ© nouvelle. En 1764, Monseigneur de Montmorency, Ă©vĂȘque de Metz, crĂ©a la cristallerie de Baccarat pour tirer parti des immenses forĂȘts quâil lire aussi la vraie histoire de la cristallerie musĂ©e du cristal vous accueille dans lâancienne demeure des propriĂ©taires de la manufacture. Les chefs-dâĆuvre y sont exposĂ©s Ă la maniĂšre dâune maison de votre visite du musĂ©e, rendez-vous dans lâun des commerces les plus anciens de la ville ! Ouvert du mardi au dimanche, de 10h Ă 12h et de 14h Ă 18h. Fermeture le lundi. Adulte 5âŹTarif rĂ©duit 3âŹGratuit pour les moins de 12 ans 2 DĂ©couvrez nos crĂ©ations chez VessiĂšre Cristaux VessiĂšre Cristaux, câest la maison mĂšre, le dĂ©taillant iconique de Baccarat, prĂ©sent depuis y trouverez les plus grandes cristalleries exposĂ©es, sans oublier nos crĂ©ations⊠Bracelet Croix de Lorraine made in France Depuis novembre 2018, nous crĂ©ons des bracelets rĂ©glables pour toute la famille. Notre mission promouvoir lâart verrier. Câest la suite logique dâune tradition artisans, les frĂšres VessiĂšre ont connu leur heure de gloire au dĂ©but des annĂ©es nous poursuivons la production. Retrouvez nos bracelets made in France dans cet article, on y dĂ©voile les secrets de fabrication. Ouvert 7j/7 de 9h30 Ă 12h30 et de 13h30 Ă 18h30 3 Visitez l'Ă©glise Saint-RĂ©my de Baccarat Sur lâemplacement de la premiĂšre Ă©glise, construite sous le patronage de St-RĂ©my Ă partir du 16 mai 1853, puis dĂ©truite par bombardement aĂ©rien le 7 octobre 1944, commencĂšrent les travaux de reconstruction par la ville de Baccarat. Ăglise St RĂ©my Les plans furent dessinĂ©s par Nicolas Kazis. Le bĂ©ton brut de dĂ©coffrage a Ă©tĂ© utilisĂ© dâune façon remarquable, les ouvriers ont fait oeuvre dâ forme de lâĂ©difice paraĂźt rĂ©volutionnaire, avec son clocher dont la pointe sort du lit de la Meurthe, dĂ©signant le ciel, avec sa toiture Ă deux sous le symbolisme du triangle, ses composĂ©s reprĂ©sentent la Sainte TrinitĂ©. La cristallerie Baccarat accepta de rĂ©aliser les vitraux de lâĂ©glise Saint-RĂ©my, soit plus de 4 000 dalles, rĂ©parties en plus de cinquante teintes. Le travail des vitraux a nĂ©cessitĂ© 18 savoir plus sur lâEglise Saint-RĂ©my de Baccarat ? Visite libre chaque jour de 8 heures Ă 17 heures. 4 La tour des VouĂ©s Tour des VouĂ©s Henri, comte de BlĂąmont, fit en 1305 Ă©lever cette tour sur un fond appartenant Ă lâĂ©vĂȘchĂ© de Metz. Il Ă©tait son vassal, ou VouĂ©, dâoĂč le nom de cette construction. Elle est rectangulaire ; ses murs, Ă©pais de 2,80 m, mesurent 14,70 m. Elle faisait Ă cette Ă©poque plus de 30 m de ouvertures, disposĂ©es irrĂ©guliĂšrement, donnaient le jour aux salles rĂ©parties dans les Ă©tages, sauf sur le cĂŽtĂ© sud regardant Deneuvre, le suzerain ne lâayant pas premiers VouĂ©s furent les frĂšres HUART dits dâAncerville. En 1332, la tour passa dans les mains dâADHEMAR de MONTIL, Ă©vĂȘque de Metz, qui fit, huit ans plus tard, construire un petit chĂąteau tout prĂšs de la rive gauche. On entrait dans ce chĂąteau par la porte donnant sur la rue des Moulins, que lâon appelle la tour rĂ©sista aux assauts du temps, mais vers 1855, pour la construction de Baccarat, on voulut rĂ©cupĂ©rer les reste des remparts et du chĂąteau de Baccarat Ă©taient accessibles par un vaste passage voĂ»tĂ©, utilisĂ© encore de nos jours par les riverains et les lire aussi les 10 plus beaux chĂąteaux en Lorraine Visite libre chaque jour en extĂ©rieur 5 L'hĂŽtel de ville de Baccarat Lustre Baccarat de l'hĂŽtel de ville LâhĂŽtel de ville de Baccarat fut bĂąti aprĂšs la guerre de 1914-1918 sur les ruines dâun chĂąteau appartenant Ă la famille Michaut. Il sâinspire du modĂšle des maisons flamandes, les mĂ©daillons qui ornent les murs sont lâoeuvre du sculpteur de ville de Baccarat renferme plusieurs lustres en cristal et des tableaux signĂ©s de peintres lorrains, ainsi quâune gĂ©nĂ©alogie des maires et adjoints, remontant Ă monument aux Morts de la guerre de 1914-1918, en hĂ©micycle surmontĂ© dâune lanterne des morts, est lâoeuvre de lâarchitecte DEVILLE. Du lundi au mercredi, de 8h Ă 12h et de 13h30 Ă jeudi de 8h Ă 12h et de 14h Ă vendredi de 8h Ă 12h et de 13h30 Ă samedi de 10h Ă 12h. EntrĂ©e libre pour lâexposition temporaire 6 Le monument Leclerc Monument aux Morts Leclerc La ville de Baccarat se devait dâĂ©lever un monument Ă son libĂ©rateur et Ă tous ceux, civils et militaires, qui donnĂšrent leur vie au cours de la guerre ailes de la Victoire en pur grĂšs des Vosges surmontent le piĂ©destal portant un mĂ©daillon LECLERC, oeuvre du sculpteur HACKER, de Thiaucourt. Le monument est lâoeuvre des architectes GONNARD, CRIQUI et monument de la ville de Baccarat porte les noms des victimes de la guerre et contient une urne renfermant les cendres dâun martyr de la RĂ©sistance. 7 Le parc municipal de Baccarat Vue du parc municipal depuis l'hĂŽtel de ville SituĂ© derriĂšre lâhĂŽtel de ville, bordĂ© par la Meurthe, le parc municipal de la ville de Baccarat, dâune contenance de 10 hectares, est facile dâ laissant aller au grĂ© de sa promenade les vĂ©hicules nây sont pas admis, le visiteur pourra admirer une magnifique roseraie, et se reposer sous le feuillage dâarbres centenaires. 8 Le PĂŽle bijou PĂŽle bijou de Baccarat SituĂ© sous le pont de Baccarat, le PĂŽle bijou prĂ©sente des expositions temporaires permettant de dĂ©couvrir le monde du bijou sous toutes ses formes. Sur une surface totale de 200 m2, la galerie met en avant le savoir-faire et la crĂ©ativitĂ© de jeunes boutique vous propose des crĂ©ations uniques, des ouvrages spĂ©cialisĂ©s ainsi que de lâoutillage. Ouverture dĂšs le mercredi 9 septembre Ă juin, du mardi au dimanche, de 10h Ă 12h30 et de 14h Ă et aoĂ»t tous les jours de 10h Ă 12h30 et de 14h Ă jeudis matins du 24 juin au 12 aoĂ»t, de 9h Ă 10h des visites commentĂ©es gratuites, rĂ©servation obligatoire au 03 83 76 06 99. 9 Le MusĂ©e du flacon, exposition prĂ©lude au PĂŽle bijou Rendez-vous au PĂŽle bijou pour dĂ©couvrir l'une des plus prestigieuses collections de flacons au monde Câest une trĂšs bonne nouvelle pour la ville de Baccarat. Un futur musĂ©e du flacon de parfum va prendre place dans lâancien chĂąteau de lâune des plus prolifiques, lâune des plus prestigieuses collections de flacons de parfum qui y prendra place. Ce don dâune valeur inestimable a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par George Stam, collectionneur Ă©rudit depuis plus de trente exposition prĂ©lude a lieu au PĂŽle Bijou jusquâau 31 dĂ©cembre 2020. Tous les jours sauf le lundi â 10h-12h et de 14h00 Ă 18h00 10 La centrale hydroĂ©lectrique et son magnifique panorama Concluez votre visite de la ville de Baccarat avec un magnifique panorama plongeant sur la centrale hydroĂ©lectrique construire en 1927 ! Cette derniĂšre fournit lâĂ©lectricitĂ© pour 2 300 sortant du PĂŽle bijou, traversez la passerelle puis longez la Meurthe pour une balade pittoresque aux cĂŽtĂ©s de marronniers Ă la traversĂ©e dâun pont en bois, puis dâun second, vous accĂ©derez Ă cette magnifique vue. Ă deux pas de Baccarat, la commune limitrophe de Deneuvre Terminez votre journĂ©e par la visite du charmant village de Deneuvre, situĂ© Ă seulement trois minutes en voiture de la ville de Baccarat. Cette petite commune de 500 Ăąmes habitĂ©e depuis lâAntiquitĂ© offre une parenthĂšse agrĂ©able pour prolonger votre escapade dans le pays du y trouverez lâun des plus grands sanctuaires de sources dĂ©diĂ©s Ă Hercule jamais dĂ©couvert en Gaule⊠mais pas que ! Le musĂ©e des Sources dâHercule Câest lâattraction principale de Deneuvre. Vous y verrez la reconstitution du sanctuaire dâHercule, fidĂšle Ă la rĂ©alitĂ© du IVe siĂšcle aprĂšs Ă jour dans les annĂ©es 1960 Ă la suite de fouilles archĂ©ologiques, ce site exceptionnel a rĂ©vĂ©lĂ© lâexistence dâune centaine de statues en grĂšs de vers 150, le sanctuaire gagne en notoriĂ©tĂ© Ă lâĂ©poque gauloise jusquâĂ revĂȘtir une vĂ©ritable importance symbolique et religieuse. Il devient un lieu de pĂšlerinage on y accomplit des rites dans les bassins dâeau sacrĂ©e et lâon y fait des offrandes au dieu Hercule afin que ses vĆux soient visite du musĂ©e des Sources dâHercule permet de vous projeter dans cet incroyable sanctuaire tel quâil Ă©tait jadis, avant sa destruction probable par les savoir plus sur lâhistoire des Sources dâHercule Ă Deneuvre ? LâĂ©glise Saint-RĂ©my de Deneuvre, un site remarquable Ă ne pas confondre avec lâĂ©glise Saint-RĂ©my que vous avez dĂ©jĂ visitĂ© dans la ville de massif, elle est plus ancienne que sa cousine baptisĂ©e du mĂȘme nom et assurĂ©ment moins moderne. Construite entre 1742 et 1747, elle abrite un somptueux orgue datant de 1704 et restaurĂ© en 1996, trois lustres en cristal de Baccarat, un tableau du XVIIIe siĂšcle et un maĂźtre-autel en marbre. Des ornements pour la plupart classĂ©s monuments historiques ! Non loin de la ville de Baccarat, la capitale des ducs de Lorraine Prolongez votre sĂ©jour en Lorraine en ajoutant la visite de Nancy Ă votre programme de vacances. SituĂ© Ă seulement 60 km de Baccarat dans le dĂ©partement de Meurthe-et-Moselle, le chef-lieu de la mĂ©tropole du Grand Nancy vaut le temps dâun week-end, la capitale des ducs de Lorraine vous dĂ©voile ses plus beaux atouts câest quâil y en a des choses Ă faire Ă Nancy ! Revivre lâhistoire de la Lorraine en 48 h Ă Nancy Une fois arrivĂ© Ă Nancy depuis Baccarat, commencez votre visite par la dĂ©couverte du patrimoine historique de la ville, tĂ©moin des siĂšcles passĂ©s qui ont façonnĂ© la Lorraine dâaujourdâ les lieux incontournables Ă contempler au rythme de votre promenade dans les rues de Nancy La place Stanislas, tendrement surnommĂ©e place Stan par les NancĂ©iens câest lâendroit le plus touristique de la ville aux Portes dâor et lâune des plus belles places du est dâailleurs classĂ©e au patrimoine mondial de lâUNESCO depuis 1983 ! La statue de Louis XV et les splendides grilles dorĂ©es Ă lâor fin sont assurĂ©ment Ă place Saint-Epvre, la plus ancienne de la vieille ville en son centre, la statue de RenĂ© II et sa cĂ©lĂšbre croix de Lorraine nous remĂ©morent la victoire de la bataille de le temps de pĂ©nĂ©trer dans la basilique Saint-Epvre au style architectural nĂ©ogothique, baignĂ©e de lumiĂšre grĂące Ă ses multiples vitraux musĂ©e lorrain, au-dessus duquel flotte fiĂšrement le drapeau de la en rĂ©novation, lâancien palais ducal sera Ă nouveau accessible au public en des Cordeliers de Nancy construite Ă la fin du XVe siĂšcle par RenĂ© II, elle est la plus vieille Ă©glise de la son sein reposent les tombeaux des ducs de porte de la Craffe, Ă lâextrĂ©mitĂ© nord de la Grande Rue cet imposant vestige mĂ©diĂ©val se dresse de toute sa hauteur pour fermer la ses murs Ă©pais de trois mĂštres, elle constitua un rempart de taille contre les siĂšges menĂ©s par Charles le TĂ©mĂ©raire, duc de Bourgogne. DĂ©couvrir lâart verrier et le visage Art nouveau de Nancy Tout comme dans la ville de Baccarat, la visite de Nancy vous emmĂšnera Ă la dĂ©couverte du savoir-faire verrier des artisans MusĂ©e des Beaux-Arts, vous pourrez ainsi admirer les Ćuvres de la cristallerie Daum dont font partie les cĂ©lĂšbres et magnifiques vases en cristal pour en apprendre plus sur le travail du verre en Lorraine !Une tradition familiale que nous perpĂ©tuons Ă travers nos crĂ©ations VessiĂšre Cristaux et nos bracelets sur de lâArt nouveau en France, Nancy est la vitrine parfaite pour se familiariser avec ce mouvement artistique. Direction la rue FĂ©lix Faure, ponctuĂ©e dâĂ©difices colorĂ©s, la Villa Majorelle, premiĂšre demeure de la ville entiĂšrement Art nouveau et bien sĂ»r, le musĂ©e de lâĂcole de Nancy. Prendre le pouls de la ville dans son cĆur battant Prenez le temps de dĂ©ambuler dans les ruelles animĂ©es de la vieille ville, aussi bien en journĂ©e quâen Grande Rue reliant la place Saint-Epvre et la porte de la Craffe est le quartier idĂ©al pour des emplettes, grignoter un morceau dans lâun des nombreux restaurants ou sortir la nuit dans un recherchez un peu de quiĂ©tude aprĂšs votre sĂ©jour Ă Baccarat ?En plein centre de Nancy, le parc de la PĂ©piniĂšre est un vĂ©ritable poumon vert. Avec ses 21 hectares, il est le lieu de rendez-vous de tous les habitants familles, Ă©tudiants, amoureux, sportifs, touristesâŠEn fin de journĂ©e, le Grand hĂŽtel de la Reine vous accueille pour une halte nocturne royale. Une dĂ©coration dâantan, Ă lâĂ©poque de Marie-Antoinette, vous offrira un voyage inoubliable dans le temps. Savourer les spĂ©cialitĂ©s locales dans des lieux emblĂ©matiques Impossible de passer par Nancy sans se laisser tenter par les plats et friandises du coin. Voici quelques idĂ©es gourmandes la brasserie Excelsior Ă Nancy, de style Art nouveau, emblĂšme des cafĂ©s de la Belle Ăpoque pour un repas copieux et raffinĂ© ;la pĂątisserie Saint-Epvre propose des spĂ©cialitĂ©s nancĂ©iennes depuis 1883, dont le fameux chardon lorrain ;la maison Lalonde, chocolatier et confiseur, est lâoccasion dâacheter les authentiques bergamotes de Nancy ;la maison des SĆurs Macarons pour vous procurer les vĂ©ritables macarons de Nancy, dont la recette est tenue secrĂšte⊠à mi-chemin entre la ville de Baccarat et Nancy LunĂ©ville et ses faĂŻences Profitez de votre virĂ©e Ă Nancy pour vous arrĂȘter quelques heures Ă LunĂ©ville, que lâon rejoint en trente minutes depuis cette derniĂšre est la citĂ© du cristal, LunĂ©ville est quant Ă elle rĂ©putĂ©e pour la faĂŻencerie de LunĂ©ville-Saint ClĂ©ment !Le musĂ©e de la FaĂŻence retrace ainsi lâhistoire et les secrets de fabrication de ces Ćuvres en terre cuite recouvertes dâun Ă©mail blanc savoir-faire traditionnel mis en valeur dans notre boutique VessiĂšre Cristaux Ă Baccarat. La broderie est lâautre mĂ©tier dâart qui fait rayonner LunĂ©ville et la rĂ©gion de la Lorraine dans le monde conservatoire des broderies de LunĂ©ville organise des stages lâoccasion de vous initier Ă la broderie perlĂ©e et pailletĂ©e et au point de LunĂ©ville, des techniques inscrites au patrimoine culturel immatĂ©riel de lâ de votre passage, ne manquez pas dâadmirer le chĂąteau de LunĂ©ville, surnommĂ© le Versailles lorrain, un incontournable ! Tout comme lâĂ©glise Saint-Jacques de LunĂ©ville du XVIIIe siĂšcle, Ă lâarchitecture baroque, classĂ©e monument Baccarat, Deneuvre, LunĂ©ville et Nancy, la Lorraine vous rĂ©serve bien des surprises ! PARTAGEZ LE GUIDE Un complĂ©ment, une question, Ă©changeons ensemble !Vous devez ĂȘtre connectĂ© pour publier un commentaire. 10 infos sur la mĂ©daille de Saint Benoit La mĂ©daille de Saint BenoĂźt est la mĂ©daille catholique qui date du Moyen Ăge. Elle est apparentĂ©e Ă BenoĂźt de Nursie et sâutilise dans lâexorcisme et dans la lutte contre les dĂ©mons. Suite Ă la⊠10 infos sur la croix de Malte Aussi appelĂ©e la croix de Saint-Jean, la croix de Malte est de nos jours utilisĂ©e dans diverses acceptions. Cette croix Ă quatre branches et Ă huit pointes sert dâidentification Ă de nombreux symboles. Suite à ⊠Ămile GallĂ©, 22 faits surprenants sur sa vie dâartiste Ămile GallĂ© Ă©voque une Ă©poque crĂ©atrice foisonnante dâimagination et de bouillonnement intellectuel. LâenvolĂ©e des prix autour des vases rĂ©alisĂ©s de ses mains nous conduit aux plus folles spĂ©culations sur sa vie. Voici ce que vous⊠Vrai ou Faux vase GallĂ© ? Voici notre guide Savez-vous comment reconnaĂźtre un vrai vase GallĂ© ? Notre guide traite de lâauthentification dâun vase GallĂ© en vous expliquant les diffĂ©rences de prix sur le marchĂ©. 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LaderniÚre fonctionnalité de Codycross est que vous pouvez réellement synchroniser votre jeu et y jouer à partir d'un autre appareil. Connectez-vous simplement avec Facebook et suivez les instructions qui vous sont données par les développeurs. Cette page contient des réponses à un puzzle Ville surnommée « La cité des VénÚtes ».
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Elle demanda au roi d'Ă©difier sur une grĂšve recouverte Ă marĂ©e haute une digue puissante. Les clĂ©s d'argent Ă©taient sous la protection de Gradlon qui les gardaient sur lui de jour comme de nuit. GrĂące Ă cette construction, la ville s'Ă©tait enrichie, mais la population en fut GwĂ©nolĂ© se fĂącha de cette corruption, mais ne fut pas jour un chevalier vint, Dahut fut sĂ©duite. Pour qu'elle lui prouve son amour, il lui rĂ©clama les clefs d'argent. Elle les subtilisa Ă son pĂšre amant alla ouvrir, en dĂ©but de tempĂȘte, les portes des Ă©cluses, et les eaux envahirent la ville d'Is. Gradlon, rĂ©veillĂ© par GwĂ©nolĂ©, rĂ©cupĂ©ra sa fille et tenta d'Ă©chapper aux eaux. Le saint lui demanda de jeter sa fille Ă l'eau pour dĂ©charger le cheval qui pourrait aller plus vite, et ils furent sauvĂ©s. Sa citĂ© fut cependant engloutie, intacte sous la mer, attendant que quelqu'un prononce les paroles qui la feraient resurgir dans toute sa splandeur. Cette lĂ©gende a Ă©tĂ© racontĂ©e pour la premiĂšre fois Ă l'Ă©crit au dix-neuviĂšme siĂšcle, et transmise Ă l'oral depuis son origine. Il serait donc possible que cette lĂ©gende ne soit pas exactement du Moyen-Age, mais peut-ĂȘtre encore plus ancienne. Car comment, au Moyen-Age, Ă©tait-il possible de bĂątir une ville protĂ©gĂ©e par des Ă©cluses qui se ferment Ă l'aide d'une clĂ© ??? Mais il est possible qu'Is ait vraiment existĂ©. On pense Ă©galement que cette lĂ©gende est allĂ©gorique Dahut reprĂ©senterait le paganisme, saint GwĂ©nolĂ© le convertisseur, et le roi, celui qui abandonne le paganisme pour le christianisme. Le conte marquerait donc le passage du paganisme celte au christianisme celtique car les druides se sont convertis au christianisme, sans pour autant que la religion ne les empĂȘche de diffuser leur savoir et de pratiquer leurs sciences telles que l'herboristerie, la divination, la mĂ©decine, .... Et que Is reprĂ©senterait la religion celte, engloutie, Dahut Ă©tant sa derniĂšre reprĂ©sentante, ... Ils notent Ă©galement que, comme plus haut, l'implantation du christianisme ne donna pas lieu Ă des conflits. Il y eut une fusion. La classe des druides se rallia au christianisme et une partie de ses membres, ordonnĂ©e Ă la prĂȘtrise, dournit ses cadres au nouveau culte. Les Bretons dĂ©barquĂ©s en Armorique amenĂšrent leur Eglise mĂȘlĂ©e de culte chrĂ©tien et de culte druidique. Il est prĂ©cisĂ© que l'Eglise bretonne adhĂ©ra Ă l'Eglise romaine au neuviĂšme siĂšcle. En tout cas, Dahut m'a dĂ©jĂ convaincue, c'est donc qu'Is pourrait m'apparaĂźtre ohooo quelle prĂ©tention !!!. TrĂȘve de vantardises, la parole est Ă vous ! AwenAdminNombre de messages 55Date d'inscription 30/09/2006Sujet Re La lĂ©gende de la ville d'Is Mar 16 Jan 2007 - 1516 La lĂ©gende de la citĂ© d'Ys, est une lĂ©gende difficile d'interprĂ©tation... Elle a en effet Ă©tĂ© remaniĂ©e de nombreuses fois par le christianisme, oeuvre des hagiographes, qui tentĂšrent de se l'approprier afin de montrer leur souverainetĂ© sur le paganisme comme ils n'ont fait pour beaucoup de chose.... D'ailleurs je la connais sous plusieurs autres versions... Sinon, je pense que le fait de la rĂ©prĂ©senter comme le passage du paĂŻen au chrĂ©tien, est une bonne idĂ©e qui a dĂ©jĂ fait son chemin. En effet c'est au Ve siĂšcle que la lĂ©gende parle de l'engloutissement de cette citĂ©. Hors, c'est aussi l'Ă©poque de la chutte de Rome et de l'empire Romain. Epoque confuse, qui laisse place au Christianisme et aux Francsen gros, trĂšs trĂšs gros rĂ©sumĂ© raccourcis... ^^. Il serait donc lĂ©gitime de voir ici une allĂ©gorie de ce passage . La citĂ© d'Ys, empire PaĂŻen, gouvernĂ© par un Roi Guerrier, mais qui pour les chrĂ©tiens, en l'occurence reprĂ©sentĂ©s ici par Saint GwĂ©nolĂ©, abbĂ© de Landevenec, et Saint Corentin, premier Ă©vĂȘque de Quimper n'est que lieu de pĂ©chĂ©s qui souillent Dieu et qu'il faut Ă©radiquer pour laisser place Ă un empire d'autres hypothĂšses ont aussi Ă©tĂ© Ă©mises. La lĂ©gende de la citĂ© d'Ys devait ĂȘtre certainement une lĂ©gende celte avant d'ĂȘtre remaniĂ©e. Certain y voit une survivance du mythe celtique de la femme de l'autre monde elle est aussi appelĂ©e "Morgane" , une version de la banshee iralandaise dont on raconte qu'elle serait issu d'une dĂ©esse celte, Bandish, "la messagĂšre de l'autre monde " le Sidh , annonciatrice de mort, dont nombre de ses amants en on fait l'essais... Certains aussi pense que la citĂ© Ă rĂ©element existĂ©, et cela ne m'Ă©tonnerai pas. Qu'y a t-il de si Ă©trange Ă avoir vĂ©cu un raz-de-marĂ©e au Ve siĂšcle ? La cĂŽte Armoricaine n'est-elle pas connue pour lentement s'enfoncer sous les eaux ? Cela rendrait l'hyppothĂšse plus que plausible. Et de nombreux vestiges furent trouvĂ©s apportant la preuve qu'il existait bien quelque chose sous le niveau de la mer lors des grandes marĂ©es, la baie de Douarnenez une des supositions de l'ancien lieu oĂč se trouvait la citĂ© Ă parfois livrĂ©e des vestiges de construction en pierre ; ainsi que des restes gallo-romain d'Ă©tablissement sur les hauteurs avec des chemins/voies qui convergent vers la baie de Douarnenez et s'enfoncent sous la mer. Il y a aussi une autre ville qui dispute l'emplacement de la citĂ©, Lexovie dont CĂ©sar et d'autres auteurs nous parle . Mais je n'ai pas trop le temps de m'Ă©tendre lĂ dessus... Enfin voilĂ quelques petites rĂ©actions ! Et au fait, bienvenue Ă toi sur ce forum Boudicca! Sag'yh-ZaĂ«lMaitre PosteurNombre de messages 101Age 41Localisation Chevilly LarueDate d'inscription 27/12/2006Sujet Re La lĂ©gende de la ville d'Is Mar 16 Jan 2007 - 1528 C'est vrai que j'ai dĂ©jĂ entendu des versions diffĂ©rentes Ă propos de cete fameuse lĂ©gende...Et oui bienvenue Ă toi Boudicca... d'ailleurs ça serait pas une bonne idĂ©e de mettre une rubrique prĂ©sentation... non ? Histoire de se "connaitre" un peu plus entre Celtes. AwenAdminNombre de messages 55Date d'inscription 30/09/2006Sujet Re La lĂ©gende de la ville d'Is Mar 16 Jan 2007 - 1536 hummm... oui ca pourrait ĂȘtre une bonne idĂ©e, pour se dĂ©tendre un peu. Je vais ajouter cela d'ici peu dans la rubrique "au coin du feu"... Sag'yh-ZaĂ«lMaitre PosteurNombre de messages 101Age 41Localisation Chevilly LarueDate d'inscription 27/12/2006Sujet Re La lĂ©gende de la ville d'Is Mer 17 Jan 2007 - 1700 chouette... BoudiccaUtilisateur sachant se servir du forumNombre de messages 16Age 32Localisation Parmi les Bituriges Vivisques bordelais et les PĂ©trocores pĂ©rigourdins non loin de Burdigala...Date d'inscription 04/01/2007Sujet Re La lĂ©gende de la ville d'Is Ven 19 Jan 2007 - 1605 Merci pour vos bienvenutages hĂ©hĂ© je suis adepte des nĂ©ologismes !!! ! On appelait la triple dĂ©esse sous diffĂ©rents noms en fonction de la gĂ©ographie en Hibernie la future Eire..., on l'appelait Morrigan, Macha et Badb, en Bretagne Britannia romaine, Brigantia, Nemain et l'autre nom m'Ă©chappe, et en Gaule... peut-ĂȘtre Bormana signifie la bouillante, Epona la dĂ©esse assimilĂ©e Ă AthĂ©na et Ă HĂ©ra et... ooooh, qui d'autre ??? Mais quelle lĂ©gende... en un sens ça fait rĂȘver, et dans un autre, elle rĂ©volte car le sacrifice de Gradlon Ă©tait injustifiĂ© quand on aime sa fille, fut-elle aux moeurs dĂ©pravĂ©es et prĂ©tendument traĂźtresse - car c'est le chevalier le fautif dans cette histoire... - on prĂ©serve sa vie, devant un adepte d'une religion Ă laquelle on n'adhĂšre pas, qui plus est. Un paĂŻen obĂ©ir Ă un chrĂ©tien... on aura tout vu...En tout cas, je suis, moi aussi, pour cette nouvelle rubrique !! Vie, force, santĂ© au forum de Keltia ! certes, cette "formule" Ă©tait utilisĂ©e par les Ă©gyptiens, mais entre peuples aux origines antiques, on peut se permettre quelques emprunts par-ci par-lĂ AwenAdminNombre de messages 55Date d'inscription 30/09/2006Sujet Re La lĂ©gende de la ville d'Is Sam 20 Jan 2007 - 2025 Gradlhon a fait certes un sacrifice injustifiĂ© en poussant sa fille du destrier qui l'emmenĂ© lui et St GwĂ©nael en dehors de la citĂ© en perdition... Mais, attention, a ne pas lui jeter trop rapidement la premiĂšre pierre... Car d'en une autre version, ce n'est pas le Roi, mais bien St GwĂ©nael qui poussa la princesse. Gradlon voulant garder sa fille Ă ses cĂŽtĂ©s.... Ahh quelle version est la vrai ? Si un jour on invente la machine Ă remonter dans le temps... Je crois savoir quoi en faire.... CernunnosUtilisateur sachant se servir du forumNombre de messages 17Localisation TĂr na-nĂgDate d'inscription 03/10/2006Sujet Re La lĂ©gende de la ville d'Is Jeu 25 Jan 2007 - 1313 Ys et lâAtlantide ? Le Royaume perdu de MĆ« ? Il y a aussi une lĂ©gende Ă©quivalente en Ulster, liĂ©e au gigantesque Lough Neagh, Ă quelques miles de Belfast, creusĂ© par la main puissante de Fionn macCumhaill. Des auteurs farfelus ? rĂ©cents font mĂȘme de lâIrlande lâinspiration de Platon, voyant dans Tara ou BrĂșgh na Boine Newgrange les temples dĂ©crits pas lâauteur...Mais surtout il faudrait peut-ĂȘtre plutĂŽt y voir une version christianisĂ©e et continentalisĂ©e de la lĂ©gende irlandaise de HĂ-Breasil câĂ©tait, en un temps immĂ©morial, la CinquiĂšme Province, une grande presquâĂźle Ă lâouest de lâIrlande, citĂ©e mĂȘme sur les cartes Ă partir du Moyen-Age. CâĂ©tait une terre dâabondance au climat clĂ©ment, oĂč lâon ne manquait de rien, oĂč Hommes et dieux marchaient cĂŽte Ă cĂŽte ; ses palais Ă©taient dâor et de cristal. Mais elle fut balayĂ©e par Mananaan macLir lors dâun terrible cataclysme pour une raison mystĂ©rieuse qui change selon les versions. De HĂ-Breasil il ne reste de nos jours que quelques rochers, les Iles dâAran, peuplĂ©es des derniers descendants des Fir Bholg, et la cassure nette des falaises de Moher oĂč se trouvait lâ lĂ©gende est reprise dans le Lebor GabĂĄla Ărenn, le Livre des ConquĂȘtes, et il existe des arguments Ă lâappui de cette thĂ©orie - la prĂ©sence dâune terre Ă lâouest est gĂ©ologiquement possible, et ses cĂŽtes baignĂ©es par le gulf stream pouvaient lui faire bĂ©nĂ©ficer dâun climat doux qui lui donnait une agriculture riche et faisait dâelle a land of plentyâ.- pourquoi tant de forteresses le dĂșnâ, fort circulaire de pierres sĂšches, dont DĂșn Aonghusa reste lâexemple le plus spectaculaire, demi-cercle, puisque lâautre moitiĂ© est peut-ĂȘtre tombĂ©e avec le reste de la falaise sâil nây avait lĂ que quatre Ăźles arides, sans arbres, sans eau, sans rien pour intĂ©resser un quelconque agresseur ? Par contre, si cet endroit Ă©tait lâentrĂ©e vers une terre riche, on comprend que lâon ait voulu construire un rĂ©seau de fortifications dĂ©fendable par une force rĂ©duite et qui, Ă©trangement, permet de laisser entrer une armĂ©e mais la prend en tenaille et lui rend tout repli impossible. Toutefois, il se peut que certains forts, construits Ă des Ă©poques diffĂ©rentes, nâaient Ă©tĂ© que des endroits cultuels. A dĂ©faut de dĂ©couvertes marquantes, on peut rĂȘver... - les lĂ©gendes ont toujours parlĂ© de cinq provinces en Irlande, or aujourdâhui il nây en a que quatre, Munster, Connacht, Leinster et Ulster. Selon certains historiens, Temhair Tara aurait Ă©tĂ© une province en elle-mĂȘme, comme Washington DC qui est un Ă©tat en plus dâĂȘtre une ville afin quâaucun autre Ă©tat ne la revendique. Mais pour dâautres, Temhair nâaurait jamais constituĂ© une province autonome, et il faudrait donc chercher cette cinquiĂšme partie ailleurs... donc Ă lâouest, au couchant, derniĂšre Ă©tape vers TĂr na n-Ăg, la terre de lâĂ©ternelle jeunesse et des morts heureux, formant ainsi un lieu de passage vers le monde des morts qui nâest pas sans rappeler lâorigine du Mont Saint Michel, ancien Mont Tombelaine Tumulus Beleni, de Belenos, dont Michel est Ă peu prĂšs lâĂ©quivalent dans le panthĂ©on chrĂ©tien. Et pour ceux qui ne sont pas convaincus, allez donc, comme je lâai fait, vous pencher au bord de la falaise de DĂșn Aonghusa, par la nuit de Samhain, Ă minuit, et observez les brumes. Peut-ĂȘtre que, Ă la diffĂ©rence de moi, vous pourrez voir les domes dorĂ©s de HĂ-Breasil et entendre les chants et les musiques de cet autre monde... Et mĂȘme si vous ne voyez rien, cet ultime refuge du celtisme vaut largement le ce qui est des dĂ©esses, il est difficile dâĂȘtre si prĂ©cis, les celtes Ă©tant par nature avares de confidences le mot Ceilteach, en Irlandais, veut encore dire Ă la fois celteâ et cachĂ©, dissimulĂ©â et ne laissaient pas leurs dieux porter des Ă©tiquettes comme les grecs ou les romains. Ainsi, la Brigantia gauloise est connue en Ăire sous le nom de Brighidh, devenue Sainte Brigid, sainte patronne avec PĂĄdraig et Columcille de lâIrlande. Mais parfois, elle se rapproche de Anu Ana, Dana, Danu, celle des Tuatha DĂ©, devenue sainte Anne ; et parfois non. Quand Ă la Grande Corneille, dĂ©esse de la mort et de la guerre, Ă©pouse de NĂ©t, elle est en effet triple, mais certaines versions lâappellent la Badhbh pron. BaĂŻv, carrion crowâ, divisĂ©e en MĂłrrighĂĄin grande reine des morts, Macha la jument, quâon retrouverait dans lâanglais nightmareâ, cauchemar ? et la vierge Nemhain, mais dâautres fois elle est connue comme la MĂłrrighĂĄin, divisĂ©e en Badhbh, Macha et Nemhain... Bref, pas facile de sây retrouver, surtout quâelles changent de forme, tantĂŽt jolies pucelles, ou harpies proches des sorciĂšres de Macbeth autre hĂ©ros celte historique dont on pourrait parler Ă la suite de Vercingetorix ou Vindex, ou mĂȘme en farcouches guerriĂšres rappelant les Walkyries. Peu importe, de toutes façons on peut imaginer que lâon ne connait aucun des noms rĂ©els et secrets des dieux, et que seuls subsistent leurs surnoms, souvent locaux. Alors tel ou tel dieu peut ici se rapprocher de X, et lĂ de Y. Un dieu peut avoir plusieurs nom comme un nom peut ĂȘtre lâĂ©pithĂšte de plusieurs dieux... Bon courage pour les correspondances !CearnĂșn MĂłr BoudiccaUtilisateur sachant se servir du forumNombre de messages 16Age 32Localisation Parmi les Bituriges Vivisques bordelais et les PĂ©trocores pĂ©rigourdins non loin de Burdigala...Date d'inscription 04/01/2007Sujet Re La lĂ©gende de la ville d'Is Ven 26 Jan 2007 - 1302 Alors lĂ ... j'en reste coite... Ovation, s'il vous plaĂźt...Tant de connaissances... Tant de poĂ©sie... Tant de spiritualitĂ©... Les mots manquent. Tu ferai - si ce n'est pas dĂ©jĂ le cas - un excellent professeur d'archĂ©ologie... Mais oĂč trouver toutes ces informations, car le peu de documents que je possĂšde se ressemblent tous plus ou moins... CintugnatosMaitre PosteurNombre de messages 62Localisation chez les AruerniDate d'inscription 03/10/2006Sujet Re La lĂ©gende de la ville d'Is Sam 24 Mar 2007 - 1505 Salut Ă tous !Je profite de la journĂ©e portes ouvertes de mon Ă©tablissement pour vous envoyer ceci A propos de la ville dâIs, voilĂ en rĂ©sumĂ© ce que jâen sais je mây intĂ©resse depuis tout petit, depuis que son histoire mâavait Ă©tĂ© racontĂ©e Ă maintes reprises par mes parents.Concernant le sens de Ker Is, il y a plusieurs interprĂ©tations. Les seules qui me paraissent intĂ©ressantes parmi celles que je connais sont les suivantes - Ker Is, contraction de Ker Izel/Isel Ville basse » cette explication se passe de commentaire. On peut toutefois prĂ©ciser que de nombreux vestiges dâĂ©poques antĂ©rieures de la PrĂ©histoire Ă lâĂ©poque gallo-romaine se retrouve aujourdâhui sous les eaux de la cĂŽte du fait de 2 phĂ©nomĂšnes 1. la montĂ©e des eaux de lâocĂ©an consĂ©cutive de la fin de la derniĂšre grande glaciation cette explication est plutĂŽt valable pour les sites submergĂ©s prĂ©historiques la montĂ©e des eaux fut de 100 Ă 120 m, je crois me souvenir, ce qui noya par exemple toutes les terres maintenant sous la Manche et la Mer du Nord ; 2. Lâenfoncement progressif du Massif armoricain qui fait que des Ă©tablissements gallo-romains se retrouvent aujourdâhui sous les plages voire sous les Ker Isis Ville dâIsis » quâun culte oriental se soit implantĂ© en Armorique Ă lâĂ©poque romaine est parfaitement explicable par la prĂ©sence de lĂ©gionnaires venus de tout lâempire. voir Ă ce propos la fameuse statue frustre de dĂ©esse Ă©gyptienne de Baud, prĂšs de Vannes Morbihan, surnommĂ©e VĂ©nus de Quinipily ». Ker Isis aurait donc Ă©tĂ© le siĂšge dâun culte oriental si le toponyme est prĂ©-breton, Keris » peut aussi ĂȘtre la simple translation phonĂ©tique dâun terme armoricain ou gallo-romain. Par exemple, La capitale des Coriosolites, aujourdâhui Corseul, avait Ă©tĂ© traduite par Kersol par les Bretons. Keris peut-il donc provenir dâune racine caris- » comme dans Carisopitum, ancien nom de Quimper ?Lâexistence dâune citĂ© armoricaine dâĂ©poque gallo-romaine voire plus ancienne ? qui, progressivement assaillie par les eaux, aurait construit une digue comme aux Pays-Bas nâest peut-ĂȘtre pas Ă exclure se pose effectivement alors le problĂšme des fameuses Ă©cluses qui selon moi, Ă condition quâelles aient bien existĂ©, nâĂ©taient pas des Ă©cluses mais les portes dâaccĂšs de la voie romaine Ă marĂ©e basse ; bon, il ne faut sans doute pas prendre ce dĂ©tail pour argent comptant nâoublions pas, jusquâĂ preuve du contraire, quâil sâagit dâune lĂ©gende, sans doute inspirĂ© dâun fait, voire de faits, rĂ©els mais qui a trĂšs bien pu avoir lieu ailleurs, en Grande-Bretagne, la lĂ©gende ayant Ă©tĂ© ensuite importĂ©e par les Bretons.Toutefois, pour Ă©tayer lâexistence dâun Ă©tablissement humain lĂ oĂč il nây a aujourdâhui que sable, vase et eaux profondes, on peut dire que des vestiges de substructions des murs en l'occurrence ont Ă©tĂ© vus depuis des siĂšcles sous les grĂšves lors des grandes marĂ©es Ă proximitĂ© de Douarnenez et de Sainte-Anne la Palud. De toute maniĂšre, la cĂŽte armoricaine, et celle de Douarnenez en particulier, est jonchĂ©e dâanciens Ă©tablissements gallo-romains villae, ateliers de fabrication de garum, ateliers de production de sel, thermes, âŠ., notamment Ă cĂŽtĂ© et sous la plage du Ris Ris » comme Ker Is ?La toponymie pourrait aussi nous donner quelques indications. Ainsi, Douarnenez, pourrait venir de Douar nevez », Terre nouvelle, et pourrait indiquer que la population sâest dĂ©placĂ©e. Dâun autre cĂŽtĂ©, il peut aussi sâagir des Bretons ayant quittĂ© la Grande-Bretagne et ayant trouvĂ© leur Terre neuve » en ces lieux. Lâexplication est donc ici problĂ©matique dâautant que dâautres sens ont Ă©tĂ© donnĂ©s Douarnenez pourrait venir de Tutuarn Enez », lâIle de Tutuarn, Tutuarn Ă©tant un ermite du 5e siĂšcle qui sâĂ©tait installĂ© sur une Ăźle Tristan, Ă toponyme intĂ©ressant Sainte-Anne la Palud, palud » dĂ©signant des terres basses j'espĂšre que ce rĂ©sumĂ© permettra d'apporter quelque lumiĂšre sur ce qui n'est peut-ĂȘtre pas qu'une lĂ©gende ...Pour ceux qui sâintĂ©ressent au problĂšme, lisez toujours pour commencer lâarticle Douarnenez » dans Gwencâhlan Le ScouĂ«zec, Le guide de la Bretagne mystĂ©rieuse, Coop Breizh rééd. 2002, article qui mâa beaucoup servi pour construire ce que jâai Ă©crit ci-dessus. Contenu sponsorisĂ©Sujet Re La lĂ©gende de la ville d'Is La lĂ©gende de la ville d'Is Page 1 sur 1 Sujets similairesPermission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forumForum du magazine Keltia Culture Ancienne Contes, lĂ©gendes et mythologieSauter vers
Leculte de la sainte Vierge a commencé à Rennes, comme partout ailleurs, avec la prédication du christianisme, c'est-à -dire avec le premier siÚcle de l'Úre chrétienne ; et Notre-Dame de la Cité fut le premier temple élevé au vrai Dieu dans ses murs. Car maintenant qu'il est démontré que Grégoire de Tours s'est trompé en plaçant
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Caracteristiquesde la ville. Chef lieu de la wilaya, Tlemcen est une ville de montagne aux multiples riviÚres, située à proximité de la frontiÚre marocaine. Surnommée la "Perle du Maghreb", Tlemcen est dotée d'un riche patrimoine historique et architectural, aux influences berbÚres, arabes, ottomanes, françaises et andalouses.
Vous nâavez jamais su pourquoi on appelait la ville lumiĂšre » la ville lumiĂšre ? Vous ne savez dâailleurs mĂȘme pas de quelle ville on parle ? En vrai, rien que le concept de ville vous nâĂȘtes pas bien sĂ»r de la comprendre ? Il est peut-ĂȘtre plus prudent de lire ce top⊠1. La Ville Rose Toulouse Qui tient son surnom des briques de terre cuite qui furent le matĂ©riau de construction principal des bĂątiments de la vieille ville. Rien Ă voir avec le parti socialiste donc. Elle partage ce surnom avec Jaipur en Inde et Erevan en ArmĂ©nie. Les toulousains, sachez que quand vous dites "Entre autre", on entend "Ăne trotro". â peu importe MateuilB February 16, 2016 2. La Ville LumiĂšre Paris Ce surnom date du XVIIe siĂšcle, Ă©poque oĂč la criminalitĂ© fait rage Ă LutĂšce et oĂč Gilbert Nicolas de la Reynie chef de la police Ă Paris dĂ©cide de mettre des lumiĂšres partout pour que les brigands nâagissent plus dans lâombre. Rien Ă voir avec les voitures cramĂ©es donc. Paris a bien dâautres surnoms Ville de lâamour », Plus belle ville du monde », Paname », Pantruche », Nid Ă cons », etc⊠3. La Porte Du Midi Valence On lâappelle ainsi car on considĂšre quâelle reprĂ©sente le dĂ©but du Sud. Ă Valence le Midi commence ! ». AprĂšs câest peut-ĂȘtre un truc quâon dit parce que ça sonne bien. Rien Ă voir avec le repas de milieu de journĂ©e donc. 4. La citĂ© phocĂ©enne Marseille Quâon appelle ainsi simplement car en -600 avant JĂ©sus Christ ce sont des colons grecs venus de PhocĂ©e aujourdâhui Izmir, en Turquie qui ont construit le Port. Rien Ă voir avec les trous quâon trouve Ă cĂŽtĂ© des routes donc. 5. La citĂ© des Ducs Nantes Quâon appelle aussi citĂ© des Ducs de Bretagne, simplement parce quâon y trouve les chĂąteaux des Ducs de Bretagne. Rien Ă voir avec Kaamelott donc, enfin presque. Nantes est aussi appelĂ© La belle endormie » oui, comme Bordeaux, La reine des magnolias » et La Venise de LâOuest » mais bon des Venise yâen a 10 000 Ă peu prĂšs. 6. La surdouĂ©e Montpellier Si la plupart des surnoms quâon trouve dans ce top datent de plusieurs siĂšcles, celui-ci date des annĂ©es 1990. AnnĂ©es oĂč la ville a connu une vĂ©ritable croissance sous lâimpulsion de Georges FrĂȘche. Câest dâailleurs lui qui a pondu ce slogan dans une campagne de pub. Depuis, câest restĂ©. Rien Ă voir avec leurs rĂ©sultats au BAC donc. 7. La citĂ© du Lion Belfort En rĂ©fĂ©rence Ă la sculpture de Bartholdi que vous voyez ci-dessous, et qui symbolise la rĂ©sistance de la ville face aux assauts des Prussiens pendant la guerre de 1870. Rien Ă voir avec le camembert donc. 8. La belle endormie Bordeaux Ce surnom peu flatteur Ă©voque en fait le centre ville historique de Bordeaux, qui est la deuxiĂšme ville de France aprĂšs Paris Ă avoir le plus de monuments classĂ©s. Rien Ă voir avec les discours dâAlain JuppĂ© donc. 9. La citĂ© corsaire Saint Malo Pas dâexplication farfelue, au XVIIĂšme siĂšcle la ville et son port Ă©taient bien peuplĂ©s de corsaires qui attaquaient les navires de commerce ennemis Hollande, Espagne, etc.. Rien Ă voir avec les trucs quâon porte quand on a mal au dos donc. 10. La capitale des Gaules Lyon Tout simplement car oui, Lyon Ă©tait bien la capitale de France pendant lâempire romain. On tâa fait un top lĂ -dessus il y a quelques jours. Rien Ă voir avec leurs performances sexuelles donc. Lyon est aussi appelĂ© Ville des LumiĂšres », Capitale de la gastronomie » on veut pas de souci avec la justice mais yâa un plat en particulier qui est cĂ©lĂ©brĂ© et la ville aux deux collines » FourviĂšre et Croix-Rousse.
Soissonsest une commune française, située dans le département de l'Aisne et la région Picardie, surnommée « la cité du Vase ». Les habitants sont les Soissonnais. Les
par PubliĂ© 15 janvier 2007 Mis Ă jour 23 juillet 2022 Temps estimĂ© de lecture 7 minutes Quasi entiĂšrement rasĂ©e par les bombardements alliĂ©s de la Seconde Guerre Mondiale, reconstruite dans les annĂ©es 50, ouvriĂšre et fiĂšre de lâĂȘtre, Lorient nâa rien Ă voir avec ses voisines bourgeoises Vannes et Quimper. Mais le cĂŽtĂ© populaire de Lorient, lâomniprĂ©sence de la mer Lorient est surnommĂ©e la Ville aux Cinq Ports » et son statut de carrefour des celtes avec le Festival Interceltique en font une ville agrĂ©able et oĂč il fait bon vivre, Ă dĂ©faut dâĂȘtre belle. Mais sans doute ne suis-je pas neutre puisque câest ici que jâai vu le jour et que jâai passĂ© mon enfance Ă quelques kilomĂštres de lĂ ! Lorient dans lâHistoire ⊠Lâhistoire de Lorient est toute rĂ©cente, puisque la ville a aujourdâhui seulement un peu moins de 350 ans ! En 1664, Colbert dĂ©cide la crĂ©ation de la Compagnie des Indes pour dĂ©velopper les Ă©changes avec lâAsie, en particulier le commerce des Ă©pices. Câest Ă Blavet, aujourdâhui Port-Louis, que le siĂšge et les entrepĂŽts de la compagnie sâinstallent. Face Ă Port-Louis, de lâautre cĂŽtĂ© de la rade, la compagnie crĂ©e les chantiers navals du FaouĂ«dic, sur la rive droite du Scorff. Le premier navire qui sortira des chantiers, le Soleil dâOrient, plus communĂ©ment appelĂ© LâOrient, An Oriant en breton, donnera son nom Ă la future ville. Lorient voit transiter Ă©pices, thĂ©, Ă©toffes, soieries, porcelaines, qui font la fortune de la Compagnie des Indes et des armateurs. En 1690 la Marine Royale installe une administration militaire Ă Lorient. Mais la guerre de la ligue dâAugsbourg 1696-1697 et la Guerre de Succession dâEspagne 1702-1714 perturbent le commerce maritime et poussent la Compagnie des Indes Ă une premiĂšre faillite, plongeant Lorient dans le marasme. En 1719, le financier John Law, contrĂŽleur de la Banque Royale, rachĂšte la compagnie et fonde une Nouvelle Compagnie des Indes, qui a le monopole des Ă©changes entre la mĂ©tropole et les comptoirs dâAfrique, de Louisiane, des Antilles, de lâOcĂ©an Indien et de la Mer de Chine. La ville connaĂźt alors une Ăšre de grande prospĂ©ritĂ©. Lâarchitecte Jacques Gabriel est chargĂ© de maĂźtriser lâextension urbaine dâune ville qui passe en quelques annĂ©es de 6 000 Ă 20 000 habitants ! Jusquâici faubourg de la paroisse de Ploemeur, Lorient est Ă©rigĂ©e en municipalitĂ© en 1738. Mais la perte des colonies en 1763 entraĂźne la faillite de la Compagnie des Indes en 1769. Le commerce avec les Indes ne sâarrĂȘte pas pour autant. En 1770, les chantiers navals sont rachetĂ©s par le Roi et Lorient devient un arsenal royal. La RĂ©volution Française marque la fin du monopole de Lorient sur le commerce avec les colonies. Lorient est instituĂ© port militaire en 1791. Le 19Ăšme siĂšcle, siĂšcle de toutes les rĂ©volutions technologiques navales, est marquĂ© par le dĂ©veloppement de lâarsenal de Lorient, soutenu par des investissements forts de lâĂtat. Les chantiers se multiplient, sâĂ©tendent et embauchent de plus en plus de monde lâarsenal emploie 4 000 personnes en 1870. Sous la IIIĂšme RĂ©publique, lâessor de lâindustrie mĂ©tallurgique et des Forges de Lochrist, en amont sur le Blavet, rĂ©veillent le port lorientais. La ville se dĂ©veloppe et se modernise rĂ©seau dâeau potable, tramway, hĂŽpital, ⊠En 1911, Lorient compte 50 000 habitants. En 1920, le port de commerce de Kergroise accueille son premier navire et devient rapidement un grand port charbonnier. ParallĂšlement la pĂȘche se dĂ©veloppe. Avec la crĂ©ation du port de Keroman en 1927 et la mise en service du premier slipway de France, Lorient joue la carte de la pĂȘche chalutiĂšre Ă vapeur et devient rapidement le deuxiĂšme port de pĂȘche français. Ă la veille de la Seconde Guerre Mondiale, Lorient est au sommet de sa gloire, Ă la fois arsenal Ă lâavant-garde des technologies, port de commerce trĂšs actif et port de pĂȘche en pleine croissance. Mais Lorient va sortir anĂ©antie de la Seconde Guerre Mondiale ⊠En juin 1940, dans le cadre de la stratĂ©gie des Nazis pour gagner la Bataille de lâAtlantique, lâamiral Dönitz dĂ©cide dâĂ©tablir son PC Ă lâarsenal de Lorient. En 1941, les allemands dĂ©cident dâentamer un gigantesque chantier entre la pointe de KĂ©roman et lâembouchure du Ter la construction de trois immenses blocs alvĂ©olĂ©s en bĂ©ton armĂ©, pour abriter les sinistres sous-marins U-Boote ⊠Lâensemble des blocs, achevĂ©s en 1943, reprĂ©sente lâĂ©difice militaire le plus gigantesque bĂąti par les Nazis en dehors dâAllemagne ! Face aux ravages causĂ©s par les sous-marins U-Boote, les alliĂ©s dĂ©cident de bombarder les bases opĂ©rationnelles des sous-marins la population civile est Ă©vacuĂ©e en janvier 1943, les bombardements durent un mois, de mi-janvier Ă mi-fĂ©vrier 1943 ⊠Les 4 000 tonnes de bombes larguĂ©es sur la ville dĂ©truisent la ville Ă 85 % ! Ironie du sort seule la base des sous-marins, objectif des bombardements, est intacte ⊠AprĂšs le dĂ©barquement alliĂ© en 1944 en Normandie, alors que la Bretagne est libĂ©rĂ©e en aoĂ»t, les combats continuent autour de Lorient les allemands transforment la ville en poche de rĂ©sistance, la fameuse Poche de Lorient » qui sâĂ©tend de Pont-Lorois sur la Ria dâĂtel aux rives de la LaĂŻta. Cette poche ne cĂ©dera que le 10 mai 1945, deux jours aprĂšs lâarmistice. AprĂšs la LibĂ©ration, la base des sous-marins porte le nom de lâingĂ©nieur-gĂ©nĂ©ral Stosskopf, officier alsacien du GĂ©nie Maritime, fusillĂ© par les allemands en 1944 aprĂšs avoir divulguĂ© aux alliĂ©s pendant des annĂ©es des informations sur la base sous-marine et les mouvements des U-Boote. Quelques mois seulement aprĂšs les bombardements, dĂšs lâĂ©tĂ© 1943, le MinistĂšre de la Reconstruction et de lâUrbanisme dĂ©cide que la reconstruction ne se fera pas Ă lâidentique lâobjectif est de rebĂątir une ville pour lâavenir. AprĂšs des annĂ©es de travaux de dĂ©minage, de dĂ©blaiement et de remise en Ă©tat de lâinfrastructure, la premiĂšre pierre est posĂ©e le 12 mars 1949, rue du Port. Il faudra prĂšs de 15 ans pour que la reconstruction sâachĂšve ! Contrairement Ă des villes comme Brest, Saint-Nazaire ou Le Havre, Lorient aura la chance de voir plus dâune cinquantaine dâarchitectes diffĂ©rents travailler Ă la reconstruction, amenant une certaine diversitĂ© dans lâarchitecture. La reconstruction sera accompagnĂ©e dâune crise du logement en plus des sinistrĂ©s logĂ©s dans des baraques de fortune, il faut faire face Ă lâexode rural et Ă la poussĂ©e dĂ©mographique. Les annĂ©es 70 voient la crĂ©ation du Festival Interceltique de Lorient, aujourdâhui devenu lâĂ©vĂ©nement culturel majeur de la ville et un des plus importants festivals dâEurope. TouchĂ©e par les restructurations Ă©conomiques dans les annĂ©es 80, Lorient plonge dans le marasme quand, en 1992, on annonce la fermeture de la base des sous-marins. OccupĂ©e aprĂšs la libĂ©ration par la Marine Nationale, elle abritait des sous-marins Ă propulsion classique. Mais elle nâest plus adaptĂ©e pour recevoir des sous-marins Ă propulsion nuclĂ©aire. La fermeture sera effective en 1997. La reconversion de la base sous-marine BSM pour les lorientais est aujourdâhui un des enjeux majeurs pour lâagglomĂ©ration lorientaise. Une reconversion toujours tournĂ©e vers la mer, fidĂšle Ă lâhistoire de Lorient ⊠à voir Ă Lorient ⊠RasĂ©e Ă 85% par les bombardements alliĂ©s, Lorient nâa Ă©videmment pas le charme ancien de ses voisines comme Vannes ou Quimper ! Mais le patrimoine hĂ©ritĂ© de la reconstruction, longtemps portĂ© comme un fardeau par les lorientais, mais mis en valeur Ă partir des annĂ©es 90, a permis Ă la ville dâacquĂ©rir en 2005 le label Ville dâArt et dâHistoire ». Petit tour de la ville ⊠Le superbe Grand Théùtre, inaugurĂ© en 2003, 60 ans donc aprĂšs la destruction de lâancien Grand Théùtre, sĂ©duit par son architecture. Oeuvre de lâarchitecte Henri Gaudin, la salle peut accueillir un peu plus de 1 000 spectateurs. Dominant le Scorff, le quartier de KĂ©rentrech est lâun des rares Ă©pargnĂ©s par les bombardements de 1943. Il conserve donc quelques maisons Ă©tonnamment colorĂ©es du dĂ©but du 20Ăšme siĂšcle, construites par des maçons italiens. Sur la place de lâYser, lâĂ©glise Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle est cĂ©lĂšbre pour ses gargouilles osĂ©es ⊠En descendant vers le Scorff, on dĂ©couvre cachĂ©e dans les arbres sur un promontoire rocheux la Chapelle Saint-Christophe 15Ăšme siĂšcle, qui domine le pont Saint-Christophe. Vue sur le parc Ă bois de Saint-Isidore, dont il ne reste aujourdâhui que des piquets dans la vase, et qui servait de rĂ©serve pour la construction des navires Ă lâĂ©poque oĂč ils Ă©taient en bois. Lâarsenal, accessible par la Porte Gabriel, occupe le site originel de la Compagnie des Indes. La Marine Nationale cĂšde peu Ă peu ces terrains Ă la ville de Lorient un nouveau chantier de reconversion en perspective ! Une promenade, dite promenade du PĂ©ristyle, est dâores et dĂ©jĂ ouverte et permet dâavoir un panorama superbe sur la rade de Lorient. Elle dĂ©marre au bout du quai des Indes, longe le quai du bassin Ă flots et rejoint le Scorff face aux chantiers navals de Lanester. Câest ici que se dresse la moderne Maison de lâAgglomĂ©ration, siĂšge de Lorient AgglomĂ©ration, la communautĂ© de communes du pays de Lorient. On peut ensuite couper Ă travers lâarsenal pour rejoindre la Porte Gabriel, une des entrĂ©es de lâarsenal, en passant par la montagne du FaouĂ«dic, au sommet de laquelle sâĂ©rige la Tour de la DĂ©couverte et deux moulins dont un accueille une exposition de peinture. Le bassin Ă flots qui fait face au hideux Palais des CongrĂšs est sans doute ce qui rend le centre de Lorient si agrĂ©able, Ă dĂ©faut dâĂȘtre beau. Belles promenades sur le quai des Indes avec au bout une navette pour traverser la rade vers LocmiquĂ©lic ou sur le quai de Rohan qui se prolonge par le quai Ăric Tabarly. Le port de commerce de Kergroise et le port de pĂȘche de KĂ©roman sont au cĆur de lâactivitĂ© Ă©conomique de Lorient. Lorient est le premier ou deuxiĂšme port de pĂȘche français, selon quâon parle de la valeur ou de la quantitĂ© du poisson dĂ©barquĂ©. Ă condition de se lever tĂŽt, on peut assister au dĂ©barquement du poisson sur les quais et Ă la vente Ă la criĂ©e. Ambiance garantie ! La CitĂ© de la Voile Ăric Tabarly, ouverte au printemps 2008, est le pĂŽle touristique de la reconversion de lâancienne base des sous-marins, fermĂ©e en 1997. Dans une architecture moderne et respectueuse de lâenvironnement panneaux solaires, Ă©conomies dâĂ©nergie, climatisation grĂące Ă lâeau de mer, âŠ, la CitĂ© de la Voile propose de dĂ©couvrir le monde de la voile moderne et de la course au large Ă travers des expositions permanentes et temporaires. Accessible par une passerelle, un ponton dominĂ© par la Tour des Vents accueille les fameux Pen Duick de Ăric Tabarly. La visite de la CitĂ© de la Voile peut Ă©galement inclure une premiĂšre expĂ©rience de navigation dans la rade de Lorient ! Plus dâinformations sur le site officiel de la CitĂ© de la Voile Ăric Tabarly Sur la base des sous-marins, on peut visiter visite guidĂ©e le bloc K3, le plus important 170 mĂštres de long, 142 mĂštres de large, 200 000 mĂštres cubes de bĂ©ton, 7 alvĂ©oles protĂ©gĂ©es par une toiture de 7 mĂštres dâĂ©paisseur !. Autre visite possible la tour Davis, Ă©quipement dâentraĂźnement pour le sauvetage des sous-mariniers. La BSM comme lâappellent les lorientais abrite Ă©galement un pĂŽle course au large qui attirera quant Ă lui les mordus de voile, qui voudront marcher sur les traces de Ellen Mac Arthur, Alain Gautier, HervĂ© Laurent ou Bruno Peyron. Lorient en photos Ătiquettes MorbihanPays de Lorient
uScpk. 4nry3xhta0.pages.dev/2174nry3xhta0.pages.dev/2914nry3xhta0.pages.dev/3724nry3xhta0.pages.dev/3154nry3xhta0.pages.dev/94nry3xhta0.pages.dev/1184nry3xhta0.pages.dev/2514nry3xhta0.pages.dev/1194nry3xhta0.pages.dev/293
ville surnommée la cité du vase