Environcinq mille Ăąmes habitent cette citĂ© commerçante dynamique dont l’histoire remonte Ă  la PrĂ©histoire avec la dĂ©couverte d’objets (grattoirs, haches, vases). Au XIIe siĂšcle, en 1189, les moines de l’ordre de Grandmont acquiĂšrent cette terre sauvage par l’entremise de Gombeau, seigneur de Mornac. Leur mission est de Accueil / Soissons, la citĂ© du vase Qui a cassĂ© le Vase de Soissons ? Trouverez-vous la rĂ©ponse ? Ville d’Art et d’Histoire vivante et dynamique, Soissons vous invite Ă  la flĂąnerie pour dĂ©couvrir ses trĂ©sors. La cathĂ©drale de Soissons est une prouesse d’architecture ! Rechercher un hĂ©bergement Soissons, la citĂ© du vase Qui a cassĂ© le Vase de Soissons, peut-ĂȘtre trouverez-vous la rĂ©ponse lors de votre sĂ©jour ? Ville d’Art et d’Histoire vivante et dynamique, Soissons vous invite Ă  la flĂąnerie pour dĂ©couvrir ses capitale du royaume des Francs, l’histoire est partout prĂ©sente Ă  travers ses sites et monuments associant avec bonheur passĂ© et Ă©poque contemporaine. Pays de la pierre blanche, vous serez Ă©tonnĂ© par l’architecture de nos maisons de villages aux pignons dits Ă  Pas de moineaux » si caractĂ©ristiques. De la forĂȘt de Retz Ă  la vallĂ©e de l’Aisne, le Soissonnais, terre de grandes cultures, laisse aussi une place au fameux haricot de Soissons. A dĂ©guster avec plaisir autour d’un verre ou entre amis lors d’une soirĂ©e Soissoulet » aux haricots de Soissons ! A la dĂ©couverte de la CathĂ©drale au donjon de Septmonts La cathĂ©drale Saint-Gervais Saint-Protais de style gothique, suivez le Guetteur » au sommet de la tour pour dĂ©couvrir la ville vue d’en haut. L’abbaye Saint-Jean-des-Vignes en rĂ©alitĂ© virtuelle comme au 17Ăšme siĂšcle, une expĂ©rience originale et inĂ©dite. Le Fort de CondĂ©, partez en Mission impossible » dans ce bel exemple de fortification militaire de la fin du 19Ăšme siĂšcle, les enfants seront conquis ! Au donjon de Septmonts, soyez curieux pour dĂ©couvrir le graffiti de Victor Hugo laissĂ© en 1835, le village mĂ©rite votre dĂ©tour. Une pause nature dans la forĂȘt domaniale de Retz, faune et flore remarquables, du haut de l’observatoire Mangin, vous contemplerez la canopĂ©e Ă  perte de vue. A Oulchy-le-ChĂąteau, allez Ă  la rencontre des FantĂŽmes de Landowski » en mĂ©moire de la seconde bataille de la Marne, un site chargĂ© d’émotion Votre sĂ©jour dans l'Aisne Ă  Soissons et aux alentours Visites libres ou guidĂ©es des sites de patrimoine, les flĂąneries soissonnaises, sorties et animations thĂ©matiques. RandonnĂ©es pĂ©destres sur les sentiers balisĂ©s, de la micro balade familiale au circuit d’une journĂ©e ou sur le GR 12. Sportifs ou cyclistes de tous niveaux, dĂ©couvrez les circuits VTT et cyclos. Balades Ă  cheval proposĂ©es par les Centres Ă©questres en vallĂ©e de l’Aisne. Vol en altitude avec les Ailes soissonnaises pour une dĂ©couverte des grands sites vus du ciel. Une balade sur l’eau au fil de l’Aisne avec les Voiles du Soissonnais. Une envie de terroir avec les Cueillettes de fruits et lĂ©gumes et boutiques de produits locaux. D'autres activitĂ©s avec le Complexe aquatique Les bains du lac » Ă  Soissons, les Parcs Accrobranches, la PĂȘche en riviĂšre ou en Ă©tangs. La note coup de cƓur
 J’aime flĂąner dans les rues de Soissons oĂč de nombreux vases enrichissent l’architecture, les parcs et jardins
 Saurez-vous comme moi, les retrouver tous ? » Venir Ă  Soissons N2 1h30 de Paris N31 50 minutes de Reims A1 A26 et D1 1h50 de Lille E19 et A2 2h40 de Bruxelles SNCF Gare de Soissons au dĂ©part de Paris - Gare du Nord AĂ©roport 1h00 de Roissy – Charles-de-Gaulle Notre sĂ©lection d'hĂ©bergements Nos nouveaux hĂ©bergements Soissonsn'est pas surnommĂ©e pour rien "la citĂ© du vase". Pour renforcer cette identitĂ© qui fait la rĂ©putation de la ville dans toute la France, l'Office de tourisme appelle les habitants Ă  venir
Mame-Fatou Niang – – L’article de Mame-Fatou Nian au format PDF En 1967, l’architecte Émile Aillaud dĂ©voile les plans de la Grande Borne, un grand ensemble de prĂšs de 4000 logements Ă  Grigny, commune semi-rurale Ă  25 kilomĂštres de Paris1. RĂ©solument utopiste, Aillaud imagine une architecture insolite qui rompt avec la verticalitĂ© et la grisaille des banlieues d’alors. SurnommĂ©e la CitĂ© des Enfants », la Grande Borne est un assortiment Ă©laborĂ© de bĂątiments bas et colorĂ©s qui serpentent entre des cours et coursives aux formes fantasques. Aillaud crĂ©e une suite d’ülots et d’impasses aux noms Ă©vocateurs DĂ©dale, Minotaure, Astrolabe etc. Les nombreux passages et replis de l’espace sont conçus comme des lieux qui encouragent le jeu, la dĂ©ambulation et l’exploration de la mĂ©lancolie. Pour l’architecte, les circonvolutions de la citĂ© crĂ©ent des niches propices Ă  l’introspection et au dĂ©veloppement de relations de voisinages Ă  l’échelle d’affinitĂ©s humaines »2. Cinquante ans plus tard, le rĂȘve d’Émile Aillaud semble s’ĂȘtre effritĂ©, et la citĂ© de la Grande Borne s’est embourbĂ©e dans la mythologie urbaine française3. Elle y rejoint des territoires tels que le Mas du Taureau Ă  Vaulx-en-Velin, ou la CitĂ© des 4000 Ă  La Courneuve, territoires dont la seule Ă©vocation mobilise un rĂ©seau d’images allant de la violence endĂ©mique Ă  l’invasion religieuse. La citĂ© est rivĂ©e au centre d’une gĂ©ographie de la peur nourrie par les reprĂ©sentations mĂ©diatiques et l’échec Ă  rĂ©pĂ©tition des politiques de la ville. Ces reprĂ©sentations atteignent leur apogĂ©e en janvier 2015, lorsqu’une France sous le choc dĂ©couvre le visage de l’un de ces enfants d’Aillaud », Amedy Coulibaly, nĂ© Ă  la Grande Borne et auteur des tueries des 8 et 9 janvier Ă  Montrouge et Paris. Cet article se propose de sonder l’identitĂ© et les rĂ©alitĂ©s de la Grande Borne aujourd’hui, en analysant l’action des mouvements Élan Citoyen » et Reporter Citoyen », deux collectifs qui se sont manifestĂ©s au lendemain des attaques de janvier 2015. Loin des rĂȘves d’Aillaud, du prisme mĂ©diatique et des reprĂ©sentations extĂ©rieures, il s’agira d’analyser, au travers des actions de ces groupes d’habitants, l’empreinte que des Grignois veulent apposer sur la dĂ©finition de leur environnement. Dans l’imaginaire collectif, la Grande Borne aura Ă©tĂ© tour Ă  tour la CitĂ© pas comme les autres, » la CitĂ© des Enfants », un haut-lieu de rĂšglements de compte entre gangs, le temple du trafic de stupĂ©fiants en Île–de–France, et aujourd’hui, le berceau du tueur de l’Hyper Casher ». Comment les habitants peuvent-ils redĂ©finir l’image d’un espace tenaillĂ© entre cette multitude de dĂ©finitions et de reprĂ©sentations ? Quels sont les Ă©chos de telles initiatives citoyennes dans les perceptions de la Grande Borne ? En quoi ces initiatives permettent-elles Ă  des Grignois de se rĂ©approprier le discours sur leur espace, et de devenir enfin producteurs de sens, artisans de leurs identitĂ©s ? — Un paradis pour enfants En 1968, Émile Aillaud publie une tribune dans les Cahiers de l’Institut d’AmĂ©nagement et d’Urbanisme de la RĂ©gion Parisienne. Dans la communication intitulĂ©e Qu’est-ce qu’une ville ? », l’architecte Ă©crit Devant le rĂ©sultat catastrophique des grands ensembles, on concĂšde parfois que l’urbanisme a Ă©voluĂ©, que cela se passait il y a dix ans. Non, ces formes urbaines ne sont pas maintenant dĂ©passĂ©es, elles ont toujours Ă©tĂ© une erreur. Avec une efficacitĂ© diabolique et une certaine simplicitĂ© d’esprit, les architectes ont fait dĂ©railler le monde ; et les enquĂȘteurs, sociologues ou autres, constatent le mal mais comme il n’est pas de leur domaine d’inventer une autre forme pour des citĂ©s, ils attribuent la maladie moderne de l’isolement » et la dĂ©personnalisation » Ă  des causes variĂ©es, sans se dire que la forme » offerte actuellement Ă  la vie urbaine n’était pas fatale, qu’une toute autre conception de la ville Ă©tait possible, qui peut-ĂȘtre aurait Ă©tĂ© moins pernicieuse. Aillaud, 1968 En France, la construction dans les annĂ©es 1950 de grands ensembles d’habitation Ă  l’orĂ©e des mĂ©tropoles laisse une empreinte dans le bĂ©ton d’une foi inĂ©branlable en un mieux pour l’Homme. Ces logements collectifs Ă  loyer modĂ©rĂ© et disposant de tous les agrĂ©ments de la vie moderne sont considĂ©rĂ©s Ă  leur dĂ©but comme une Ă©tape transitoire avant l’accession Ă  la propriĂ©tĂ© individuelle. Pourtant, l’on constate trĂšs vite les limites de politiques de l’habitat qui ont nĂ©gligĂ© le caractĂšre essentiel de la ville [consistant] Ă  rendre possible la vie en commun » Aillaud, 1968. Lorsqu’il dessine les plans de la Grande Borne, Aillaud imagine une citĂ© qui rompt avec les lignes droites des grands ensembles traditionnels. Les pouvoirs publics lui confient 90 hectares de terrains agricoles enserrĂ©s entre la RN445, la RD310 et l’ A6 dans l’Essonne. En 4 ans, l’architecte y Ă©rige prĂšs de 3 500 logements qui accueilleront plus de 13 000 habitants de 27 nationalitĂ©s diffĂ©rentes4. La citĂ© est un labyrinthe de sept quartiers aux immeubles colorĂ©s et bas qui serpentent entre ruelles et espaces verts. Aillaud se dit habitĂ© par l’obsession de faire sortir de terre un espace de vie oĂč se mĂȘlent fonctionnalitĂ© et art, mais surtout un espace de rĂȘve et de dĂ©veloppement personnel pour ses jeunes habitants. ——– 1. Un dimanche aprĂšs midi Ă  la Grande Borne Jean-François NoĂ«l 1973 — Les dĂ©buts d’une utopie Dans l’émission La France dĂ©figurĂ©e », Émile Aillaud prĂ©sente quelques unes des idĂ©es qui ont sous-tendu la crĂ©ation de la Grande Borne, une citĂ© oĂč les enfants sont rois »5. L’architecte confie vouloir rompre avec la monotonie des quartiers ternes, et crĂ©er un projet colorĂ© qui mĂȘle poĂ©sie, architecture et humanisme. L’habitat ne doit pas ĂȘtre conditionnĂ© par les seuls impĂ©ratifs de fonctionnalitĂ©s et de coĂ»ts, mais bien par le dĂ©sir d’offrir un cadre de vie qui soit agrĂ©able, insolite et qui invite Ă  repenser la modĂ©lisation des grands ensembles. Aillaud insiste sur sa dĂ©cision de ne pas faire de l’architecture, mais plutĂŽt une non-architecture qui soit au service du vivant. Dans cette optique, il dĂ©fend l’idĂ©e d’un bonheur et d’un ravissement original Ă  portĂ©e de truelle. Pour Aillaud L’horreur de l’urbanisme actuel, c’est de rendre tous semblables les gens dans ces bĂątiments unanimes et qui supposent une vie unanime, inexistante. [Ce systĂšme] crĂ©e de fausses collectivitĂ©s, [lĂ ] il faudrait qu’on crĂ©e des singularitĂ©s, des possibilitĂ©s d’isolation, des possibilitĂ©s d’individualisation. La seule dignitĂ© que l’on puisse offrir Ă  des gens dĂ©munis par ailleurs, c’est aussi d’ĂȘtre des individus » Aillaud, 1968. L’architecte dĂ©plore l’uniformisation des modĂšles, l’effacement des aspĂ©ritĂ©s qui plongent l’individu dans un monde aseptisĂ© et sans attaches. Le projet architectural d’Aillaud se distingue par la singularitĂ© qu’il veut offrir aux corps dans ces nouveaux espaces. Les habitants ne sont pas apprĂ©hendĂ©s comme un groupe uniforme assignĂ© Ă  un lieu, mais bien comme une somme d’individus autour desquels la citĂ© est pensĂ©e dĂšs sa conception. Aillaud opte pour une architecture minĂ©rale, avec des compositions aux couleurs vives et aux structures labyrinthiques qui rappellent un madrĂ©pore. ——- 2. Ă  gauche un madrĂ©pore ; Ă  droite vue aĂ©rienne de la Grande Borne Banque des Savoirs Essonne, 1990 Émile Aillaud imagine une suite de bĂątiments et de jardins repliĂ©s sur eux-mĂȘmes, qui favorisent le dĂ©veloppement de relations de voisinage Ă  l’échelle d’affinitĂ©s humaines » Aillaud, 1972. Il place l’enfance au cƓur de sa crĂ©ation en imaginant des espaces oĂč foisonnent terrains de jeux, refuges et Ɠuvres d’arts. Aillaud explique cette fixation sur l’enfant, en rĂ©pĂ©tant Ă  la suite de Freud que l’enfant est le pĂšre de l’homme ». En agissant sur l’enfant, il espĂšre que ce dernier puisse ĂȘtre autre qu’il aurait Ă©tĂ© s’il avait Ă©tĂ© ailleurs, qu’il puisse devenir un individu ». La citĂ© regorge d’endroits pour les jeux de groupe, mais Aillaud imagine aussi une foule de refuges et d’abris propices Ă  l’isolation, Ă  la mĂ©ditation et Ă  la recherche de soi. En octobre 2003, Jean-François NoĂ«l, photographe et ancien habitant de la Grande Borne, dĂ©voile une sĂ©rie de photos prises 30 ans plus tĂŽt dans la citĂ©. Ces clichĂ©s montrent un espace libĂ©rĂ© de l’emprise de l’automobile et envahi par des enfants jouant sous les pigeons de la place de Treille, autour du Gulliver ensablĂ© de la Place de l’ƒuf, ou sur le Serpent des Radars. ——– 3. Un dimanche aprĂšs midi Ă  la Grande Borne Jean-François NoĂ«l, 1973 — OĂč la rĂ©alitĂ© rattrape l’utopie En visite Ă  la Grande Borne en 1972, Émile Aillaud confie sa joie de voir la rĂ©alisation sur le terrain de son rĂȘve poĂ©tique. La ville est un coquillage lovĂ© sur lui-mĂȘme, un immense terrain de jeu oĂč il est ravi de voir les enfants utiliser le matĂ©riel urbain exactement comme il l’avait prĂ©vu. L’architecte se satisfait d’avoir créé un lieu de vie et d’épanouissement oĂč toutes les composantes sont pensĂ©es en amont pour une utilisation spĂ©cifique. Trente ans plus tard, force est de constater l’échec du projet d’Aillaud. DĂšs le dĂ©but des annĂ©es 1980, soit 10 ans aprĂšs l’arrivĂ©e des premiers locataires, la Grande Borne s’impose comme l’un des symboles des banlieues Ă  problĂšmes, une aire de confinement et un contre-monde de la mobilitĂ© » Lapeyronnie, 1999 57. Espace clos enfermĂ© sur lui-mĂȘme, terrain vague pour vague Ă  l’ñme . Maspero, 1990 24 la citĂ© est Ă  mille lieues de la boĂźte Ă  rĂȘver d’Émile Aillaud. Cet espace, jadis modĂšle, est devenu un lieu lĂ©gendaire [
] sans cesse montrĂ© et parlĂ© sur le modĂšle de la contre-exemplaritĂ© » Milliot, 2003 123. Son Ă©vocation Ă©veille une multitude d’images et de stĂ©rĂ©otypes, et les Ă©chos d’incivilitĂ©s relayĂ©s par les mĂ©dias ont contribuĂ© Ă  cristalliser dans les imaginaires l’idĂ©e d’une zone de non-droit, d’un lieu du ban. Dans le cas prĂ©cis de la Grande borne, une combinaison de facteurs exogĂšnes et d’élĂ©ments spĂ©cifiques Ă  l’histoire, au terrain et Ă  la genĂšse de ce projet, ont contribuĂ© Ă  cet Ă©chec rapide. Il conviendra de relever ici, entre autres, l’absence de concertations entre les diffĂ©rents acteurs du projet, le cloisonnement spatial et le manque d’équipement publics tels que les Ă©coles, les crĂšches et les bibliothĂšques, les problĂšmes structuraux nĂ©s des malfaçons du bĂąti, les effets de la crise Ă©conomique des annĂ©es 1970 et enfin, la concentration exponentielle de populations prĂ©caires et d’origines Ă©trangĂšres. Bien avant le premier coup de crayon d’Émile Aillaud, le projet de la Grande Borne semble compromis par l’absence manifeste de concertations entre deux de ses principaux acteurs, les pouvoirs publics et la municipalitĂ© de Grigny. AprĂšs la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’État cherche Ă  rĂ©gler la crise fonciĂšre qui est une consĂ©quence du conflit et de l’expansion rapide de Paris. En 1965, il jette son dĂ©volu sur une immense plaine agricole Ă  cheval entre les communes de Grigny et Viry-ChĂątillon. Le permis de construire du grand ensemble de la Grande Borne est dĂ©livrĂ© le 10 octobre 1967, et la maĂźtrise d’ouvrage est confiĂ©e Ă  l’Office public HLM interdĂ©partemental de la rĂ©gion parisienne OPDHLMIRP. Les travaux sont rĂ©alisĂ©s par l’entreprise Bouygues qui construit 3 775 logements de 1967 Ă  1971 3 479 logements collectifs Ă  loyer modĂ©rĂ© dont 3 115 sur la commune de Grigny et 364 sur celle de Viry-ChĂątillon, 206 logements individuels et 90 habitations pour les Logements et Gestion immobiliĂšre de la RĂ©gion Parisienne LOGIREP6. En 1969, la petite commune de Grigny hĂ©rite d’une ville imposĂ©e dont elle n’a pas planifiĂ© la genĂšse et qu’elle n’a pas les moyens d’entretenir7. En effet, Grigny ne bĂ©nĂ©ficie pas des effets de la TLE Taxe Locale d’Équipement votĂ©e deux ans plus tĂŽt, et qui offre une aide financiĂšre aux communes en vue de la rĂ©alisation de structures et d’équipements induits par l’urbanisation. Cette situation se traduit trĂšs vite par un isolement de plus en plus accru de la citĂ©. CloisonnĂ©e par d’importants axes routiers, et coupĂ©e du centre de la commune par l’A68, la Grande Borne manque cruellement d’équipements collectifs, d’infrastructures et de moyens de transport. Au dĂ©but des annĂ©es 1980, les malfaçons du bĂąti viennent s’ajouter aux dĂ©sagrĂ©ments liĂ©s Ă  enclavement. En effet, l’isolation thermique et phonique des bĂątiments a fait les frais de la course aux bas prix, et les logements sont gangrenĂ©s par des dĂ©fauts de construction. Les immeubles ont Ă©tĂ© construits dans une logique qui a mis en avant le contrĂŽle des coĂ»ts de production, au dĂ©triment de la qualitĂ© du bĂąti. En 1982, sous la pression d’habitants en colĂšre, plus de 750 logements de la citĂ© de la Grande Borne sont enfin dĂ©clarĂ©s insalubres et inaptes Ă  ĂȘtre occupĂ©s9. Les malfaçons et la vĂ©tustĂ© prĂ©coce des bĂątiments seront aussi aggravĂ©es par les difficultĂ©s financiĂšres de la commune de Grigny et le manque de structures d’entretien. La citĂ© vit durement les effets de la crise Ă©conomique des annĂ©es 1970 qui accroĂźt la masse de familles pauvres et celles des Ă©trangers. Les classes moyennes françaises profitent des programmes gouvernementaux d’accession Ă  la propriĂ©tĂ©, et dĂšs le milieu des annĂ©es 1970, elles fuient en masse les HLMs afin de s’installer dans des pavillons. Ils sont progressivement remplacĂ©s par des immigrĂ©s venus des anciennes colonies françaises10. Le transfert de populations s’effectue de plus en plus entre la Grande Borne et le grand ensemble voisin de Grigny 2 qui traverse aussi de fortes turbulences socio-Ă©conomiques. Cet Ă©change en vase clos renforce la prĂ©sence en masse de populations prĂ©caires. En 2013, le taux de couverture de la population de la Grande Borne par les Caisses d’Allocations Familiales s’élevait Ă  70,5 % contre 43,8 % pour l’unitĂ© urbaine Paris11. Pour Alec Hargreaves, c’est aussi Ă  partir de ce moment de fuite des classes moyennes françaises que les zones pĂ©riphĂ©riques comme la Grande Borne deviennent progressivement synonymes d’altĂ©ritĂ© ethnique Hargreaves, 2006 12. ———- La Grande Borne dans l’imaginaire national En 1981, le traitement mĂ©diatique de l’étĂ© chaud des Minguettes consolide dans l’opinion publique l’idĂ©e d’un malaise des espaces urbains pĂ©riphĂ©riques. Dans son Ă©dition du 22 septembre 1981, le journal tĂ©lĂ©visĂ© d’Antenne 2 rĂ©vĂšle l’émoi considĂ©rable gĂ©nĂ©rĂ© par ces premiĂšres Ă©meutes urbaines12. C’est une France sous le choc qui dĂ©couvre les images de vĂ©hicules en feu et le mal-ĂȘtre de toute une gĂ©nĂ©ration exprimĂ©e dans la violence et la destruction. ConstituĂ© en majoritĂ© d’enfants dits de la deuxiĂšme gĂ©nĂ©ration » de l’immigration africaine et maghrĂ©bine, ce groupe subit de plein fouet l’impact de la crise Ă©conomique des annĂ©es 1970 et la montĂ©e de la mĂ©fiance vis-Ă -vis des immigrĂ©s. Pendant quatre-vingt-treize jours, une partie de ces jeunes va s’engager dans une vĂ©ritable guĂ©rilla urbaine avec les forces de l’ordre et dĂ©truire propriĂ©tĂ©s privĂ©es et symboles de l’État dans la citĂ©. Le saccage des Ă©difices publics et des biens privĂ©s inscrit dans le paysage urbain les difficultĂ©s d’insertion sociale et Ă©conomique. L’ampleur des destructions et la dĂ©couverte de centaines de carcasses de voitures brĂ»lĂ©es entĂ©rinent dans l’opinion publique l’existence d’une peur des banlieues » Rey, 1996 44. Bien que les premiĂšres Ă©meutes de grande envergure ne touchent la Grande Borne qu’en Septembre 2000, la citĂ© fait rĂ©guliĂšrement l’actualitĂ© pour la violence de ses groupes de jeunes, l’emprise des trafiquants de drogue, et les vagues de violence qui font fuir services publics et privĂ©s. AprĂšs les attentats des 7, 8 et 9 janvier 2015, la citĂ© opĂšre un retour exceptionnel sur la scĂšne nationale. Son nom est dĂ©sormais rĂ©guliĂšrement rattachĂ© Ă  celui d’Amedy Coulibaly, originaire de la Place aux Herbes et auteur des tueries de Montrouge et de l’Hyper Casher de la Porte de Vincennes. — Les mots des Grignois Face Ă  l’horreur des journĂ©es de janvier 2015 et la pression mĂ©diatique subie par les habitants de la citĂ©, deux collectifs vont se soulever afin d’agir sur la vision et les reprĂ©sentations de leur lieu de vie. Élan Citoyen » est un groupe créé aux lendemains des attentats, afin de libĂ©rer la parole des Grignois et fournir un exutoire aux habitants profondĂ©ment choquĂ©s. C’est une association laĂŻque et sans attaches politiques, dont les membres, tous Grignois, sont d’origines ethniques et d’appartenances religieuses diverses. L’association regroupe des habitants, parents et citoyens de Grigny [qui refusent] la fatalitĂ© qui consisterait Ă  condamner [leurs] enfants et [leurs] jeunes ». La premiĂšre action d’envergure a Ă©tĂ© l’installation, les 3 et 7 fĂ©vrier 2015, de Murs de la parole », d’immenses blocs de papiers installĂ©s devant les marchĂ©s et hypermarchĂ©s de la ville. L’initiative visait Ă  dĂ©bloquer, Ă©couter et collecter la parole et les sentiments des Grignois face Ă  l’atrocitĂ© des actes, mais aussi Ă  interpeller l’opinion nationale sur les dangers des amalgames. Les murs furent vite remplis de mots qui tĂ©moignaient du dĂ©sir des habitants de libĂ©rer une parole coincĂ©e par la violence des actes, de partager leurs peurs face Ă  la dĂ©rive de l’un des leurs, et de dire leur frustration devant la dĂ©ferlante mĂ©diatique. Ces mots montraient des Grignois, qui, Ă  l’instar de leurs concitoyens, Ă©taient traversĂ©s par la colĂšre, l’incomprĂ©hension, la peur et le dĂ©sir de se mobiliser contre l’horreur et la dĂ©rive. Élan Citoyen » a poursuivi cette premiĂšre initiative en installant des relais de paroles oĂč les habitants Ă©taient invitĂ©s Ă  partager un mot, une pensĂ©e, un projet, de maniĂšre anonyme, ou autour d’une tasse de cafĂ©. Ces espaces de rencontre improvisĂ©s et dissĂ©minĂ©s dans la citĂ© permettaient aux habitants d’échanger, de tisser un lien social qui s’était lentement dĂ©litĂ©, tout en se rĂ©appropriant des portions de leur territoire. De par son appellation mĂȘme, Élan Citoyen » s’inscrit dans le sillage d’un mouvement rĂ©publicain et d’un dĂ©sir de partager une Ă©motion collective avec le reste de la France. En ce sens, les mots recueillis rĂ©intĂšgrent Grigny et la Grande Borne dans le groupe national et s’érigent contre les reprĂ©sentations qui les peignent sous les traits de territoires perdus de la RĂ©publique. Les initiatives d’ Élan Citoyen » ont Ă©tĂ© modestement relayĂ©es par la presse et les journaux tĂ©lĂ©visĂ©s nationaux, avec moins d’une dizaine d’articles parus dans des quotidiens tels que Le Parisien ou Les Échos. À titre de comparaison, Ă  la mi-janvier 2015, on trouve plus d’une centaine d’articles dans des journaux de rĂ©fĂ©rence, en France et Ă  l’étranger, sur la sƓur de Coulibaly et le studio de danses urbaines dont elle est propriĂ©taire. Ces choix Ă©ditoriaux expliquent sans doute ces mots laissĂ©s par un habitant sur l’un des espaces de paroles ouverts par Élan Citoyen » Nous ne sommes pas responsables de ce qu’un homme a fait. Ne venez pas ici chercher Coulibaly. Cherchez les Grignois, parlez-nous et vous saurez qui nous sommes ». Tout de mĂȘme, il est important de constater que malgrĂ© la faible couverture mĂ©diatique, l’évocation de cette initiative au niveau national participe d’un dĂ©but d’élaboration d’un rĂ©cit qui prenne en compte les contributions et les voix des Grignois. Ces derniers ne sont plus seulement parlĂ©s », pour emprunter l’expression de Bourdieu, mais deviennent acteurs et producteurs de l’information. Un article du Parisien consacrĂ© Ă  l’initiative parle de la volontĂ© des Grignois de se rĂ©approprier leur image ». L’article reprend la bulle d’un habitant pour qui Ce sont toujours les mĂȘmes qui parlent de l’islam dans les mĂ©dias. On veut s’exprimer mais il n’ y a pas la possibilitĂ©. Qu’on nous ouvre les outils de la RĂ©publique ! ». Dans sa livraison du 12 fĂ©vrier 2015, Le RĂ©publicain titre sur le dĂ©sir des habitants de ne plus subir le flot mĂ©diatique ». Les habitants interrogĂ©s s’y insurgent contre les reprĂ©sentations externes et souhaitent montrer leurs villes sous toutes leurs facettes, des plus sombres aux plus positives. Le travail de l’association a eu un Ă©norme Ă©cho dans les mĂ©dias associatifs et municipaux dans l’Essonne et le reste de la rĂ©gion parisienne. L’analyse de paroles glanĂ©es montrent l’impact thĂ©rapeutique de cette initiative pour les Grignois et les habitants de la Grande Borne Au dĂ©but, je ne voulais pas en parler. J’avais honte que mon quartier soit encore associĂ© au mal. Des journalistes sont venus du monde entier pour nous voir comme si nous Ă©tions des monstres. Je suis fiĂšre de voir les gens de mon quartier unis et ensemble pour dire non au mal. Ça montre au reste de la France que nous souffrons avec eux ». Les feuilles noircies disent aussi l’attachement viscĂ©ral Ă  la citĂ© et le quotidien de la vie Ă  la Grande Borne, comme dans un effort de contrebalancer le traitement mĂ©diatique Ă  charge de la ville. Les organisateurs d’ Élan Citoyen » ont Ă©tĂ© dĂ©passĂ©s par l’engouement populaire autour de leur initiative, par la diversitĂ© d’ñge et d’origine des personnes venues apposer un dessin, un mot ou une phrase sur les espaces de paroles ouverts. L’association travaille actuellement en Ă©troite collaboration avec des sociologues afin d’assurer la pĂ©rennitĂ© de son action sur le terrain. La seconde action importante est celle de Reporter Citoyen » qui s’est engagĂ© Ă  replacer les Grignois au centre de la production d’informations sur leur environnement. Reporter Citoyen » est une initiative supportĂ©e par la plateforme indĂ©pendante et associative LaTĂ©lĂ©Libre et l’École des MĂ©tiers de l’Information de Paris. Elle ouvre les portes des mĂ©tiers de journalisme Ă  des jeunes issus des quartiers sensibles d’Île-de-France en leur offrant gratuitement une formation de trois ans. Le 17 janvier 2015, de jeunes reporters publient un manifeste accompagnĂ© d’une tribune vidĂ©o intitulĂ©e Nous Reporters Citoyens Refusons les PrĂ©jugĂ©s »13. Dans la vidĂ©o, huit Ă©tudiants originaires de Grigny, mais aussi de Viry-ChĂątillon, CrĂ©teil, Saint-Denis et l’Île-Saint-Denis apportent une rĂ©ponse en trois parties Ă  un article du quotidien Le Figaro paru le 15 janvier 2015 intitulĂ© À Grigny, la ville de Coulibaly, la thĂ©orie du complot va bon train ». Dans la premiĂšre partie, ils s’insurgent contre les amalgames dont ils s’estiment victimes, en refusant par exemple d’ĂȘtre comparĂ©s Ă  des herbes folles condamnĂ©es Ă  devenir de mauvaises graines », que l’on prenne la parole de quelques jeunes collĂ©giens immatures pour l’opinion de tous » ou encore que les journalistes viennent dans [leur] quartier comme au zoo, pour voir des animaux ». Dans le seconde partie, ils demandent Ă  ĂȘtre respectĂ©s en tant que citoyens, Français et ĂȘtres humains », que l’État reconnaisse ses erreurs et prenne ses responsabilitĂ©s » ou encore que la presse traite et relaie de maniĂšre Ă©quitable l’information ». Enfin dans la troisiĂšme partie, les jeunes reporters citoyens se dĂ©clarent solidaires de toutes les victimes », de toutes les familles en deuil » et de toutes les actions qui favorisent le vivre ensemble ». Pour ces futurs journalistes aux origines ethniques diverses, l’horreur des actions d’Amedy Coulibaly braque les projecteurs de la presse nationale et mondiale sur toute une ville, au risque de ne mettre en lumiĂšre que les comportements radicaux. Dans leur tribune, ils s’insurgent contre la vision tronquĂ©e de Grigny et des banlieues en gĂ©nĂ©ral. Ils condamnent fermement la barbarie de janvier 2015, en affirmant, l’un aprĂšs l’autre, puis d’une mĂȘme voix leur attachement Ă  la paix, Ă  la RĂ©publique et Ă  ses valeurs. Ces intervenants offrent un regard neuf sur le signe que reprĂ©sente le jeune de banlieue ». PopularisĂ© au dĂ©but des annĂ©es 1990 par des journalistes du quotidien Le Monde, le terme est vite repris dans les analyses sociales et politiques de la banlieue. Il renvoie aujourd’hui Ă  une image fixe, celle d’un individu en rupture avec la sociĂ©tĂ© ĂągĂ© de moins de 25 ans, il est facilement reconnaissable Ă  sa piĂštre maĂźtrise du français, Ă  son Ă©ternelle tenue de sport et Ă  sa casquette vissĂ©e Ă  l’envers. Dans Portrait du dĂ©colonisĂ© arabo-musulman et quelques autres » paru en 2004, Albert Memmi met en Ă©vidence la confusion sĂ©mantique qui s’est installĂ©e entre jeune » et enfant d’immigrĂ© » Jeunes MaghrĂ©bins » ne valait guĂšre mieux, c’était encore d’une certaine maniĂšre une exclusion, une insistance sur la diffĂ©rence ; c’est pourquoi on rĂ©duisit les enfants d’immigrĂ©s Ă  l’adjectif jeunes, en rĂ©fĂ©rence seulement Ă  leur Ăąge, mĂȘme s’il s’agissait d’une jeunesse particuliĂšre, qui ne rĂ©pondait pas aux critĂšres, aux prĂ©occupations Ă  l’avenir des autres jeunes. Memmi, 2004 137 VulgarisĂ© par les discours publics, le terme jeune » est aujourd’hui devenu synonyme de Français issus de l’immigration ». En dĂ©cembre 2010, la secrĂ©taire d’État Ă  la Famille Nadine Morano met ce phĂ©nomĂšne en relief lors d’un dĂ©bat local sur l’identitĂ© nationale. InterrogĂ©e sur la jeunesse de banlieue, elle dĂ©clare Moi, ce que je veux du jeune musulman, quand il est Français, c’est qu’il aime son pays, c’est qu’il trouve un travail, c’est qu’il ne parle pas le verlan, qu’il ne mette pas sa casquette Ă  l’envers »14. Outre le raccourci hĂątif Ă©tabli ici entre jeune de banlieue » et jeune musulman », il est intĂ©ressant de noter que la seule Ă©vocation d’un mot en apparence anodine suffit Ă  invoquer les fantasmes les plus divers, de la menace que constitue la rupture sociale d’une frange de la population Ă  la peur de l’invasion religieuse. Pour le sociologue Francis Truong, cette rhĂ©torique n’est pas sans consĂ©quence car Parler du jeune de banlieue revient Ă  enfermer une jeunesse plurielle sous un stigmate unique [
] la rĂ©duisant Ă  l’image de la racaille incivile ou Ă  celle de la victime sociale. Condamnables ou excusable »15. Les membres de Reporter Citoyen » se rĂ©approprient ce terme et l’arriment fermement au centre de leur activitĂ© journalistique. En associant cette expression Ă  leur ancrage Ă  la RĂ©publique, Ă  leur attachement Ă  la justice et Ă  l’équitĂ© des reprĂ©sentations, ils dĂ©voilent le large Ă©ventail de personnages qui peuplent l’espace des banlieues, et Ă©branlent la figure symbolique d’une jeunesse uniforme Ă  la dĂ©rive. Cette initiative a Ă©tĂ© largement relayĂ©e par la presse française et internationale, et il est Ă  noter que ce groupe est dĂ©sormais trĂšs sollicitĂ© par les politiques dans la recherche d’une solution commune Ă  la situation actuelle de Grigny et des zones pĂ©riphĂ©riques sensibles. Aujourd’hui, force est de constater que la banlieue est plus connue Ă  travers le discours des mĂ©dias et celui des Ă©diles politiques qu’à travers les productions de ses habitants. Ces discours forgĂ©s de l’extĂ©rieur ont pour consĂ©quence la crĂ©ation dans l’inconscient collectif d’images qui dĂ©passent et effacent la rĂ©alitĂ© de la pĂ©riphĂ©rie. En analysant la fabrique de ces images, Pierre Bourdieu constate en 1993 Parler aujourd’hui de banlieues Ă  problĂšmes ou de ghetto, c’est Ă©voquer, presque automatiquement, non des rĂ©alitĂ©s d’ailleurs trĂšs largement inconnues de ceux qui en parlent le plus volontiers, mais des fantasmes, nourris d’expĂ©riences Ă©motionnelles suscitĂ©es par des mots ou des images plus ou moins incontrĂŽlĂ©es, comme ceux que vĂ©hiculent la presse Ă  sensation et la propagande ou la rumeur politique. » Bourdieu, 1993 249. Bourdieu parle ainsi d’ effets de lieu » afin d’illustrer les associations qui se mettent en place entre territoires, discours et fantasmes. Écrivain et Ă©ducateur social, Étienne Liebig lui emboĂźte le pas lorsqu’il dĂ©clare qu’on en arrive Ă  ne plus observer objectivement le rĂ©el, mais Ă  interprĂ©ter selon une grille fantasmĂ©e les comportements des habitants des quartiers, consolidant encore le mur invisible qui sĂ©pare les banlieues du reste du pays » Liebig, 2010 2. Selon Liebig, les banlieues se sont durablement installĂ©es dans l’imaginaire collectif comme un lieu exotique, une zone de relĂ©gation et la quintessence du mal. Tout y possible, tout peut s’y faire » Liebig, 2010 2. Pour la sociologue Marilla Amorim, parler de la banlieue revient implicitement Ă  Ă©voquer la ville, de la mĂȘme maniĂšre qu’utiliser le terme pĂ©riphĂ©rie » Ă©voque l’existence d’un centre » Amorim, 2002 24. Cette position laisse apparaĂźtre les liens et oppositions qui peuvent exister entre ces diffĂ©rents territoires villes et pĂ©riphĂ©ries et informent la mise en place de leur construction discursive. Espaces et discours sont indissociables et pour la gĂ©ographe MĂ©lina Germes, l’espace est constituĂ© par les discours en ce que les significations d’un espace ou d’un lieu sont Ă©laborĂ©es, discutĂ©es, façonnĂ©es par les diffĂ©rents discours » Germes 2012 517. En France, le discours sur la ville est fortement marquĂ© depuis plus d’une dĂ©cennie par la question des espaces pĂ©riphĂ©riques qui sont devenus des lieux de la marginalitĂ©, des champs de la sauvagerie moderne, [
] lieux des incivilitĂ©s, de la solitude et des inĂ©galitĂ©s les plus criantes » Dubet, 1995 52. La banlieue est le rĂ©sultat de planifications architecturales et politiques, mais aussi le fruit de perceptions et de projections qui vont cristalliser dans l’opinion publique l’idĂ©e de zones de non-droit et de relĂ©gation. En rĂ©action Ă  ces discours qui disent ce territoire du dehors, des mouvements tels que Collectif Élan Citoyen » et Reporter Citoyen » se fixent comme double objectif de dire leur territoire dans sa banalitĂ© et de dĂ©montrer l’attachement de ces habitants Ă  une identitĂ© française multiple. L’écriture substitue ainsi habilement la peinture du quotidien aux reprĂ©sentations et Ă  l’exceptionnalitĂ© des Ă©vĂ©nements. Perec attire notre attention sur le paradoxe d’un quotidien qui devient opaque Ă  force d’ĂȘtre trop Ă©vident Ce que nous appelons quotidiennetĂ© n’est pas Ă©vidence, mais opacitĂ©, une forme de cĂ©citĂ©, une maniĂšre d’anesthĂ©sie » Perec, 1974 IVe de couverture. Dans le cas de la banlieue, cette rĂ©flexion prend un double sens qui Ă©claire l’entreprise de ces deux collectifs. Perec dĂ©nonce la cĂ©citĂ© dans laquelle nous plongent les automatismes et l’éternelle rĂ©pĂ©tition des Ă©vĂ©nements. Pour le sociologue, seule l’écriture et l’interrogation de ces habitudes sont Ă  mĂȘmes de venir Ă  bout de l’opacitĂ© de l’habitude. Ce parallĂšle est extrĂȘmement saillant pour la banlieue en ce sens que cet espace est enfermĂ© dans des prĂ©conceptions que l’on peut comparer aux automatismes perequiens. L’écriture du quotidien de la banlieue apparaĂźt comme une alternative saine afin de lever le voile qui s’est abattu sur la pĂ©riphĂ©rie. Les voix et actions de ces Grignois sont autant d’encouragements Ă  ne plus penser l’identitĂ© et le territoire en termes de catĂ©gories fixes. Le chemin de la rĂ©habilitation est encore long. Il passe par les efforts de renouveau urbain, la prise en compte des erreurs du passĂ© et l’impĂ©ratif du vivre ensemble », mais aussi par un changement des reprĂ©sentations dans et en dehors de la citĂ©. En ce sens, les actions de Reporter Citoyen » et Élan Citoyen » sont exemplaires. Mame-Fatou Niang ——– Mame-Fatou Niang enseigne la littĂ©rature française et francophone Ă  Carnegie Mellon University Pittsburgh, USA. Mame-Fatou Niang s’intĂ©resse aux questions urbaines dans la littĂ©rature française contemporaine, ainsi qu’à l’étude de la diaspora noire en Europe. Elle a rĂ©cemment publiĂ© MĂšres migrantes et filles de la RĂ©publique IdentitĂ© et FĂ©minitĂ© dans le roman de banlieue », in HervĂ© Tchumkam Dir., La France face Ă  ses Banlieues, PrĂ©sence Francophone 80 2013 p. 60-84 ; et UrbanitĂ©s FĂ©minines dans le roman CaribĂ©en », in Gladys M. Francis Dir., Amour et genre dans la littĂ©rature franco-caribĂ©enne, Vents AlizĂ©s Ă  paraĂźtre 2015. mniang AT DOT edu — Couverture La citĂ© de la Grande Borne, Grigny Niang, 2015 —— Bibliographie Aillaud E., 1968, Tribune Libre Qu’est-ce qu’une ville ?, Paris, Cahiers de l’IAURP, 11 p. Aillaud E., 1972, La Grande Borne Ă  Grigny [Une ville, essai de rĂ©ponse], Paris, Éditions Hachette, 189 p. Amorim M., 2002. La ville comme un autre et l’autre de la ville », in Amorim M. Dir., Images et discours sur la banlieue, Paris, Eres, pp. 43-69. Bourdieu P., 1998. Effets de Lieu », in Bourdieu P. Dir., La MisĂšre du Monde, Paris, Éditions du Seuil, pp. 249-250. Dubet F., 1995. La GalĂšre Jeunes en survie, Paris, Fayard, 241 p. Germes M., Schirmel H., Brailich A. et al, 2012, Les grands ensembles de banlieue comme menaces urbaines ? Discours comparĂ©s – Allemagne, France, Pologne », Annales de gĂ©ographie, Vol. 2010, n° 675, pp. 515-535. Hargreaves 2006, A Deviant Construction The French Media and the Banlieues », in New Community 22, pp. 607-618. Lapeyronnie D., 1999. Contre-monde. Imitation, opposition, exclusion », in Les Annales de la Recherche Urbaine, pp. 83-84. Liebig E., 2010, Les pauvres prĂ©fĂšrent la banlieue, Paris, Michalon, 192 p. Maspero F., 1990, Les passagers du Roissy-Express, Paris, Seuil, 328 p. Memmi A., 2004, Portrait du dĂ©colonisĂ© arabo-musulman et quelques autres, Paris, Gallimard, 224 p. Milliot V., 2003, Ville Fragile et Paroles Vives Notes sur le rĂŽle de l’oralitĂ© dans le contexte des banlieues-mondes » in Martin et Decourt N. Dir., LittĂ©rature orale. Paroles vivantes et mouvantes, Lyon, Presses Universitaires de Lyon, pp. 134-146. Perec G., 1974, EspĂšces d’espaces, Paris, Éditions GalilĂ©e, 200 p. Rey H., 1996, La peur des banlieues, Paris, Les Presses de Sciences Po, 128 p. Rosello M., 1997, North African Women and the ideology of modernization From bidonvilles to citĂ©s de transit and HLM » in Hargreaves A. G. and McKinney M. Dir., Immigration, Race’ and Ethnicity in Contemporary France, London and New York Routledge, pp. 240-254. ——— Dans la mĂȘme veine iconoclaste et poĂ©tique, Émile Aillaud 1902-1988 rĂ©alise entre autres le quartier Pablo Picasso Ă  Nanterre et les CourtiliĂšres Ă  Pantin. Aillaud imagine des bĂątiments, tiges vĂ©gĂ©tales en forme de labyrinthes, qui s’élĂšvent entre arbres plantĂ©s et nuages dessinĂ©s. [↩]Pernoud G. et Van Der Gucht G., La France dĂ©figurĂ©e, Office National de Radiodiffusion TĂ©lĂ©vision Française, 10 DĂ©cembre 1972, TĂ©lĂ©vision, [↩] Bien que la banlieue dĂ©signe tout espace situĂ© Ă  la pĂ©riphĂ©rie d’une ville, le sens de ce terme a beaucoup Ă©voluĂ©. Aujourd’hui, il dĂ©signe aussi une rĂ©alitĂ© sociale, Ă©conomique et mentale qui exclut par exemple les banlieues chics de Paris, Lyon ou Bordeaux que sont Neuilly, Écully ou CaudĂ©ran. Son Ă©vocation mobilise presque instantanĂ©ment un rĂ©seau de fantasmes et de reprĂ©sentations nĂ©gatives. Le terme mythologie urbaine » fait rĂ©fĂ©rence Ă  l’ensemble des reprĂ©sentations mentales qui se sont dĂ©veloppĂ©es autour des banlieues, et plus spĂ©cifiquement, autour du type d’habitat urbain social dĂ©labrĂ© occupĂ© par des populations en grande prĂ©caritĂ© Ă©conomique et composĂ©e, pour une part importante, d’immigrĂ©s ou de Français d’origine Ă©trangĂšre. [↩]Archives dĂ©partementales de l’Essonne [↩]VidĂ©o disponible Ă  l’adresse [↩] [↩]Ces villes imposĂ©es seront aussi implantĂ©es dans les communes d’Orsay le complexe des Ulis, de Viry-ChĂątillon la citĂ© de la Cilof ou de Vigneux-sur-Seine La Croix Blanche. MalgrĂ© les nombreux refus des communes, la construction est autorisĂ©e par la puissante DGEN Direction GĂ©nĂ©ral Ă  l’Équipement National grĂące Ă  qui l’État se substitue aux villes en matiĂšre d’urbanisme. [↩]En 2002, un pont est construit sur l’A6 et relie enfin la citĂ© au centre de la commune de Grigny. [↩]Maison de Banlieue et de l’Architecture. Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement de l’Essonne. Centre de Ressources Politique de la Ville en Essonne. Cahier N° 11 de la Maison de Banlieue et de l’Architecture. mi-dĂ©cembre 2005. [↩]Dans les vingt annĂ©es qui suivent l’implantation des HLM, la banlieue se caractĂ©rise de plus en plus par un fort marquage immigrĂ©. En 1985, plus de 60 % des 65 000 habitants de la commune des Minguettes Ă  Lyon Ă©tait d’origine Ă©trangĂšre, et prĂšs de 55 nationalitĂ©s diffĂ©rentes se cĂŽtoyaient dans l’espace de la citĂ© Hargreaves, 2006 12. À la Grande Borne, l’immigration participe considĂ©rablement Ă  la croissance dĂ©mographique puisque 23,5 % de la population Ă©tait originaire de l’étranger en 1999. Il est possible de consulter tous ces chiffres sur le site du SystĂšme d’information gĂ©ographique de la politique de la ville [↩]Sources Caisse Nationale d’Allocations Familiales 2011 – Iris, INSEE 2010 – Iris, Caisse Nationale d’Allocations Familiales 2011 – Commune, INSEE 2010 – Commune, Caisse Nationale d’Allocations Familiales 2011 – UnitĂ© urbaine, INSEE 2010 – UnitĂ© urbaine [↩] [↩]La tribune sera aussi publiĂ©e dans Le Monde du 16 janvier 2015. [↩]Discours prononcĂ© le 14 DĂ©cembre 2010 Ă  Charmes Vosges. L’intĂ©gralitĂ© de l’intervention est disponible ici [↩]Fabien Truong, Le jeune de banlieue n’existe pas. » LibĂ©ration. [Paris] 11 Avr. 2010. [↩]
Disciplinesdu centre. Tir. Description. Le stand de tir se situe dans l'Aisne au cƓur de la ville de Soissons. Cette derniĂšre est historiquement connue pour avoir Ă©tĂ© la premiĂšre capitale de la France. Elle est surnommĂ©e " La CitĂ© du Vase". SituĂ©e idĂ©alement Ă  1h30 de Paris, cette ville vous Ă©tonnera par son patrimoine culturel et DĂ©couvrez 10 lieux Ă  visiter au sein de la ville de Baccarat. Bien sĂ»r, nous allons partir Ă  la dĂ©couverte du cĂ©lĂšbre cristal, mais la ville de Baccarat vous offre des surprises son Ă©glise, ses monuments historiques, son hĂŽtel de ville... Baccarat est situĂ©e Ă  l’extrĂȘme sud du dĂ©partement de Meurthe-et-Moselle, Ă  l’altitude moyenne de 270 mĂštres, dans la vallĂ©e de la ville, point de passage vers les cols vosgiens le Donon, le Hantz, Saales, Sainte-Marie-aux-Mines, le Bonhomme, la Schlucht, mĂ©rite de retenir l’attention des nom de BACCARAT est connu du monde entier par le renom flatteur qu’a acquis sa cĂ©lĂšbre ici que nous sommes installĂ©s, depuis cinq gĂ©nĂ©rations. Nos ancĂȘtres, les frĂšres VessiĂšre, Ă©taient dĂ©corateur sur nous perpĂ©tuons la tradition avec un nouveau projet vous offrir un bracelet fabriquĂ© Ă  Nancy, symbole de vos origines rĂ©sultat en vidĂ©o ! 1 La cristallerie Baccarat Sans contestation, la cristallerie Baccarat est le plus beau joyau des industries nom de BACCARAT prononcĂ© dans le monde entier fait connaĂźtre la citĂ© et s’identifie avec elle. Le touriste s’exclame en arrivant “Baccarat
 Ah ! Le pays oĂč l’on fabrique le cristal”. Manufacture Baccarat Pourtant, la ville de Baccarat existait avant la crĂ©ation de la cristallerie. En 1332, AdhĂ©mar de Montil, Ă©vĂȘque de Metz, rachetait la tour des VouĂ©s. Cette tour et le chĂąteau qui y fut adjoint, furent le siĂšge d’une chĂątellenie comprenant 15 le travail de verre qui donna Ă  la ville de Baccarat une prospĂ©ritĂ© nouvelle. En 1764, Monseigneur de Montmorency, Ă©vĂȘque de Metz, crĂ©a la cristallerie de Baccarat pour tirer parti des immenses forĂȘts qu’il lire aussi la vraie histoire de la cristallerie musĂ©e du cristal vous accueille dans l’ancienne demeure des propriĂ©taires de la manufacture. Les chefs-d’Ɠuvre y sont exposĂ©s Ă  la maniĂšre d’une maison de votre visite du musĂ©e, rendez-vous dans l’un des commerces les plus anciens de la ville ! Ouvert du mardi au dimanche, de 10h Ă  12h et de 14h Ă  18h. Fermeture le lundi. Adulte 5€Tarif rĂ©duit 3€Gratuit pour les moins de 12 ans 2 DĂ©couvrez nos crĂ©ations chez VessiĂšre Cristaux VessiĂšre Cristaux, c’est la maison mĂšre, le dĂ©taillant iconique de Baccarat, prĂ©sent depuis y trouverez les plus grandes cristalleries exposĂ©es, sans oublier nos crĂ©ations
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Le bĂ©ton brut de dĂ©coffrage a Ă©tĂ© utilisĂ© d’une façon remarquable, les ouvriers ont fait oeuvre d’ forme de l’édifice paraĂźt rĂ©volutionnaire, avec son clocher dont la pointe sort du lit de la Meurthe, dĂ©signant le ciel, avec sa toiture Ă  deux sous le symbolisme du triangle, ses composĂ©s reprĂ©sentent la Sainte TrinitĂ©. La cristallerie Baccarat accepta de rĂ©aliser les vitraux de l’église Saint-RĂ©my, soit plus de 4 000 dalles, rĂ©parties en plus de cinquante teintes. Le travail des vitraux a nĂ©cessitĂ© 18 savoir plus sur l’Eglise Saint-RĂ©my de Baccarat ? Visite libre chaque jour de 8 heures Ă  17 heures. 4 La tour des VouĂ©s Tour des VouĂ©s Henri, comte de BlĂąmont, fit en 1305 Ă©lever cette tour sur un fond appartenant Ă  l’évĂȘchĂ© de Metz. Il Ă©tait son vassal, ou VouĂ©, d’oĂč le nom de cette construction. Elle est rectangulaire ; ses murs, Ă©pais de 2,80 m, mesurent 14,70 m. Elle faisait Ă  cette Ă©poque plus de 30 m de ouvertures, disposĂ©es irrĂ©guliĂšrement, donnaient le jour aux salles rĂ©parties dans les Ă©tages, sauf sur le cĂŽtĂ© sud regardant Deneuvre, le suzerain ne l’ayant pas premiers VouĂ©s furent les frĂšres HUART dits d’Ancerville. En 1332, la tour passa dans les mains d’ADHEMAR de MONTIL, Ă©vĂȘque de Metz, qui fit, huit ans plus tard, construire un petit chĂąteau tout prĂšs de la rive gauche. On entrait dans ce chĂąteau par la porte donnant sur la rue des Moulins, que l’on appelle la tour rĂ©sista aux assauts du temps, mais vers 1855, pour la construction de Baccarat, on voulut rĂ©cupĂ©rer les reste des remparts et du chĂąteau de Baccarat Ă©taient accessibles par un vaste passage voĂ»tĂ©, utilisĂ© encore de nos jours par les riverains et les lire aussi les 10 plus beaux chĂąteaux en Lorraine Visite libre chaque jour en extĂ©rieur 5 L'hĂŽtel de ville de Baccarat Lustre Baccarat de l'hĂŽtel de ville L’hĂŽtel de ville de Baccarat fut bĂąti aprĂšs la guerre de 1914-1918 sur les ruines d’un chĂąteau appartenant Ă  la famille Michaut. Il s’inspire du modĂšle des maisons flamandes, les mĂ©daillons qui ornent les murs sont l’oeuvre du sculpteur de ville de Baccarat renferme plusieurs lustres en cristal et des tableaux signĂ©s de peintres lorrains, ainsi qu’une gĂ©nĂ©alogie des maires et adjoints, remontant Ă  monument aux Morts de la guerre de 1914-1918, en hĂ©micycle surmontĂ© d’une lanterne des morts, est l’oeuvre de l’architecte DEVILLE. Du lundi au mercredi, de 8h Ă  12h et de 13h30 Ă  jeudi de 8h Ă  12h et de 14h Ă  vendredi de 8h Ă  12h et de 13h30 Ă  samedi de 10h Ă  12h. EntrĂ©e libre pour l’exposition temporaire 6 Le monument Leclerc Monument aux Morts Leclerc La ville de Baccarat se devait d’élever un monument Ă  son libĂ©rateur et Ă  tous ceux, civils et militaires, qui donnĂšrent leur vie au cours de la guerre ailes de la Victoire en pur grĂšs des Vosges surmontent le piĂ©destal portant un mĂ©daillon LECLERC, oeuvre du sculpteur HACKER, de Thiaucourt. Le monument est l’oeuvre des architectes GONNARD, CRIQUI et monument de la ville de Baccarat porte les noms des victimes de la guerre et contient une urne renfermant les cendres d’un martyr de la RĂ©sistance. 7 Le parc municipal de Baccarat Vue du parc municipal depuis l'hĂŽtel de ville SituĂ© derriĂšre l’hĂŽtel de ville, bordĂ© par la Meurthe, le parc municipal de la ville de Baccarat, d’une contenance de 10 hectares, est facile d’ laissant aller au grĂ© de sa promenade les vĂ©hicules n’y sont pas admis, le visiteur pourra admirer une magnifique roseraie, et se reposer sous le feuillage d’arbres centenaires. 8 Le PĂŽle bijou PĂŽle bijou de Baccarat SituĂ© sous le pont de Baccarat, le PĂŽle bijou prĂ©sente des expositions temporaires permettant de dĂ©couvrir le monde du bijou sous toutes ses formes. Sur une surface totale de 200 m2, la galerie met en avant le savoir-faire et la crĂ©ativitĂ© de jeunes boutique vous propose des crĂ©ations uniques, des ouvrages spĂ©cialisĂ©s ainsi que de l’outillage. Ouverture dĂšs le mercredi 9 septembre Ă  juin, du mardi au dimanche, de 10h Ă  12h30 et de 14h Ă  et aoĂ»t tous les jours de 10h Ă  12h30 et de 14h Ă  jeudis matins du 24 juin au 12 aoĂ»t, de 9h Ă  10h des visites commentĂ©es gratuites, rĂ©servation obligatoire au 03 83 76 06 99. 9 Le MusĂ©e du flacon, exposition prĂ©lude au PĂŽle bijou Rendez-vous au PĂŽle bijou pour dĂ©couvrir l'une des plus prestigieuses collections de flacons au monde C’est une trĂšs bonne nouvelle pour la ville de Baccarat. Un futur musĂ©e du flacon de parfum va prendre place dans l’ancien chĂąteau de l’une des plus prolifiques, l’une des plus prestigieuses collections de flacons de parfum qui y prendra place. Ce don d’une valeur inestimable a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par George Stam, collectionneur Ă©rudit depuis plus de trente exposition prĂ©lude a lieu au PĂŽle Bijou jusqu’au 31 dĂ©cembre 2020. Tous les jours sauf le lundi – 10h-12h et de 14h00 Ă  18h00 10 La centrale hydroĂ©lectrique et son magnifique panorama Concluez votre visite de la ville de Baccarat avec un magnifique panorama plongeant sur la centrale hydroĂ©lectrique construire en 1927 ! Cette derniĂšre fournit l’électricitĂ© pour 2 300 sortant du PĂŽle bijou, traversez la passerelle puis longez la Meurthe pour une balade pittoresque aux cĂŽtĂ©s de marronniers Ă  la traversĂ©e d’un pont en bois, puis d’un second, vous accĂ©derez Ă  cette magnifique vue. À deux pas de Baccarat, la commune limitrophe de Deneuvre Terminez votre journĂ©e par la visite du charmant village de Deneuvre, situĂ© Ă  seulement trois minutes en voiture de la ville de Baccarat. Cette petite commune de 500 Ăąmes habitĂ©e depuis l’AntiquitĂ© offre une parenthĂšse agrĂ©able pour prolonger votre escapade dans le pays du y trouverez l’un des plus grands sanctuaires de sources dĂ©diĂ©s Ă  Hercule jamais dĂ©couvert en Gaule
 mais pas que ! Le musĂ©e des Sources d’Hercule C’est l’attraction principale de Deneuvre. Vous y verrez la reconstitution du sanctuaire d’Hercule, fidĂšle Ă  la rĂ©alitĂ© du IVe siĂšcle aprĂšs Ă  jour dans les annĂ©es 1960 Ă  la suite de fouilles archĂ©ologiques, ce site exceptionnel a rĂ©vĂ©lĂ© l’existence d’une centaine de statues en grĂšs de vers 150, le sanctuaire gagne en notoriĂ©tĂ© Ă  l’époque gauloise jusqu’à revĂȘtir une vĂ©ritable importance symbolique et religieuse. Il devient un lieu de pĂšlerinage on y accomplit des rites dans les bassins d’eau sacrĂ©e et l’on y fait des offrandes au dieu Hercule afin que ses vƓux soient visite du musĂ©e des Sources d’Hercule permet de vous projeter dans cet incroyable sanctuaire tel qu’il Ă©tait jadis, avant sa destruction probable par les savoir plus sur l’histoire des Sources d’Hercule Ă  Deneuvre ? L’église Saint-RĂ©my de Deneuvre, un site remarquable À ne pas confondre avec l’église Saint-RĂ©my que vous avez dĂ©jĂ  visitĂ© dans la ville de massif, elle est plus ancienne que sa cousine baptisĂ©e du mĂȘme nom et assurĂ©ment moins moderne. Construite entre 1742 et 1747, elle abrite un somptueux orgue datant de 1704 et restaurĂ© en 1996, trois lustres en cristal de Baccarat, un tableau du XVIIIe siĂšcle et un maĂźtre-autel en marbre. Des ornements pour la plupart classĂ©s monuments historiques ! Non loin de la ville de Baccarat, la capitale des ducs de Lorraine Prolongez votre sĂ©jour en Lorraine en ajoutant la visite de Nancy Ă  votre programme de vacances. SituĂ© Ă  seulement 60 km de Baccarat dans le dĂ©partement de Meurthe-et-Moselle, le chef-lieu de la mĂ©tropole du Grand Nancy vaut le temps d’un week-end, la capitale des ducs de Lorraine vous dĂ©voile ses plus beaux atouts c’est qu’il y en a des choses Ă  faire Ă  Nancy ! Revivre l’histoire de la Lorraine en 48 h Ă  Nancy Une fois arrivĂ© Ă  Nancy depuis Baccarat, commencez votre visite par la dĂ©couverte du patrimoine historique de la ville, tĂ©moin des siĂšcles passĂ©s qui ont façonnĂ© la Lorraine d’aujourd’ les lieux incontournables Ă  contempler au rythme de votre promenade dans les rues de Nancy La place Stanislas, tendrement surnommĂ©e place Stan par les NancĂ©iens c’est l’endroit le plus touristique de la ville aux Portes d’or et l’une des plus belles places du est d’ailleurs classĂ©e au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1983 ! La statue de Louis XV et les splendides grilles dorĂ©es Ă  l’or fin sont assurĂ©ment Ă  place Saint-Epvre, la plus ancienne de la vieille ville en son centre, la statue de RenĂ© II et sa cĂ©lĂšbre croix de Lorraine nous remĂ©morent la victoire de la bataille de le temps de pĂ©nĂ©trer dans la basilique Saint-Epvre au style architectural nĂ©ogothique, baignĂ©e de lumiĂšre grĂące Ă  ses multiples vitraux musĂ©e lorrain, au-dessus duquel flotte fiĂšrement le drapeau de la en rĂ©novation, l’ancien palais ducal sera Ă  nouveau accessible au public en des Cordeliers de Nancy construite Ă  la fin du XVe siĂšcle par RenĂ© II, elle est la plus vieille Ă©glise de la son sein reposent les tombeaux des ducs de porte de la Craffe, Ă  l’extrĂ©mitĂ© nord de la Grande Rue cet imposant vestige mĂ©diĂ©val se dresse de toute sa hauteur pour fermer la ses murs Ă©pais de trois mĂštres, elle constitua un rempart de taille contre les siĂšges menĂ©s par Charles le TĂ©mĂ©raire, duc de Bourgogne. DĂ©couvrir l’art verrier et le visage Art nouveau de Nancy Tout comme dans la ville de Baccarat, la visite de Nancy vous emmĂšnera Ă  la dĂ©couverte du savoir-faire verrier des artisans MusĂ©e des Beaux-Arts, vous pourrez ainsi admirer les Ɠuvres de la cristallerie Daum dont font partie les cĂ©lĂšbres et magnifiques vases en cristal pour en apprendre plus sur le travail du verre en Lorraine !Une tradition familiale que nous perpĂ©tuons Ă  travers nos crĂ©ations VessiĂšre Cristaux et nos bracelets sur de l’Art nouveau en France, Nancy est la vitrine parfaite pour se familiariser avec ce mouvement artistique. Direction la rue FĂ©lix Faure, ponctuĂ©e d’édifices colorĂ©s, la Villa Majorelle, premiĂšre demeure de la ville entiĂšrement Art nouveau et bien sĂ»r, le musĂ©e de l’École de Nancy. Prendre le pouls de la ville dans son cƓur battant Prenez le temps de dĂ©ambuler dans les ruelles animĂ©es de la vieille ville, aussi bien en journĂ©e qu’en Grande Rue reliant la place Saint-Epvre et la porte de la Craffe est le quartier idĂ©al pour des emplettes, grignoter un morceau dans l’un des nombreux restaurants ou sortir la nuit dans un recherchez un peu de quiĂ©tude aprĂšs votre sĂ©jour Ă  Baccarat ?En plein centre de Nancy, le parc de la PĂ©piniĂšre est un vĂ©ritable poumon vert. Avec ses 21 hectares, il est le lieu de rendez-vous de tous les habitants familles, Ă©tudiants, amoureux, sportifs, touristes
En fin de journĂ©e, le Grand hĂŽtel de la Reine vous accueille pour une halte nocturne royale. Une dĂ©coration d’antan, Ă  l’époque de Marie-Antoinette, vous offrira un voyage inoubliable dans le temps. Savourer les spĂ©cialitĂ©s locales dans des lieux emblĂ©matiques Impossible de passer par Nancy sans se laisser tenter par les plats et friandises du coin. Voici quelques idĂ©es gourmandes la brasserie Excelsior Ă  Nancy, de style Art nouveau, emblĂšme des cafĂ©s de la Belle Époque pour un repas copieux et raffinĂ© ;la pĂątisserie Saint-Epvre propose des spĂ©cialitĂ©s nancĂ©iennes depuis 1883, dont le fameux chardon lorrain ;la maison Lalonde, chocolatier et confiseur, est l’occasion d’acheter les authentiques bergamotes de Nancy ;la maison des SƓurs Macarons pour vous procurer les vĂ©ritables macarons de Nancy, dont la recette est tenue secrĂšte
 À mi-chemin entre la ville de Baccarat et Nancy LunĂ©ville et ses faĂŻences Profitez de votre virĂ©e Ă  Nancy pour vous arrĂȘter quelques heures Ă  LunĂ©ville, que l’on rejoint en trente minutes depuis cette derniĂšre est la citĂ© du cristal, LunĂ©ville est quant Ă  elle rĂ©putĂ©e pour la faĂŻencerie de LunĂ©ville-Saint ClĂ©ment !Le musĂ©e de la FaĂŻence retrace ainsi l’histoire et les secrets de fabrication de ces Ɠuvres en terre cuite recouvertes d’un Ă©mail blanc savoir-faire traditionnel mis en valeur dans notre boutique VessiĂšre Cristaux Ă  Baccarat. La broderie est l’autre mĂ©tier d’art qui fait rayonner LunĂ©ville et la rĂ©gion de la Lorraine dans le monde conservatoire des broderies de LunĂ©ville organise des stages l’occasion de vous initier Ă  la broderie perlĂ©e et pailletĂ©e et au point de LunĂ©ville, des techniques inscrites au patrimoine culturel immatĂ©riel de l’ de votre passage, ne manquez pas d’admirer le chĂąteau de LunĂ©ville, surnommĂ© le Versailles lorrain, un incontournable ! Tout comme l’église Saint-Jacques de LunĂ©ville du XVIIIe siĂšcle, Ă  l’architecture baroque, classĂ©e monument Baccarat, Deneuvre, LunĂ©ville et Nancy, la Lorraine vous rĂ©serve bien des surprises ! PARTAGEZ LE GUIDE Un complĂ©ment, une question, Ă©changeons ensemble !Vous devez ĂȘtre connectĂ© pour publier un commentaire. 10 infos sur la mĂ©daille de Saint Benoit La mĂ©daille de Saint BenoĂźt est la mĂ©daille catholique qui date du Moyen Âge. Elle est apparentĂ©e Ă  BenoĂźt de Nursie et s’utilise dans l’exorcisme et dans la lutte contre les dĂ©mons. Suite Ă  la
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Elle demanda au roi d'Ă©difier sur une grĂšve recouverte Ă  marĂ©e haute une digue puissante. Les clĂ©s d'argent Ă©taient sous la protection de Gradlon qui les gardaient sur lui de jour comme de nuit. GrĂące Ă  cette construction, la ville s'Ă©tait enrichie, mais la population en fut GwĂ©nolĂ© se fĂącha de cette corruption, mais ne fut pas jour un chevalier vint, Dahut fut sĂ©duite. Pour qu'elle lui prouve son amour, il lui rĂ©clama les clefs d'argent. Elle les subtilisa Ă  son pĂšre amant alla ouvrir, en dĂ©but de tempĂȘte, les portes des Ă©cluses, et les eaux envahirent la ville d'Is. Gradlon, rĂ©veillĂ© par GwĂ©nolĂ©, rĂ©cupĂ©ra sa fille et tenta d'Ă©chapper aux eaux. Le saint lui demanda de jeter sa fille Ă  l'eau pour dĂ©charger le cheval qui pourrait aller plus vite, et ils furent sauvĂ©s. Sa citĂ© fut cependant engloutie, intacte sous la mer, attendant que quelqu'un prononce les paroles qui la feraient resurgir dans toute sa splandeur. Cette lĂ©gende a Ă©tĂ© racontĂ©e pour la premiĂšre fois Ă  l'Ă©crit au dix-neuviĂšme siĂšcle, et transmise Ă  l'oral depuis son origine. Il serait donc possible que cette lĂ©gende ne soit pas exactement du Moyen-Age, mais peut-ĂȘtre encore plus ancienne. Car comment, au Moyen-Age, Ă©tait-il possible de bĂątir une ville protĂ©gĂ©e par des Ă©cluses qui se ferment Ă  l'aide d'une clĂ© ??? Mais il est possible qu'Is ait vraiment existĂ©. On pense Ă©galement que cette lĂ©gende est allĂ©gorique Dahut reprĂ©senterait le paganisme, saint GwĂ©nolĂ© le convertisseur, et le roi, celui qui abandonne le paganisme pour le christianisme. Le conte marquerait donc le passage du paganisme celte au christianisme celtique car les druides se sont convertis au christianisme, sans pour autant que la religion ne les empĂȘche de diffuser leur savoir et de pratiquer leurs sciences telles que l'herboristerie, la divination, la mĂ©decine, .... Et que Is reprĂ©senterait la religion celte, engloutie, Dahut Ă©tant sa derniĂšre reprĂ©sentante, ... Ils notent Ă©galement que, comme plus haut, l'implantation du christianisme ne donna pas lieu Ă  des conflits. Il y eut une fusion. La classe des druides se rallia au christianisme et une partie de ses membres, ordonnĂ©e Ă  la prĂȘtrise, dournit ses cadres au nouveau culte. Les Bretons dĂ©barquĂ©s en Armorique amenĂšrent leur Eglise mĂȘlĂ©e de culte chrĂ©tien et de culte druidique. Il est prĂ©cisĂ© que l'Eglise bretonne adhĂ©ra Ă  l'Eglise romaine au neuviĂšme siĂšcle. En tout cas, Dahut m'a dĂ©jĂ  convaincue, c'est donc qu'Is pourrait m'apparaĂźtre ohooo quelle prĂ©tention !!!. TrĂȘve de vantardises, la parole est Ă  vous ! AwenAdminNombre de messages 55Date d'inscription 30/09/2006Sujet Re La lĂ©gende de la ville d'Is Mar 16 Jan 2007 - 1516 La lĂ©gende de la citĂ© d'Ys, est une lĂ©gende difficile d'interprĂ©tation... Elle a en effet Ă©tĂ© remaniĂ©e de nombreuses fois par le christianisme, oeuvre des hagiographes, qui tentĂšrent de se l'approprier afin de montrer leur souverainetĂ© sur le paganisme comme ils n'ont fait pour beaucoup de chose.... D'ailleurs je la connais sous plusieurs autres versions... Sinon, je pense que le fait de la rĂ©prĂ©senter comme le passage du paĂŻen au chrĂ©tien, est une bonne idĂ©e qui a dĂ©jĂ  fait son chemin. En effet c'est au Ve siĂšcle que la lĂ©gende parle de l'engloutissement de cette citĂ©. Hors, c'est aussi l'Ă©poque de la chutte de Rome et de l'empire Romain. Epoque confuse, qui laisse place au Christianisme et aux Francsen gros, trĂšs trĂšs gros rĂ©sumĂ© raccourcis... ^^. Il serait donc lĂ©gitime de voir ici une allĂ©gorie de ce passage . La citĂ© d'Ys, empire PaĂŻen, gouvernĂ© par un Roi Guerrier, mais qui pour les chrĂ©tiens, en l'occurence reprĂ©sentĂ©s ici par Saint GwĂ©nolĂ©, abbĂ© de Landevenec, et Saint Corentin, premier Ă©vĂȘque de Quimper n'est que lieu de pĂ©chĂ©s qui souillent Dieu et qu'il faut Ă©radiquer pour laisser place Ă  un empire d'autres hypothĂšses ont aussi Ă©tĂ© Ă©mises. La lĂ©gende de la citĂ© d'Ys devait ĂȘtre certainement une lĂ©gende celte avant d'ĂȘtre remaniĂ©e. Certain y voit une survivance du mythe celtique de la femme de l'autre monde elle est aussi appelĂ©e "Morgane" , une version de la banshee iralandaise dont on raconte qu'elle serait issu d'une dĂ©esse celte, Bandish, "la messagĂšre de l'autre monde " le Sidh , annonciatrice de mort, dont nombre de ses amants en on fait l'essais... Certains aussi pense que la citĂ© Ă  rĂ©element existĂ©, et cela ne m'Ă©tonnerai pas. Qu'y a t-il de si Ă©trange Ă  avoir vĂ©cu un raz-de-marĂ©e au Ve siĂšcle ? La cĂŽte Armoricaine n'est-elle pas connue pour lentement s'enfoncer sous les eaux ? Cela rendrait l'hyppothĂšse plus que plausible. Et de nombreux vestiges furent trouvĂ©s apportant la preuve qu'il existait bien quelque chose sous le niveau de la mer lors des grandes marĂ©es, la baie de Douarnenez une des supositions de l'ancien lieu oĂč se trouvait la citĂ© Ă  parfois livrĂ©e des vestiges de construction en pierre ; ainsi que des restes gallo-romain d'Ă©tablissement sur les hauteurs avec des chemins/voies qui convergent vers la baie de Douarnenez et s'enfoncent sous la mer. Il y a aussi une autre ville qui dispute l'emplacement de la citĂ©, Lexovie dont CĂ©sar et d'autres auteurs nous parle . Mais je n'ai pas trop le temps de m'Ă©tendre lĂ  dessus... Enfin voilĂ  quelques petites rĂ©actions ! Et au fait, bienvenue Ă  toi sur ce forum Boudicca! Sag'yh-ZaĂ«lMaitre PosteurNombre de messages 101Age 41Localisation Chevilly LarueDate d'inscription 27/12/2006Sujet Re La lĂ©gende de la ville d'Is Mar 16 Jan 2007 - 1528 C'est vrai que j'ai dĂ©jĂ  entendu des versions diffĂ©rentes Ă  propos de cete fameuse lĂ©gende...Et oui bienvenue Ă  toi Boudicca... d'ailleurs ça serait pas une bonne idĂ©e de mettre une rubrique prĂ©sentation... non ? Histoire de se "connaitre" un peu plus entre Celtes. AwenAdminNombre de messages 55Date d'inscription 30/09/2006Sujet Re La lĂ©gende de la ville d'Is Mar 16 Jan 2007 - 1536 hummm... oui ca pourrait ĂȘtre une bonne idĂ©e, pour se dĂ©tendre un peu. Je vais ajouter cela d'ici peu dans la rubrique "au coin du feu"... Sag'yh-ZaĂ«lMaitre PosteurNombre de messages 101Age 41Localisation Chevilly LarueDate d'inscription 27/12/2006Sujet Re La lĂ©gende de la ville d'Is Mer 17 Jan 2007 - 1700 chouette... BoudiccaUtilisateur sachant se servir du forumNombre de messages 16Age 32Localisation Parmi les Bituriges Vivisques bordelais et les PĂ©trocores pĂ©rigourdins non loin de Burdigala...Date d'inscription 04/01/2007Sujet Re La lĂ©gende de la ville d'Is Ven 19 Jan 2007 - 1605 Merci pour vos bienvenutages hĂ©hĂ© je suis adepte des nĂ©ologismes !!! ! On appelait la triple dĂ©esse sous diffĂ©rents noms en fonction de la gĂ©ographie en Hibernie la future Eire..., on l'appelait Morrigan, Macha et Badb, en Bretagne Britannia romaine, Brigantia, Nemain et l'autre nom m'Ă©chappe, et en Gaule... peut-ĂȘtre Bormana signifie la bouillante, Epona la dĂ©esse assimilĂ©e Ă  AthĂ©na et Ă  HĂ©ra et... ooooh, qui d'autre ??? Mais quelle lĂ©gende... en un sens ça fait rĂȘver, et dans un autre, elle rĂ©volte car le sacrifice de Gradlon Ă©tait injustifiĂ© quand on aime sa fille, fut-elle aux moeurs dĂ©pravĂ©es et prĂ©tendument traĂźtresse - car c'est le chevalier le fautif dans cette histoire... - on prĂ©serve sa vie, devant un adepte d'une religion Ă  laquelle on n'adhĂšre pas, qui plus est. Un paĂŻen obĂ©ir Ă  un chrĂ©tien... on aura tout vu...En tout cas, je suis, moi aussi, pour cette nouvelle rubrique !! Vie, force, santĂ© au forum de Keltia ! certes, cette "formule" Ă©tait utilisĂ©e par les Ă©gyptiens, mais entre peuples aux origines antiques, on peut se permettre quelques emprunts par-ci par-lĂ  AwenAdminNombre de messages 55Date d'inscription 30/09/2006Sujet Re La lĂ©gende de la ville d'Is Sam 20 Jan 2007 - 2025 Gradlhon a fait certes un sacrifice injustifiĂ© en poussant sa fille du destrier qui l'emmenĂ© lui et St GwĂ©nael en dehors de la citĂ© en perdition... Mais, attention, a ne pas lui jeter trop rapidement la premiĂšre pierre... Car d'en une autre version, ce n'est pas le Roi, mais bien St GwĂ©nael qui poussa la princesse. Gradlon voulant garder sa fille Ă  ses cĂŽtĂ©s.... Ahh quelle version est la vrai ? Si un jour on invente la machine Ă  remonter dans le temps... Je crois savoir quoi en faire.... CernunnosUtilisateur sachant se servir du forumNombre de messages 17Localisation TĂ­r na-nÓgDate d'inscription 03/10/2006Sujet Re La lĂ©gende de la ville d'Is Jeu 25 Jan 2007 - 1313 Ys et l’Atlantide ? Le Royaume perdu de MĆ« ? Il y a aussi une lĂ©gende Ă©quivalente en Ulster, liĂ©e au gigantesque Lough Neagh, Ă  quelques miles de Belfast, creusĂ© par la main puissante de Fionn macCumhaill. Des auteurs farfelus ? rĂ©cents font mĂȘme de l’Irlande l’inspiration de Platon, voyant dans Tara ou BrĂșgh na Boine Newgrange les temples dĂ©crits pas l’auteur...Mais surtout il faudrait peut-ĂȘtre plutĂŽt y voir une version christianisĂ©e et continentalisĂ©e de la lĂ©gende irlandaise de HĂ­-Breasil c’était, en un temps immĂ©morial, la CinquiĂšme Province, une grande presqu’üle Ă  l’ouest de l’Irlande, citĂ©e mĂȘme sur les cartes Ă  partir du Moyen-Age. C’était une terre d’abondance au climat clĂ©ment, oĂč l’on ne manquait de rien, oĂč Hommes et dieux marchaient cĂŽte Ă  cĂŽte ; ses palais Ă©taient d’or et de cristal. Mais elle fut balayĂ©e par Mananaan macLir lors d’un terrible cataclysme pour une raison mystĂ©rieuse qui change selon les versions. De HĂ­-Breasil il ne reste de nos jours que quelques rochers, les Iles d’Aran, peuplĂ©es des derniers descendants des Fir Bholg, et la cassure nette des falaises de Moher oĂč se trouvait l’ lĂ©gende est reprise dans le Lebor GabĂĄla Érenn, le Livre des ConquĂȘtes, et il existe des arguments Ă  l’appui de cette thĂ©orie - la prĂ©sence d’une terre Ă  l’ouest est gĂ©ologiquement possible, et ses cĂŽtes baignĂ©es par le gulf stream pouvaient lui faire bĂ©nĂ©ficer d’un climat doux qui lui donnait une agriculture riche et faisait d’elle a land of plenty’.- pourquoi tant de forteresses le dĂșn’, fort circulaire de pierres sĂšches, dont DĂșn Aonghusa reste l’exemple le plus spectaculaire, demi-cercle, puisque l’autre moitiĂ© est peut-ĂȘtre tombĂ©e avec le reste de la falaise s’il n’y avait lĂ  que quatre Ăźles arides, sans arbres, sans eau, sans rien pour intĂ©resser un quelconque agresseur ? Par contre, si cet endroit Ă©tait l’entrĂ©e vers une terre riche, on comprend que l’on ait voulu construire un rĂ©seau de fortifications dĂ©fendable par une force rĂ©duite et qui, Ă©trangement, permet de laisser entrer une armĂ©e mais la prend en tenaille et lui rend tout repli impossible. Toutefois, il se peut que certains forts, construits Ă  des Ă©poques diffĂ©rentes, n’aient Ă©tĂ© que des endroits cultuels. A dĂ©faut de dĂ©couvertes marquantes, on peut rĂȘver... - les lĂ©gendes ont toujours parlĂ© de cinq provinces en Irlande, or aujourd’hui il n’y en a que quatre, Munster, Connacht, Leinster et Ulster. Selon certains historiens, Temhair Tara aurait Ă©tĂ© une province en elle-mĂȘme, comme Washington DC qui est un Ă©tat en plus d’ĂȘtre une ville afin qu’aucun autre Ă©tat ne la revendique. Mais pour d’autres, Temhair n’aurait jamais constituĂ© une province autonome, et il faudrait donc chercher cette cinquiĂšme partie ailleurs... donc Ă  l’ouest, au couchant, derniĂšre Ă©tape vers TĂ­r na n-Óg, la terre de l’éternelle jeunesse et des morts heureux, formant ainsi un lieu de passage vers le monde des morts qui n’est pas sans rappeler l’origine du Mont Saint Michel, ancien Mont Tombelaine Tumulus Beleni, de Belenos, dont Michel est Ă  peu prĂšs l’équivalent dans le panthĂ©on chrĂ©tien. Et pour ceux qui ne sont pas convaincus, allez donc, comme je l’ai fait, vous pencher au bord de la falaise de DĂșn Aonghusa, par la nuit de Samhain, Ă  minuit, et observez les brumes. Peut-ĂȘtre que, Ă  la diffĂ©rence de moi, vous pourrez voir les domes dorĂ©s de HĂ­-Breasil et entendre les chants et les musiques de cet autre monde... Et mĂȘme si vous ne voyez rien, cet ultime refuge du celtisme vaut largement le ce qui est des dĂ©esses, il est difficile d’ĂȘtre si prĂ©cis, les celtes Ă©tant par nature avares de confidences le mot Ceilteach, en Irlandais, veut encore dire Ă  la fois celte’ et cachĂ©, dissimulé’ et ne laissaient pas leurs dieux porter des Ă©tiquettes comme les grecs ou les romains. Ainsi, la Brigantia gauloise est connue en Éire sous le nom de Brighidh, devenue Sainte Brigid, sainte patronne avec PĂĄdraig et Columcille de l’Irlande. Mais parfois, elle se rapproche de Anu Ana, Dana, Danu, celle des Tuatha DĂ©, devenue sainte Anne ; et parfois non. Quand Ă  la Grande Corneille, dĂ©esse de la mort et de la guerre, Ă©pouse de NĂ©t, elle est en effet triple, mais certaines versions l’appellent la Badhbh pron. BaĂŻv, carrion crow’, divisĂ©e en MĂłrrighĂĄin grande reine des morts, Macha la jument, qu’on retrouverait dans l’anglais nightmare’, cauchemar ? et la vierge Nemhain, mais d’autres fois elle est connue comme la MĂłrrighĂĄin, divisĂ©e en Badhbh, Macha et Nemhain... Bref, pas facile de s’y retrouver, surtout qu’elles changent de forme, tantĂŽt jolies pucelles, ou harpies proches des sorciĂšres de Macbeth autre hĂ©ros celte historique dont on pourrait parler Ă  la suite de Vercingetorix ou Vindex, ou mĂȘme en farcouches guerriĂšres rappelant les Walkyries. Peu importe, de toutes façons on peut imaginer que l’on ne connait aucun des noms rĂ©els et secrets des dieux, et que seuls subsistent leurs surnoms, souvent locaux. Alors tel ou tel dieu peut ici se rapprocher de X, et lĂ  de Y. Un dieu peut avoir plusieurs nom comme un nom peut ĂȘtre l’épithĂšte de plusieurs dieux... Bon courage pour les correspondances !CearnĂșn MĂłr BoudiccaUtilisateur sachant se servir du forumNombre de messages 16Age 32Localisation Parmi les Bituriges Vivisques bordelais et les PĂ©trocores pĂ©rigourdins non loin de Burdigala...Date d'inscription 04/01/2007Sujet Re La lĂ©gende de la ville d'Is Ven 26 Jan 2007 - 1302 Alors lĂ ... j'en reste coite... Ovation, s'il vous plaĂźt...Tant de connaissances... Tant de poĂ©sie... Tant de spiritualitĂ©... Les mots manquent. Tu ferai - si ce n'est pas dĂ©jĂ  le cas - un excellent professeur d'archĂ©ologie... Mais oĂč trouver toutes ces informations, car le peu de documents que je possĂšde se ressemblent tous plus ou moins... CintugnatosMaitre PosteurNombre de messages 62Localisation chez les AruerniDate d'inscription 03/10/2006Sujet Re La lĂ©gende de la ville d'Is Sam 24 Mar 2007 - 1505 Salut Ă  tous !Je profite de la journĂ©e portes ouvertes de mon Ă©tablissement pour vous envoyer ceci A propos de la ville d’Is, voilĂ  en rĂ©sumĂ© ce que j’en sais je m’y intĂ©resse depuis tout petit, depuis que son histoire m’avait Ă©tĂ© racontĂ©e Ă  maintes reprises par mes parents.Concernant le sens de Ker Is, il y a plusieurs interprĂ©tations. Les seules qui me paraissent intĂ©ressantes parmi celles que je connais sont les suivantes - Ker Is, contraction de Ker Izel/Isel Ville basse » cette explication se passe de commentaire. On peut toutefois prĂ©ciser que de nombreux vestiges d’époques antĂ©rieures de la PrĂ©histoire Ă  l’époque gallo-romaine se retrouve aujourd’hui sous les eaux de la cĂŽte du fait de 2 phĂ©nomĂšnes 1. la montĂ©e des eaux de l’ocĂ©an consĂ©cutive de la fin de la derniĂšre grande glaciation cette explication est plutĂŽt valable pour les sites submergĂ©s prĂ©historiques la montĂ©e des eaux fut de 100 Ă  120 m, je crois me souvenir, ce qui noya par exemple toutes les terres maintenant sous la Manche et la Mer du Nord ; 2. L’enfoncement progressif du Massif armoricain qui fait que des Ă©tablissements gallo-romains se retrouvent aujourd’hui sous les plages voire sous les Ker Isis Ville d’Isis » qu’un culte oriental se soit implantĂ© en Armorique Ă  l’époque romaine est parfaitement explicable par la prĂ©sence de lĂ©gionnaires venus de tout l’empire. voir Ă  ce propos la fameuse statue frustre de dĂ©esse Ă©gyptienne de Baud, prĂšs de Vannes Morbihan, surnommĂ©e VĂ©nus de Quinipily ». Ker Isis aurait donc Ă©tĂ© le siĂšge d’un culte oriental si le toponyme est prĂ©-breton, Keris » peut aussi ĂȘtre la simple translation phonĂ©tique d’un terme armoricain ou gallo-romain. Par exemple, La capitale des Coriosolites, aujourd’hui Corseul, avait Ă©tĂ© traduite par Kersol par les Bretons. Keris peut-il donc provenir d’une racine caris- » comme dans Carisopitum, ancien nom de Quimper ?L’existence d’une citĂ© armoricaine d’époque gallo-romaine voire plus ancienne ? qui, progressivement assaillie par les eaux, aurait construit une digue comme aux Pays-Bas n’est peut-ĂȘtre pas Ă  exclure se pose effectivement alors le problĂšme des fameuses Ă©cluses qui selon moi, Ă  condition qu’elles aient bien existĂ©, n’étaient pas des Ă©cluses mais les portes d’accĂšs de la voie romaine Ă  marĂ©e basse ; bon, il ne faut sans doute pas prendre ce dĂ©tail pour argent comptant n’oublions pas, jusqu’à preuve du contraire, qu’il s’agit d’une lĂ©gende, sans doute inspirĂ© d’un fait, voire de faits, rĂ©els mais qui a trĂšs bien pu avoir lieu ailleurs, en Grande-Bretagne, la lĂ©gende ayant Ă©tĂ© ensuite importĂ©e par les Bretons.Toutefois, pour Ă©tayer l’existence d’un Ă©tablissement humain lĂ  oĂč il n’y a aujourd’hui que sable, vase et eaux profondes, on peut dire que des vestiges de substructions des murs en l'occurrence ont Ă©tĂ© vus depuis des siĂšcles sous les grĂšves lors des grandes marĂ©es Ă  proximitĂ© de Douarnenez et de Sainte-Anne la Palud. De toute maniĂšre, la cĂŽte armoricaine, et celle de Douarnenez en particulier, est jonchĂ©e d’anciens Ă©tablissements gallo-romains villae, ateliers de fabrication de garum, ateliers de production de sel, thermes, 
., notamment Ă  cĂŽtĂ© et sous la plage du Ris Ris » comme Ker Is ?La toponymie pourrait aussi nous donner quelques indications. Ainsi, Douarnenez, pourrait venir de Douar nevez », Terre nouvelle, et pourrait indiquer que la population s’est dĂ©placĂ©e. D’un autre cĂŽtĂ©, il peut aussi s’agir des Bretons ayant quittĂ© la Grande-Bretagne et ayant trouvĂ© leur Terre neuve » en ces lieux. L’explication est donc ici problĂ©matique d’autant que d’autres sens ont Ă©tĂ© donnĂ©s Douarnenez pourrait venir de Tutuarn Enez », l’Ile de Tutuarn, Tutuarn Ă©tant un ermite du 5e siĂšcle qui s’était installĂ© sur une Ăźle Tristan, Ă  toponyme intĂ©ressant Sainte-Anne la Palud, palud » dĂ©signant des terres basses j'espĂšre que ce rĂ©sumĂ© permettra d'apporter quelque lumiĂšre sur ce qui n'est peut-ĂȘtre pas qu'une lĂ©gende ...Pour ceux qui s’intĂ©ressent au problĂšme, lisez toujours pour commencer l’article Douarnenez » dans Gwenc’hlan Le ScouĂ«zec, Le guide de la Bretagne mystĂ©rieuse, Coop Breizh rééd. 2002, article qui m’a beaucoup servi pour construire ce que j’ai Ă©crit ci-dessus. Contenu sponsorisĂ©Sujet Re La lĂ©gende de la ville d'Is La lĂ©gende de la ville d'Is Page 1 sur 1 Sujets similairesPermission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forumForum du magazine Keltia Culture Ancienne Contes, lĂ©gendes et mythologieSauter vers
Leculte de la sainte Vierge a commencé à Rennes, comme partout ailleurs, avec la prédication du christianisme, c'est-à-dire avec le premier siÚcle de l'Úre chrétienne ; et Notre-Dame de la Cité fut le premier temple élevé au vrai Dieu dans ses murs. Car maintenant qu'il est démontré que Grégoire de Tours s'est trompé en plaçant

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Caracteristiquesde la ville. Chef lieu de la wilaya, Tlemcen est une ville de montagne aux multiples riviÚres, située à proximité de la frontiÚre marocaine. Surnommée la "Perle du Maghreb", Tlemcen est dotée d'un riche patrimoine historique et architectural, aux influences berbÚres, arabes, ottomanes, françaises et andalouses.

Vous n’avez jamais su pourquoi on appelait la ville lumiĂšre » la ville lumiĂšre ? Vous ne savez d’ailleurs mĂȘme pas de quelle ville on parle ? En vrai, rien que le concept de ville vous n’ĂȘtes pas bien sĂ»r de la comprendre ? Il est peut-ĂȘtre plus prudent de lire ce top
 1. La Ville Rose Toulouse Qui tient son surnom des briques de terre cuite qui furent le matĂ©riau de construction principal des bĂątiments de la vieille ville. Rien Ă  voir avec le parti socialiste donc. Elle partage ce surnom avec Jaipur en Inde et Erevan en ArmĂ©nie. Les toulousains, sachez que quand vous dites "Entre autre", on entend "Âne trotro". — peu importe MateuilB February 16, 2016 2. La Ville LumiĂšre Paris Ce surnom date du XVIIe siĂšcle, Ă©poque oĂč la criminalitĂ© fait rage Ă  LutĂšce et oĂč Gilbert Nicolas de la Reynie chef de la police Ă  Paris dĂ©cide de mettre des lumiĂšres partout pour que les brigands n’agissent plus dans l’ombre. Rien Ă  voir avec les voitures cramĂ©es donc. Paris a bien d’autres surnoms Ville de l’amour », Plus belle ville du monde », Paname », Pantruche », Nid Ă  cons », etc
 3. La Porte Du Midi Valence On l’appelle ainsi car on considĂšre qu’elle reprĂ©sente le dĂ©but du Sud. À Valence le Midi commence ! ». AprĂšs c’est peut-ĂȘtre un truc qu’on dit parce que ça sonne bien. Rien Ă  voir avec le repas de milieu de journĂ©e donc. 4. La citĂ© phocĂ©enne Marseille Qu’on appelle ainsi simplement car en -600 avant JĂ©sus Christ ce sont des colons grecs venus de PhocĂ©e aujourd’hui Izmir, en Turquie qui ont construit le Port. Rien Ă  voir avec les trous qu’on trouve Ă  cĂŽtĂ© des routes donc. 5. La citĂ© des Ducs Nantes Qu’on appelle aussi citĂ© des Ducs de Bretagne, simplement parce qu’on y trouve les chĂąteaux des Ducs de Bretagne. Rien Ă  voir avec Kaamelott donc, enfin presque. Nantes est aussi appelĂ© La belle endormie » oui, comme Bordeaux, La reine des magnolias » et La Venise de L’Ouest » mais bon des Venise y’en a 10 000 Ă  peu prĂšs. 6. La surdouĂ©e Montpellier Si la plupart des surnoms qu’on trouve dans ce top datent de plusieurs siĂšcles, celui-ci date des annĂ©es 1990. AnnĂ©es oĂč la ville a connu une vĂ©ritable croissance sous l’impulsion de Georges FrĂȘche. C’est d’ailleurs lui qui a pondu ce slogan dans une campagne de pub. Depuis, c’est restĂ©. Rien Ă  voir avec leurs rĂ©sultats au BAC donc. 7. La citĂ© du Lion Belfort En rĂ©fĂ©rence Ă  la sculpture de Bartholdi que vous voyez ci-dessous, et qui symbolise la rĂ©sistance de la ville face aux assauts des Prussiens pendant la guerre de 1870. Rien Ă  voir avec le camembert donc. 8. La belle endormie Bordeaux Ce surnom peu flatteur Ă©voque en fait le centre ville historique de Bordeaux, qui est la deuxiĂšme ville de France aprĂšs Paris Ă  avoir le plus de monuments classĂ©s. Rien Ă  voir avec les discours d’Alain JuppĂ© donc. 9. La citĂ© corsaire Saint Malo Pas d’explication farfelue, au XVIIĂšme siĂšcle la ville et son port Ă©taient bien peuplĂ©s de corsaires qui attaquaient les navires de commerce ennemis Hollande, Espagne, etc.. Rien Ă  voir avec les trucs qu’on porte quand on a mal au dos donc. 10. La capitale des Gaules Lyon Tout simplement car oui, Lyon Ă©tait bien la capitale de France pendant l’empire romain. On t’a fait un top lĂ -dessus il y a quelques jours. Rien Ă  voir avec leurs performances sexuelles donc. Lyon est aussi appelĂ© Ville des LumiĂšres », Capitale de la gastronomie » on veut pas de souci avec la justice mais y’a un plat en particulier qui est cĂ©lĂ©brĂ© et la ville aux deux collines » FourviĂšre et Croix-Rousse.
Soissonsest une commune française, située dans le département de l'Aisne et la région Picardie, surnommée « la cité du Vase ». Les habitants sont les Soissonnais. Les
par PubliĂ© 15 janvier 2007 Mis Ă  jour 23 juillet 2022 Temps estimĂ© de lecture 7 minutes Quasi entiĂšrement rasĂ©e par les bombardements alliĂ©s de la Seconde Guerre Mondiale, reconstruite dans les annĂ©es 50, ouvriĂšre et fiĂšre de l’ĂȘtre, Lorient n’a rien Ă  voir avec ses voisines bourgeoises Vannes et Quimper. Mais le cĂŽtĂ© populaire de Lorient, l’omniprĂ©sence de la mer Lorient est surnommĂ©e la Ville aux Cinq Ports » et son statut de carrefour des celtes avec le Festival Interceltique en font une ville agrĂ©able et oĂč il fait bon vivre, Ă  dĂ©faut d’ĂȘtre belle. Mais sans doute ne suis-je pas neutre puisque c’est ici que j’ai vu le jour et que j’ai passĂ© mon enfance Ă  quelques kilomĂštres de lĂ  ! Lorient dans l’Histoire 
 L’histoire de Lorient est toute rĂ©cente, puisque la ville a aujourd’hui seulement un peu moins de 350 ans ! En 1664, Colbert dĂ©cide la crĂ©ation de la Compagnie des Indes pour dĂ©velopper les Ă©changes avec l’Asie, en particulier le commerce des Ă©pices. C’est Ă  Blavet, aujourd’hui Port-Louis, que le siĂšge et les entrepĂŽts de la compagnie s’installent. Face Ă  Port-Louis, de l’autre cĂŽtĂ© de la rade, la compagnie crĂ©e les chantiers navals du FaouĂ«dic, sur la rive droite du Scorff. Le premier navire qui sortira des chantiers, le Soleil d’Orient, plus communĂ©ment appelĂ© L’Orient, An Oriant en breton, donnera son nom Ă  la future ville. Lorient voit transiter Ă©pices, thĂ©, Ă©toffes, soieries, porcelaines, qui font la fortune de la Compagnie des Indes et des armateurs. En 1690 la Marine Royale installe une administration militaire Ă  Lorient. Mais la guerre de la ligue d’Augsbourg 1696-1697 et la Guerre de Succession d’Espagne 1702-1714 perturbent le commerce maritime et poussent la Compagnie des Indes Ă  une premiĂšre faillite, plongeant Lorient dans le marasme. En 1719, le financier John Law, contrĂŽleur de la Banque Royale, rachĂšte la compagnie et fonde une Nouvelle Compagnie des Indes, qui a le monopole des Ă©changes entre la mĂ©tropole et les comptoirs d’Afrique, de Louisiane, des Antilles, de l’OcĂ©an Indien et de la Mer de Chine. La ville connaĂźt alors une Ăšre de grande prospĂ©ritĂ©. L’architecte Jacques Gabriel est chargĂ© de maĂźtriser l’extension urbaine d’une ville qui passe en quelques annĂ©es de 6 000 Ă  20 000 habitants ! Jusqu’ici faubourg de la paroisse de Ploemeur, Lorient est Ă©rigĂ©e en municipalitĂ© en 1738. Mais la perte des colonies en 1763 entraĂźne la faillite de la Compagnie des Indes en 1769. Le commerce avec les Indes ne s’arrĂȘte pas pour autant. En 1770, les chantiers navals sont rachetĂ©s par le Roi et Lorient devient un arsenal royal. La RĂ©volution Française marque la fin du monopole de Lorient sur le commerce avec les colonies. Lorient est instituĂ© port militaire en 1791. Le 19Ăšme siĂšcle, siĂšcle de toutes les rĂ©volutions technologiques navales, est marquĂ© par le dĂ©veloppement de l’arsenal de Lorient, soutenu par des investissements forts de l’État. Les chantiers se multiplient, s’étendent et embauchent de plus en plus de monde l’arsenal emploie 4 000 personnes en 1870. Sous la IIIĂšme RĂ©publique, l’essor de l’industrie mĂ©tallurgique et des Forges de Lochrist, en amont sur le Blavet, rĂ©veillent le port lorientais. La ville se dĂ©veloppe et se modernise rĂ©seau d’eau potable, tramway, hĂŽpital, 
 En 1911, Lorient compte 50 000 habitants. En 1920, le port de commerce de Kergroise accueille son premier navire et devient rapidement un grand port charbonnier. ParallĂšlement la pĂȘche se dĂ©veloppe. Avec la crĂ©ation du port de Keroman en 1927 et la mise en service du premier slipway de France, Lorient joue la carte de la pĂȘche chalutiĂšre Ă  vapeur et devient rapidement le deuxiĂšme port de pĂȘche français. À la veille de la Seconde Guerre Mondiale, Lorient est au sommet de sa gloire, Ă  la fois arsenal Ă  l’avant-garde des technologies, port de commerce trĂšs actif et port de pĂȘche en pleine croissance. Mais Lorient va sortir anĂ©antie de la Seconde Guerre Mondiale 
 En juin 1940, dans le cadre de la stratĂ©gie des Nazis pour gagner la Bataille de l’Atlantique, l’amiral Dönitz dĂ©cide d’établir son PC Ă  l’arsenal de Lorient. En 1941, les allemands dĂ©cident d’entamer un gigantesque chantier entre la pointe de KĂ©roman et l’embouchure du Ter la construction de trois immenses blocs alvĂ©olĂ©s en bĂ©ton armĂ©, pour abriter les sinistres sous-marins U-Boote 
 L’ensemble des blocs, achevĂ©s en 1943, reprĂ©sente l’édifice militaire le plus gigantesque bĂąti par les Nazis en dehors d’Allemagne ! Face aux ravages causĂ©s par les sous-marins U-Boote, les alliĂ©s dĂ©cident de bombarder les bases opĂ©rationnelles des sous-marins la population civile est Ă©vacuĂ©e en janvier 1943, les bombardements durent un mois, de mi-janvier Ă  mi-fĂ©vrier 1943 
 Les 4 000 tonnes de bombes larguĂ©es sur la ville dĂ©truisent la ville Ă  85 % ! Ironie du sort seule la base des sous-marins, objectif des bombardements, est intacte 
 AprĂšs le dĂ©barquement alliĂ© en 1944 en Normandie, alors que la Bretagne est libĂ©rĂ©e en aoĂ»t, les combats continuent autour de Lorient les allemands transforment la ville en poche de rĂ©sistance, la fameuse Poche de Lorient » qui s’étend de Pont-Lorois sur la Ria d’Étel aux rives de la LaĂŻta. Cette poche ne cĂ©dera que le 10 mai 1945, deux jours aprĂšs l’armistice. AprĂšs la LibĂ©ration, la base des sous-marins porte le nom de l’ingĂ©nieur-gĂ©nĂ©ral Stosskopf, officier alsacien du GĂ©nie Maritime, fusillĂ© par les allemands en 1944 aprĂšs avoir divulguĂ© aux alliĂ©s pendant des annĂ©es des informations sur la base sous-marine et les mouvements des U-Boote. Quelques mois seulement aprĂšs les bombardements, dĂšs l’étĂ© 1943, le MinistĂšre de la Reconstruction et de l’Urbanisme dĂ©cide que la reconstruction ne se fera pas Ă  l’identique l’objectif est de rebĂątir une ville pour l’avenir. AprĂšs des annĂ©es de travaux de dĂ©minage, de dĂ©blaiement et de remise en Ă©tat de l’infrastructure, la premiĂšre pierre est posĂ©e le 12 mars 1949, rue du Port. Il faudra prĂšs de 15 ans pour que la reconstruction s’achĂšve ! Contrairement Ă  des villes comme Brest, Saint-Nazaire ou Le Havre, Lorient aura la chance de voir plus d’une cinquantaine d’architectes diffĂ©rents travailler Ă  la reconstruction, amenant une certaine diversitĂ© dans l’architecture. La reconstruction sera accompagnĂ©e d’une crise du logement en plus des sinistrĂ©s logĂ©s dans des baraques de fortune, il faut faire face Ă  l’exode rural et Ă  la poussĂ©e dĂ©mographique. Les annĂ©es 70 voient la crĂ©ation du Festival Interceltique de Lorient, aujourd’hui devenu l’évĂ©nement culturel majeur de la ville et un des plus importants festivals d’Europe. TouchĂ©e par les restructurations Ă©conomiques dans les annĂ©es 80, Lorient plonge dans le marasme quand, en 1992, on annonce la fermeture de la base des sous-marins. OccupĂ©e aprĂšs la libĂ©ration par la Marine Nationale, elle abritait des sous-marins Ă  propulsion classique. Mais elle n’est plus adaptĂ©e pour recevoir des sous-marins Ă  propulsion nuclĂ©aire. La fermeture sera effective en 1997. La reconversion de la base sous-marine BSM pour les lorientais est aujourd’hui un des enjeux majeurs pour l’agglomĂ©ration lorientaise. Une reconversion toujours tournĂ©e vers la mer, fidĂšle Ă  l’histoire de Lorient 
 À voir Ă  Lorient 
 RasĂ©e Ă  85% par les bombardements alliĂ©s, Lorient n’a Ă©videmment pas le charme ancien de ses voisines comme Vannes ou Quimper ! Mais le patrimoine hĂ©ritĂ© de la reconstruction, longtemps portĂ© comme un fardeau par les lorientais, mais mis en valeur Ă  partir des annĂ©es 90, a permis Ă  la ville d’acquĂ©rir en 2005 le label Ville d’Art et d’Histoire ». Petit tour de la ville 
 Le superbe Grand Théùtre, inaugurĂ© en 2003, 60 ans donc aprĂšs la destruction de l’ancien Grand Théùtre, sĂ©duit par son architecture. Oeuvre de l’architecte Henri Gaudin, la salle peut accueillir un peu plus de 1 000 spectateurs. Dominant le Scorff, le quartier de KĂ©rentrech est l’un des rares Ă©pargnĂ©s par les bombardements de 1943. Il conserve donc quelques maisons Ă©tonnamment colorĂ©es du dĂ©but du 20Ăšme siĂšcle, construites par des maçons italiens. Sur la place de l’Yser, l’église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle est cĂ©lĂšbre pour ses gargouilles osĂ©es 
 En descendant vers le Scorff, on dĂ©couvre cachĂ©e dans les arbres sur un promontoire rocheux la Chapelle Saint-Christophe 15Ăšme siĂšcle, qui domine le pont Saint-Christophe. Vue sur le parc Ă  bois de Saint-Isidore, dont il ne reste aujourd’hui que des piquets dans la vase, et qui servait de rĂ©serve pour la construction des navires Ă  l’époque oĂč ils Ă©taient en bois. L’arsenal, accessible par la Porte Gabriel, occupe le site originel de la Compagnie des Indes. La Marine Nationale cĂšde peu Ă  peu ces terrains Ă  la ville de Lorient un nouveau chantier de reconversion en perspective ! Une promenade, dite promenade du PĂ©ristyle, est d’ores et dĂ©jĂ  ouverte et permet d’avoir un panorama superbe sur la rade de Lorient. Elle dĂ©marre au bout du quai des Indes, longe le quai du bassin Ă  flots et rejoint le Scorff face aux chantiers navals de Lanester. C’est ici que se dresse la moderne Maison de l’AgglomĂ©ration, siĂšge de Lorient AgglomĂ©ration, la communautĂ© de communes du pays de Lorient. On peut ensuite couper Ă  travers l’arsenal pour rejoindre la Porte Gabriel, une des entrĂ©es de l’arsenal, en passant par la montagne du FaouĂ«dic, au sommet de laquelle s’érige la Tour de la DĂ©couverte et deux moulins dont un accueille une exposition de peinture. Le bassin Ă  flots qui fait face au hideux Palais des CongrĂšs est sans doute ce qui rend le centre de Lorient si agrĂ©able, Ă  dĂ©faut d’ĂȘtre beau. Belles promenades sur le quai des Indes avec au bout une navette pour traverser la rade vers LocmiquĂ©lic ou sur le quai de Rohan qui se prolonge par le quai Éric Tabarly. Le port de commerce de Kergroise et le port de pĂȘche de KĂ©roman sont au cƓur de l’activitĂ© Ă©conomique de Lorient. Lorient est le premier ou deuxiĂšme port de pĂȘche français, selon qu’on parle de la valeur ou de la quantitĂ© du poisson dĂ©barquĂ©. À condition de se lever tĂŽt, on peut assister au dĂ©barquement du poisson sur les quais et Ă  la vente Ă  la criĂ©e. Ambiance garantie ! La CitĂ© de la Voile Éric Tabarly, ouverte au printemps 2008, est le pĂŽle touristique de la reconversion de l’ancienne base des sous-marins, fermĂ©e en 1997. Dans une architecture moderne et respectueuse de l’environnement panneaux solaires, Ă©conomies d’énergie, climatisation grĂące Ă  l’eau de mer, 
, la CitĂ© de la Voile propose de dĂ©couvrir le monde de la voile moderne et de la course au large Ă  travers des expositions permanentes et temporaires. Accessible par une passerelle, un ponton dominĂ© par la Tour des Vents accueille les fameux Pen Duick de Éric Tabarly. La visite de la CitĂ© de la Voile peut Ă©galement inclure une premiĂšre expĂ©rience de navigation dans la rade de Lorient ! Plus d’informations sur le site officiel de la CitĂ© de la Voile Éric Tabarly Sur la base des sous-marins, on peut visiter visite guidĂ©e le bloc K3, le plus important 170 mĂštres de long, 142 mĂštres de large, 200 000 mĂštres cubes de bĂ©ton, 7 alvĂ©oles protĂ©gĂ©es par une toiture de 7 mĂštres d’épaisseur !. Autre visite possible la tour Davis, Ă©quipement d’entraĂźnement pour le sauvetage des sous-mariniers. La BSM comme l’appellent les lorientais abrite Ă©galement un pĂŽle course au large qui attirera quant Ă  lui les mordus de voile, qui voudront marcher sur les traces de Ellen Mac Arthur, Alain Gautier, HervĂ© Laurent ou Bruno Peyron. Lorient en photos Étiquettes MorbihanPays de Lorient
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  • ville surnommĂ©e la citĂ© du vase