POPOPOOOO. Booba vient de l’annoncer, il sort un nouvel album, le dernier qu’il dit. Il n’en fallait pas moins pour nous replonger dans ses punchlines d’anthologie. Combien de rappeurs peuvent se vanter d’être aussi quotable » que le duc de Boulogne ? On a fait un top 30 comme ça, mais on peut très bien en sortir une centaine sans se forcer. Haters gonna hate ». Booboo, surtout ne change rien. 1. "Je traîne en bas de chez toi je fais chuter le prix de l'immobilier" Boulbi 2. "Si y'a des biatches partout, c'est que j'suis dans la boîte/Si ça fait mal, que tu cries, que tu jouis, c'est que j'suis dans ta chatte" Jour de paye 3. "Hors de portée, mort de rire sans remords quand j’écoute les menaces de mort des forces de l’ordre" Pas l’temps pour les regrets 4. "J'aime un keuf quand son slip jaunit/Qu'y dit "oh non"/Lunatic au microphone c'est l'Amazonie" Avertisseurs 5. "J’aimes les 'tasses mais j’veux pas dire à mes gosses que/Elles aiment les grosses voitures et les grosses queues" Si tu kiffes pas 6. "La vie c’est dur, ça fait mal dès qu’ça commence / c’est pour ça qu’on pleure tous à la naissance" Groupe sanguin 7. "Ma descendance est morte dans un rouleau de sopalin" Izi monnaie 8. "Je vais régner assis négro, je vais mourir de-bout sur le podium il n’y a que nous /Tu veux t’assoir sur le trône, faudra t’asseoir sur mes genoux " Jour de Paye 9. "J'ai fait la guerre pour habiter rue de la paix" Jour de paye 10. "L'oeil de Rocky, les couilles à Rocco/Grand Cherokee et trop d'popo dans les propos" Le bitume avec une plume 11. "Des fois j'me dope comme un coureur cycliste. Quand se réveillent mes cicatrices, j'me sens si seul et si triste" Pitbull 12. "J'suis pas né dans l'ghetto, j'suis né à l'hosto/Loin des stups et des idées stupides, putain c'que j'suis devenu /Un crève l'oseille et l'shit adoucit l'choc/Grosse envie d'chèques, un parasite en chute libre sans parachute" Avertisseurs 13. " Les rappeurs m’envient, sont tous en galère. Un jour de mon salaire c’est leur assurance vie." 14. "C'est pas qu'j'aime pas me mélanger, mais disons/Simplement qu'les aigles ne volent pas avec les pigeons !" Pigeons 15. "C’est sur le béton qu’on pousse c’est à Fleury qu’on fane" Soldats 16. "Heureusement des kilos d'shit' viennent de la côte/Chez nous on dort plus, chez nous le marchand d'sable sniffe de la coke" Tallac 17. "Je fais des dons d'urine pour que la France entière se désaltère/L'Afrique c'est la terre, à leur santé je déblatère" Le duc de boulogne 18. "Je voudrais qu'on parle moi aux nymphomanes pas aux infos" Le mal par le mal 19. "Si tu m’vois enculer ta dinde, ne crois pas qu’je fête Noël " Jour de paye 20. "Moi j'suis un griot, amateur d'voitures allemandes/N'essaie pas d'mettre à l'amende, ou tu vas chier par un tuyau" Tallac 21. "Chez nous même les culs-de-jatte donnent des coups d’genou" Si tu kiffes pas 22. "Barbu comme carlos boozer, c'était juste moi dans ton cul, t'as cru qu'on était plusieurs" Bakel city gang 23. "J'en suis où j'en suis, malgré tellement d'erreurs/J'suis trop en avance pour leur demander l'heure" Pitbull 24. "Le son vient de la Benz le tien vient de la benne/Couleur ébène plus le combat est dur plus la victoire est belle" Garcimore 25. " tends-moi la main pour que j'écrase mon mégot/Putain de sono dans le coffre, plus de place pour y mettre un négro" Game Over 26. "Six heures du mat’ en cage ces pédés d’condés me questionnent/Bien entendu je nie, je n’reconnais personne/Qui à honte d’être un négro à part Michael Jackson ?/Shoota Babylone, à bord d’une Martin Aston Double Poney 27. "Moi et mes kheys on part sur la Lune, amuse-toi bien en Meurthe-et-Moselle/Ma question préférée qu'est-ce j'vais faire de tout cet oseille ?" Kalash 28. "T'as un portefeuille à damier mais t'as rien à damer/J'suis plus dangereux qu'un camé armé, qu'un Kaméhamé" Caramel 29. "A force de m’plaindre, j’attends plus l’argent, j’vais l’prendre/Dérivé trop jeune, j’peux plus redescendre/Et j’essaie d'pas d’être en chien d’janvier à décembre" Ma définition Crédits photo Topito 30. "Loin du shtar j’y pense en faisant du ski-nautique/J’te prends matin midi et soir biatch comme un antibiotique" Paname
Boobapourvu qu'elles m'aiment eniére. ALKPote Seth Gueko Farage Moyen Du Bord CLIP OFFICIEL rap hip-hop DRIVE samat nysay alpha5.20 alibi montana soprano katana neochrome arsenik booba grodash kheimer kenza farah kamelancien kdd iam rimk kery james katana soprano bastos cut killer cassidy demon one arsenik disiz de la peste eminem 2pac
Le 13 mai 1943Le matinIl y a peu de temps, vous [1] m’avez dit de nouveau d’écrire. L’effort physique n’est rien comparé à l’effort moral que je dois accomplir pour soulever les voiles au-delà desquels se cache le surnaturel. Pourquoi ? Pour maintes première est qu’il me semble presque de commettre une profanation en dévoilant les secrets de Dieu en moi. Et je crains toujours que, si ce n’est pas une profanation, cette proclamation ne me mérite une punition celle d’être privée des divines caresses et des divines paroles. Nous, les vivants, sommes toujours un peu égoïstes. Et nous ne pensons pas que ce que Dieu nous prodigue peut procurer de la joie à d’autres et, s’agissant d’une chose de Dieu, notre Père à tous, qu’il ne soit pas légitime d’en être avare et d’en priver nos frères et sœurs. La deuxième raison est qu’un reste de méfiance humaine, à mon égard et à l’égard d’autrui, me fait toujours penser que ce que je perçois comme “surnaturel” devrait peut-être être jugé comme illusion par moi et comme délire par autrui. Je me suis fait traiter de folle tant de fois qu’il est possible qu’on continue de me mettre dans cette catégorie. La troisième raison est que j’ai peur de ces faveurs. La peur affreuse qu’il s’agisse d’une ruse. Est-il possible que moi, qui ne suis rien, puisse mériter de telles faveurs de mon Roi ? Et aussi la peur qu’elles n’éveillent l’orgueil en moi. Je sens que si je devais m’en enorgueillir, même un seul instant, non seulement elles cesseraient immédiatement, mais de plus je resterais sans même ce minimum de surnaturel que beaucoup ont en commun. Punie pour mon orgueil. Oh ! J’en suis sûre, Jésus me punirait ainsi ! Et maintenant que je vous ai fait part des raisons pour lesquelles je n’aime pas en parler, je vous dirai celles qui me font sentir que je ne suis pas une naïve qui prend les fantasmes du délire pour des vérités surnaturelles et des paroles démoniaques pour des paroles divines. J’en ai la certitude à cause de la suavité et de la paix qui m’envahissent à la suite de ces paroles et de ces caresses et de la force qui s’empare de moi, m’obligeant à les écouter et à les écrire sans que j’en puisse changer un seul mot. En même temps que cette force très douce qui m’oblige à les écouter et à les écrire — et toujours à des moments qui échappent à toute volonté de ma part d’écouter ces choses je vous prie de croire que je ne fais rien pour me mettre en un état réceptif, si je peux dire — je sens, selon les circonstances, une force plus intense qui me dit "Fais connaître ceci. Ne dis rien de cela à personne". On ne transige pas avec cette douce puissance... Mais il n’y a rien qui vienne de moi. Même si je pense en m’en affligeant "Jésus se tait. Oh ! S’il se faisait entendre pour me consoler un peu !", soyez assuré qu’il continue de se taire. Il ne se fait entendre que quand il le veut ; et alors même si je suis prise à autre chose, à quelque chose qu’il me presse d’accomplir, je dois arrêter et m’occuper seulement de lui. De même si, selon mon style, je préfère une certaine formulation à une autre et je tente de la changer, j’en suis incapable. C’est dit d’une certaine façon et ça reste comme ça. Encore ce matin, vous me disiez d’écrire au sujet de mes sensations passées. Je vous ai répondu qu’il me serait impossible de répéter maintenant ces paroles avec exactitude et je ne les répéterai donc pas. Il ne doit y avoir rien de moi. Mais je peux énumérer brièvement les choses que j’ai perçues. Comme je vous l’ai dit à maintes reprises [2], j’ai rêvé à Jésus, à Marie et aux Saints. Cependant, alors que Jésus était toujours “vivant”, la Vierge et les Saints étaient comme des statues ou des tableaux des figurations. Je n’ai vu deux fois comme personne vivante qu’un petit frère franciscain, qui était certainement saint. Une fois, il me disait que de tous mes maux “celui que j’avais là m’aurait tuée” et il me touchait aux poumons. Je fis ce rêve il y a sept ans, quand je n’avais encore rien de rien aux poumons. Une autre fois, ce même petit frère franciscain, qui ne me semblait être ni Saint François, ni Saint Antoine, me disait, avec un visage de lumière "Tu as mérité davantage avec cette maladie qu’une religieuse dans un couvent. Chacune de tes années vaut toute une vie conventuelle." Il me disait cela parce que, voyant la mort aux aguets, je m’inquiétais d’avoir fait si peu... ma Supérieure morte en 1925 m’éloignait de la mort, me dissimulait à elle en disant “Vis encore quelques années”, ce à quoi je répondais "Mais qu’est-ce que je fais, moi ? Rien ! Si au moins j’étais sœur !", et c’est à ce moment-là que le petit frère prononça ses paroles. Comme je vous l’ai dit, je n’ai vu mon Ange [3] que cette fois-là. Mais parfois je sens comme un petit vent qui souffle sur mon visage et je pense que c’est mon bon ange qui vient me remonter en ces moments où je suis tellement abattue que je n’ai même pas la force d’agiter mon éventail. Pendant l’été 1934, cette sensation a duré des mois, des mois où j’étais sans cesse en danger de mort. En dehors de cela, mon ange... fait le mort. Lui qui m’a si bien protégée, nourrisson braillard que j’étais dans les sillons brûlants de Terra di Lavoro [4], qui m’a secourue lors de la syncope du 4 janvier 1932, ne s’est jamais montré ou fait sentir manifestement à part cette fois-là. À moins que ce ne soit lui qui ait planté le lys et les violettes [5], après les avoir pris dans des jardins bien garnis... qui sait ? Par contre, j’ai vu en rêve Padre Pio de Pietrelcina et je lui ai parlé. Je l’ai vu, toujours en rêve, en extase après la messe ; j’ai vu son regard pénétrant et j’ai aperçu sur sa main la cicatrice du stigmate lorsqu’il me prit la main. Et j’ai senti son parfum, pas en rêve mais bien éveillée cette fois. Aucun jardin rempli de fleurs pleinement épanouies ne peut exhaler les fragrances paradisiaques qui envahirent ma chambre la nuit du 25 au 26 juillet 1941 et l’après-midi du 21 septembre 1942, au moment même où un de nos amis parlait de moi à Padre Pio j’ignorais qu’il fût parti pour San Giovanni Rotondo. Les deux fois, j’ai obtenu les grâces demandées. Marta [6] aussi sentit le parfum. Il était si fort que ça la réveilla. Puis il cessa d’un coup, tout comme il était venu. Mais sentir un parfum n’a rien d’inusité. Encore ce matin, après une cruelle nuit d’agonie, je le sentis. Même que ça me réveilla du sommeil qui m’avait enfin prise à l’aube. Il était six heures quand j’en fus réveillée. La fenêtre était fermée, je ne garde pas de fleur dans ma chambre la nuit, je n’ai pas de parfums, la porte était fermée. Aucune odeur ne pouvait donc pénétrer de l’extérieur. Ce fut comme une colonne de fragrance du côté droit de mon lit. Elle disparut comme elle était venue, me laissant une douceur au cœur. Dire que c’est l’odeur de telle ou telle fleur, c’est peu dire. Toutes les fragrances entrent dans ce parfum. Les sources odorantes se mélangent comme si les âmes de toutes les fleurs créées s’agitaient dans une ronde arrivons maintenant aux sensations les plus nettes qui viennent toutes de Jésus. Oui. Il est le seul à se manifester ainsi. Je vous ai touché un mot de la sensation d’avoir en moi le regard de Jésus et d’observer mes semblables à travers ses yeux. C’est très difficile à expliquer et c'est arrivé pendant de nombreuses années de suite, lorsque je marchais il y a eu, comment dire, les envahissements d’amour les soubresauts d’amour sources de tourments dans leur suavité même. C’était comme si Dieu faisait irruption en moi avec sa volonté d’être aimé. Cela s’explique mal aussi. Ces sensations ont duré longtemps et durent encore. Je dirais cependant que je les ressens moins depuis que sont survenues des manifestations plus vives. C’est peut-être que je m’y suis stabilisée. Quand on reste au même endroit, sans bouger, bien enraciné, on ne sent plus les secousses, vous ne pensez pas ? Il y a deux ans, je perçus pour la première fois une "voix" sans son qui répondait à mes questions questions que je me pose en méditant sur telle ou telle chose et, accompagnant la voix, une vision mentale. Je m’en souviens très bien. C’est arrivé à la suite d’une discussion avec mon cousin le spiritiste [7]. Je lui avais répondu par une lettre moqueuse et cinglante. Trois heures plus tard, pendant que je ressassais mon texte, déjà envoyé, et que je m’en félicitais, amenant des raisons humaines, et un peu plus qu’humaines, pour appuyer ma lettre enflammée, je perçus la "voix" “Ne juge point. Tu ne peux rien savoir. Il y a des choses que je permets. Il y en a d’autres que je provoque. Aucune n’est sans but. Et aucune n’est comprise avec justesse par vous, les humains. Moi seul suis Juge et Sauveur. Pense à combien de mes serviteurs ont été taxés de possession démoniaque parce qu’en parlant, ils répétaient des paroles qui provenaient de zones de mystère. Pense à tous les autres dont la vie semblait toujours se dérouler dans la plus stricte observance de la Loi de Dieu et de l’Église et qui sont maintenant au nombre de ceux que j’ai condamnés. Ne juge point. Et ne crains rien. Je suis avec toi. Regarde aie un instant de perception de ma Lumière et tu verras que la plus vive lumière humaine n’est que ténèbres en comparaison à ma Lumière.” Et je vis s’ouvrir une porte, une grande porte en bronze, lourde, haute... Elle tournait sur ses gonds avec le son d’une harpe. Je ne voyais pas qui la poussait à s’ouvrir lentement... De l’entrebâillement filtra une lumière si intense, si joyeuse, si... — il n’y a pas d’adjectif pour la décrire — qu’elle me combla de ciel. La porte continuait de s’ouvrir et, de l’ouverture de plus en plus grande, un fleuve de rayons d’or, de perles, de topazes, de diamants, de toutes les pierres précieuses faites lumière, m’entoura de partout, me submergea. Je compris dans cette Lumière qu’il faut aimer tout le monde, ne juger personne, tout pardonner, ne vivre que de Dieu. Deux années sont passées depuis, mais je vois encore cette lumière éblouissante... Puis, la Semaine Sainte de 1942, la semaine de la Passion. Le mercredi de la Passion, une phrase résonna tout à coup dans mon oreille. Une impression si vive que je peux vraiment dire “résonna” même si en réalité je n’entendis aucun son "De ceux que je t’ai donnés, aucun n’a péri, à l’exception de l’enfant de perdition, et cela afin que toi aussi tu puisses connaître l’amertume de ne pas avoir réussi à sauver tous les tiens." [8] Comme vous le voyez, une phrase à moitié évangélique, et donc ancienne, et à moitié nouvelle. Une phrase capable de me rendre perplexe puisque Jésus m’a donné de nombreuses personnes — parents, amis, enseignants, camarades d’études et élèves — pour qui j’ai souffert, agi, prié. Et parmi ces nombreuses personnes, il y en a eu plus d’une qui m’a déçue dans ma soif d’amour spirituel. Je pouvais donc être perplexe quant à l’identité de la personne définie comme l’enfant de perdition. Mais quand Jésus parle, même si la phrase peut paraître sibylline au plus grand nombre, elle s’accompagne d’une telle lumière spéciale que l’âme à qui la phrase est dite comprend exactement à qui le Christ fait allusion. Je compris donc que “l’enfant de perdition” était une de mes filles de l’Association. Une fille pour qui j’avais beaucoup fait, la portant dans mon cœur pour la sauver parce que j’avais compris sa nature... Selon toute apparence, l’an dernier, rien ne laissait croire à une erreur de sa part. Mais je compris. J’ai alors augmenté mes prières pour elle.., et je n’ai pu qu’empêcher un crime d’infanticide. Le Vendredi Saint, je vis pour la première fois Jésus crucifié, entre les deux larrons, au sommet du Golgotha, une vision qui dura pendant des mois, non pas continue, mais très fréquente. Jésus m’apparaissait sur le fond d’un ciel obscur, dans une lumière livide, nu contre la croix sombre, un corps très long et plutôt mince, très blanc comme s’il avait perdu tout son sang, un voile bleu pâle aux hanches, le visage incliné sur la poitrine dans l’abandon de la mort, avec les cheveux qui l’ombrageaient. La croix était toujours tournée vers l’Est. Je voyais bien le larron de gauche, mal celui de droite. Mais les deux étaient vivants; Jésus était mort. Il m’arrive encore de voir Jésus en croix, mais maintenant, il est toujours seul. J’ai beau réfléchir je n’ai jamais vu un tableau semblable à ma vision. En juin, sous cette impression, j’écrivis le poème suivant. Depuis des années, je n'en écrivais plus j’ai si mal que la veine poétique s’est tarie comme fleur qui se fane. Je vous le transcris, non pas car c’est un chef-d’œuvre, mais parce qu’il rend bien mes impressions après cette vision, mieux que mes phrases en prose. Tout de suite après, j’en écrivis aussi un à la Vierge Marie, même si la Madone, je ne la vois et ne l’entends jamais. Je recopie les deux. Redemisti nos, Deus, in sanguine tuo [9] Sinistre mont à l’âpre pierre. Le ciel s’assombrit à ta douleur pendant que coule, goutte à goutte, ta vie, là-haut, pour nous, Seigneur. Les bras ouverts en croix sous la couronne d’épines, regard voilé, éteinte la voix, la tête tu inclines; exhortant à l’amour, seul vit ton cœur qui bat. Tu vois des hommes la haine et la guerre qui, sur leur chemin fatal, sèment faim et massacres par toute la terre, préférant le Mal au Bien, ton fils, et à la Paix, sainte fleur du Paradis, à l’Amour où l’égoïsme se tait, à la Foi qui seule donne la vie. Et toi, tu montes de nouveau sur ton Calvaire, pour nous tu t’offres, hostie rachetant tous nos maux, sur le bois, près du ciel, tu souffres. Pourquoi, pourquoi une autre fois es-tu sur douloureuse croix ?De convoitise et de colère l’homme brûle et se déchaîne;s’acharnant contre lui-même,il n’a de cesse, insoumis, que, vaincu, il ne se traîne dans la fange dont tu le tiras jadis pour bien plus noble sort, fulminant contre toi, Oh ! Christ, avec sombre fureur de mort. Mais tu reviens pourtant pour l’homme qui t’offense, ses fautes expiant; contre les foudres du Père tu t’es fait notre écu, et seul, blême et nu, vers le ciel ton visage tourné, dans un dernier spasme tu cries "Tout est consommé ! Père, pardonne-leur ! Donne-leur le Paradis ! Car en ce jour, une fois de plus leur rédemption ai-je accomplie ! 16 juin 1942 À la Vierge. Ave Maria ! Je te salue, Marie ! Protège cette pieuse jeunesse,toi qui es comblée, douce Marie, de tant de grâce, sainteté et allégresse. Par le Seigneur qui est en toi, et toi en lui, Oh ! Mère, bénie des créatures, sauve-les des pièges obscurs, des jours de sombre et morne ennui. Par ce Fils de tes entrailles né,toi, si pure et vierge restée, par ce Jésus miséricordieux ton regard tourne, des cœurs tristes, sainte Marie, prie pour nous, pauvres mortels; Mère, sans toi, nous battons de l’ailecomme lasses hirondelles; sur la furie des eaux, comme frêles nacellessecouées et perdues; Étoile des mers, apaise les flots, disperse les nues. Au fil des jours et à l’heure dernière où s’éteindra notre lumière, heure de la fin, ultime obscurité, Oh ! Vierge et Mère, ouvre la porte d’éternité et conduis-nous à juin 1942. Je suis contente d’avoir… gribouillé mes deux dernières tentatives poétiques pour Jésus et Marie. Ça ne fait rien si les rimes sont boiteuses. Jésus me donnera une belle note quand même parce qu’il regarde l’amour et non la métrique. Et en juin, un soir que j’étais plus morte que vive, j’entendis une voix qui m’appelait c’était la jeune fille — “le fils de perdition” — qui était alors à Rome. Un appel au secours infini “Mademoiselle ! Mademoiselle ! Vous ne me voyez pas ? Vous ne m’entendez pas ? Vous ne m’aimez plus ?”. Je l’entendis distinctement. Personne d’autre ne l’entendit. Un mois et demi plus tard, j’appris d’elle, après qu’elle fut rentrée chez elle, la vérité vraie sur son absence un enfant. Et ce soir-là, au désespoir, elle avait été sur le point de se tuer... et elle m’avait appelée pour résister à la tentation. Elle m’avait appelée avec son âme, moi qui ne savais rien de précis, qui la croyais partie pour son travail, qui ne voulais pas croire à cette “voix” du mercredi de la Passion. D’autres fois, j’ai vu Jésus enfant à l’âge de sept, huit ans, ou dix. Très beau. Puis, Jésus homme, dans la plénitude de sa virilité. Encore plus beau. Mais la sensation la plus douce, la plus pleine, la plus sensible, je l’ai eue le 2 mars de cette année. Ne riez pas, mon père, mais je l’ai eue le matin de la mort de Giacomino, mon pauvre petit oiseau. Je pleurais parce que... je suis bête. Je pleurais parce que je m’attache beaucoup. Je pleurais parce que, dans mon isolement de malade qui dure depuis dix ans, je désire vraiment de l’affection autour de moi, même si ce n’est que l’affection de petits animaux. Et je me plaignais tout bas à mon Jésus. Je lui disais “Quand même, tu aurais pu me le laisser. Tu me l’avais donné. Pourquoi me l’as-tu enlevé ? Es-tu jaloux même d’un oiseau ?”. Et puis, je conclus “Eh bien... prends cette douleur aussi. Je te l’offre, avec tout le reste, pour ce que tu sais.’’ J’ai senti alors deux bras qui m’entouraient et m’attiraient contre un cœur, ma tête sur une épaule. J’ai perçu la tiédeur d’une peau contre ma joue, une respiration et la pulsation d’un cœur dans une poitrine bien vivante. Je me suis abandonnée à cette étreinte en entendant au-dessus de ma tête une voix qui murmurait dans mes cheveux “Mais moi, je suis encore près de toi. Je te tiens sur mon cœur. Ne pleure pas car moi, je t’aime.”Et je n’ai plus pleuré. Et je n’ai plus ressenti de douleur. Remarquez que lorsqu’un oiseau à moi ou un chien meurt, j’en pleure pendant des mois... ce jour-là, ... terminé, avec l’étreinte de Jésus. Quelquefois, ça se reproduit, mais moins le Vendredi Saint de cette année, c’est-à-dire le 23 avril, la première dictée de Jésus, et le 1er mai, la deuxième. Oh ! Voilà, maintenant, j’ai vraiment tout dit et je m’arrête, les épaules si brisées que j’ai l’impression d’avoir monté et descendu le Calvaire en portant la croix. [1] Le père Migliorini, son confesseur.[2] Ces allusions continues se réfèrent à l’Autobiographie déjà écrite en réponse au souhait du père Migliorini.[3] Azarias. Il ui inspirera ultérieurement un commentaire des messes festives de l’année.[4] À Caserta, où elle naquit le 14 mars 1897 et où elle passa les premiers dix-huit mois de sa vie, Maria Valtorta avait été confiée aux soins d’une misérable nourrice qui allait jusqu’à abandonner la petite dans les champs.[5] Voir le texte du 10 mai.[6] Marta Diciotti naquit à Lucques en 1910 et elle vécut aux côtés de Maria Valtorta, l’assistant avec amour, de 1935 jusqu’à la mort de l’auteur infirme survenue le 12 octobre 1961. Elle mourut à Viareggio le 5 février 2001.[7] Giuseppe Belfanti, cousin de la mère de Maria Valtorta.[8] Jean 17,12.[9] Tu nous a rachetés, Oh Dieu, dans ton
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Belle du Seigneur d’Albert Cohen 1968, chef-d’œuvre de la littérature française, est souvent présenté comme un grand roman d’amour, à tort, car il expose plutôt une vision très pessimiste et désabusée de la passion. Le héros, Solal, est une sorte de Don Juan à qui tout réussit. Au début du roman, il décide de séduire Ariane, femme mariée qu’il a aperçue à une soirée ; mais, lassé de devoir ses succès à son physique et à sa situation sociale, il veut s’y prendre différemment avec elle. Jugez plutôt il s’introduit par effraction dans sa chambre, déguisé en vieillard il va jusqu’à se mettre du scotch noir dans la bouche pour paraître édenté, l’enferme à clef, lui fait une déclaration d’amour lyrique et lui propose de s’enfuir avec lui. Évidemment, Ariane le repousse. Solal enlève alors son déguisement, lui reproche de n’être intéressée que par le physique, comme toutes les autres, et lui lance un défi Femelle, je te traiterai en femelle, et c’est bassement que je te séduirai, comme tu le mérites et comme tu le veux. À notre prochaine rencontre, et ce sera bientôt, en deux heures je te séduirai par les moyens qui leur plaisent à toutes, les sales, sales moyens, et tu tomberas en grand imbécile amour […] ! En attendant, reste avec ton Deume [son mari] jusqu’à ce qu’il me plaise de te siffler comme une chienne ! 42 À ce moment-là, le lecteur se demande comment il pourra bien faire pour la séduire, après s’être comporté de la sorte. C’est au chapitre 35 qu’on a la réponse chapitre incroyable, que vous pouvez lire indépendamment du reste du roman, si le pavé vous intimide il la reçoit dans son appartement au Ritz, et lui fait une leçon de séduction. Il lui explique toutes les stratégies et techniques qu’un homme doit employer pour séduire une femme. Et étonnamment, cela fonctionne, et Ariane va tomber amoureuse de lui il faudra lire le chapitre pour savoir comment. Un Don Juan au tableau de chasse impressionnant, qui affiche une réussite sociale, professionnelle et financière exceptionnelle, très sûr de lui, et qui ne manifeste pas toujours beaucoup de respect en s’adressant aux femmes est-ce que Solal ne serait pas l’ancêtre de certains de nos rappeurs, comme Booba et Damso ? La question n’est pas très sérieuse, et il ne s’agit pas de dire que le livre de Cohen a influencé nos rappeurs ; pourtant, une étude comparée de la leçon de séduction de Solal et de certains textes de Booba et Damso révèle des points communs assez troublants… LES BASES LE PHYSIQUE ET LE SOCIAL Dans sa leçon, Solal considère que le physique beauté et force et le social réussite, argent, haute société sont les deux piliers indispensables à toute séduction d’une femme par un homme Toujours la même vieille stratégie et les mêmes misérables causes, la viande et le social » 352. Concernant le physique, il dénonce les attentes des femmes, notamment concernant la taille et le poids, avant de se focaliser sur le détail des dents, imaginant une femme rejeter un homme, parfait par ailleurs, mais auquel il en manquerait quelques-unes Alors, je vous le demande, quelle importance accorder à un sentiment qui dépend d’une demi-douzaine d’osselets dont les plus longs mesurent à peine deux centimètres ? Quoi, je blasphème ? Juliette aurait-elle aimé Roméo si Roméo quatre incisives manquantes, un grand trou noir au milieu ? Non ! Et pourtant il aurait eu exactement la même âme, les mêmes qualités morales ! 347 Cette tirade est évidemment caractéristique de la mauvaise foi du personnage, auquel la belle Ariane rétorque que si ça le révolte, il n’a qu’à aller déclarer son amour à une vieille bossue. Les références au physique masculin sont plus rares dans les textes de Booba et Damso, mais on peut tout de même remarquer qu’ils entretiennent une certaine image d’eux-mêmes, notamment Booba, qui médiatise ses séances de musculation et de boxe thaï, quand il n’évoque pas son double poney dans le futal » Fast Life »… C’est surtout dans la dénonciation de l’importance du social que l’on va pouvoir trouver des échos chez les rappeurs. Solal a réussi sa vie poste à responsabilité, argent, prestige, mais il porte un regard très critique sur le milieu dans lequel il évolue Je méprise cette foire mais je dissimule mon mépris car j’ai vendu mon âme pour un appartement au Ritz et des chemises en soie et une Rolls et trois bains par jour » 351. Il considère que les femmes s’intéressent à lui pour sa haute situation et pour sa richesse, ce qui n’est pas sans rappeler la rengaine des rappeurs sur les femmes attirées par l’argent et la célébrité les michtos. À ce sujet, les citations seraient innombrables J’veux une meuf matérialiste, comme ça j’suis sûr de la baiser direct » Booba, C’est la vie », On t’aura à coup de billets, fais pas la belle » Booba, Caramel », Aujourd’hui j’suis refait j’ai du cash les putains ne font qu’appeler » Damso, Kietu », et enfin le coup de grâce J’ai demandé son num, elle a dit non, mais depuis qu’en vues j’fais des millions, j’tire sur ennemi et son chignon, le succès m’a-t-il rendu mignon ? » Damso, Quedusaalvie ». Une fois que ces deux bases sont acquises, la séduction peut se mettre en place. BLING-BLING ET EGOTRIP Il importe au séducteur d’afficher sa réussite, quitte à être bling-bling. Cela se manifeste d’abord par le choix du lieu. C’est au Ritz que Solal reçoit Ariane, précisément là où Booba n’a plus besoin de faire la queue 92i Veyron ». En matière d’hôtel de luxe, Booba et Damso ont leurs préférences le Hilton pour le premier Pourvu qu’elles m’aiment », le Marriott pour le second J’suis dans une suite au Marriott, t’explorant les trompes de Fallope », dans Perplexe ». C’est aussi en évoquant ses lieux de vacances que le séducteur met en valeur ses moyens Où tu vas en lune de miel, B2o y va en week-end » Booba, Pourvu qu’elles m’aiment ». Ic
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Paroles: " Si t'as un problème avec moi t'as cas m'le dire en face mais crache pas dans mon dos , raconte pas de blabla Tu me connais meme pas j'pourrais te tomber dessus et te briser les os , car t'es plein de blabla "
1-0-0 moins 8 z-double 0 1-0-0 moins 8 z-double 0 Yeah Ok O-ok Izi Jambes croisées derrière ton bureau tu m′écoutes Décroises les jambes doucement, laisse couler quelques gouttes Tu sens que je suis dur, que j'ai fait de la route Tu crois que je suis tendre, mais tu as quelques doutes En effet je suis un thug, un drôle d′animal J'ai de quoi te siliconer si jamais tu vieillis mal Gangster et gentleman, c'est dans le mille que je tire Je fais mal mais je fais jouir si tu vois ce que j′veux dire Lâche moi ton phone-tel, j′n'ai pas le temps de parler Qu′est-ce qu'elle est bonne elle J′ai ma suite au Hilton chez Paris, pourvu qu'elles viennent Peu importe qu′ils me haïssent, pourvu qu'elles m'aiment Prend mon phone et mon e-mail J′ai du gel ou de la crème Je veux que tu viennes, tu veux que je revienne, ne me dis pas que tu m′aimes Notre amour est insensé C'est juste une histoire de cul C′est malheureusement le cas, je n'serai pas ton fiancé Cœur brisé, le cul cassé, salue bien ton crustacé De la part du Je ne fais que déguster J′ai fait l'école du crime Du vice et du X Prie pour le meilleur, sois prête pour le pire Lâche moi ton phone-tel, j′n'ai pas le temps de parler Qu'est-ce qu′elle est bonne elle J′ai ma suite au Hilton chez Paris, pourvu qu'elles viennent Peu importe qu′ils me haïssent, pourvu qu'elles m′aiment Mes Lady font Mes soldats font Mes Lady font Ta démarche me fait peur, j'crois qu′j'vais appeler les keufs Que des big booty girls dans mon Blackberry Curve Visages pâles, africaines, quelques américaines Où tu vas en lune de miel, B20 y va en week-end Jolie gueule, joli boule Toi et wam ça s'rait cool Toujours dans les grosses caisses de ouf′ j′recherche quelque lourdes Si si, je suis frais, je sais, je te retourne le compliment Ton derrière a comme un drôle d'air de mon continent Lâche moi ton phone-tel, j′n'ai pas le temps de parler Qu′est-ce qu'elle est bonne elle J′ai ma suite au Hilton chez Paris, pourvu qu'elles viennent Peu importe qu'ils me haïssent, pourvu qu′elles m′aiment Mes Lady font Les soldats font Mes Lady font
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